Chambre du chevalier Fenrik

"Bah, on ne sait jamais, avec quelques trucs magiques, on peut faire beaucoup de choses.", dis-je avant d'aller l'embrasser à mon tour. Je me sentais mieux, beaucoup mieux. Mais j'avais toujours les paroles de Van qui roulaient dans mon esprit, loin, bien loin. Je devais trouver quelques choses, des paroles, une raison pour qu'il arrête d'être dans l'état d'esprit dans lequel il se trouvait en ce moment même.

- Mais je suis certain qu'il y a des milliers de choses que la magie ne peu pas faire

*C'est faux*

Et Van se mit à nommer tout ce que la magie ne pouvait aps faire, au grand désarroie de Fenrik qui se disait qu'il aurait peut-être du se taire cette fois là. Il redevenait aussi agaçant que quand il prenait possession du corps de Fen, dire qu'i lcroyait que celui-ci avait fait des progrès dans la savoir-vivre dans le corps de quelqu'un d'autre...Fenrik lui pardonnait cependant, car il savait que le magicien ne se sentait pas très bien et que ça l'aidait à se changer en faisant des choses comme nommer tous ce que la magie ne pouvait pas faire.

"J'imagine que tu as raison.", répondis-je. J'allais l'embrasser, mais je fus stopper dans mon élan par l'expression qu'il avait.

"Van te parle, non?", tentais-je. Je n'étais pas du tout certaine, mais je me rapellais qu'il prenait parfois cet air là avant.

[Va falloir que j'y aille, buenas noches!]

- Oui...mais...ce n'est rien de grave...

Menti-t-il très peu habilement. Il ne savait plus trop qui écouter puisque Van continuait à énumérer un tas de chose et qu'elle lui parlait.
C'était si évident quand le magicien lui parlait? Il n'en fut pas étonné car il n'eut même pas le temps de le réalisé

(bonne nuit!)

Je voyais bien qu'il mentait, et je décidai donc de les laisser tranquilles pour qu'il puisse écouter ce que Van disait plutôt que mes paroles. Apparement, de toute façon, il avait du mal à nous comprendre tous les deux à la fois, donc valait mieux que j'attende mon tour.

Silencieuse, je le regardais dans les yeux, l'observais, l'ombre d'un sourire aux lèvres. Ainsi, même si je n'étais point la Porteuse de Lumière, Van continuait de nous agacer...mais bon, avec l'air qu'il avait lorsque j'étais entrer dans la chambre, il était peut-être un peu normal qu'il agisse ainsi pour le moment, et d'ailleurs c'était mieux ça plutôt que de se morfondre en silence. Peut-être avec un peu de chances se sentirait-il un peu mieux ensuite?

*D'accord je me tais...ne perd pas ton temps pour moi j'ai déjà fait assez de mal comme ça*

* C'est faux! Bon...c'est vrai que parfosi tu es énervant mais c'est pas si grave...qu'est-ce que je dois faire pour que tu te sentes mieux?*

*Remonter le temps...mais c'est impossible...laisse moi tranquille*

Et le magicien se tu complètement. Fenrik réalisa alors qu'il regardait toujours Anaelle il se sentit obligé de lui parler et dit simplement:

- Il ne va vraiment pas bien j'en ai bien peur...

Lorsque Fenrik m'annonça que Van n'allait pas très bien, je ne pu retenir un soupir. J'espèrais tellement qu'il aille mieux, puisque c'était en vérité à cause de moi qu'il était ainsi, si je ne lui avait pas annoncer la nouvelle...quoique, de toute façon, il l'aurait bien apprit un jour ou l'autre.

Bien installée contre lui, je fermai les yeux. Je sondai la chambre à côté, por y trouver Elisa. J'espèrais qu'elle n'était pas encore entrain de pleurer...

*Encore à cause de moi...*, pensai-je, me retenant de justesse de pousser un autre soupir. Elle pensait que je lui en voulais, or, tout le monde faisait des erreurs. Moi aussi j'en avais fait lorsque j'étais plus jeune et j'en faisais encore aujourd'hui...

Il y eut une simple protestation dans l'esprit d'Anaelle, un seul mot

*Non*

Van n'aurait pas pu être plus clair. Fenrik continua de regarder Anaelle.

- Et toi, tu es certaine que ça va aller?

Il s'inquiétait, elle n'était pas comme d'habitude...car oui quand ils ne se parlaient plus Fenrik l'observait de loin quand il le pouvait.

J'entendis la voix de Van dans mon esprit, un "non" clair, net et précis. Bref, je ne savais plus trop quoi répliquer alors qu'il paraissait si sûr de lui. De plus, Fenrik me posa une question à laquelle je devais répondre afin de ne pas l'inquièter...enfin, en espèrant que la réponse que j'allais lui donner n'allait pas le faire.

"Eh bien...j'ai appris que je ne suis pas celle que j'ai toujours penser être, j'ai passer proche de mourir il y a quelques heures, mon écuyer et Van sont déprimés..., commençai-je à énumérer. Toutes des raisons de ne pas aller très bien n'est-ce pas? Mais il y avait une chose qui me permettait de garder le moral, mais, pour le moment, je suis avec toi et c'était un truc que j'espèrais depuis longtemps déja."

Puis, après lui avoir dit cette phrase, je lui adressai un sourire qui je voulais rassurant. Il était vrai que je n'agissais pas comme d'habitude. Habituellement, je voyais toujours le bon côté des choses, j'étais souriante, je ne reculais devant rien - ou presque rien - et surtout, je parlais beaucoup et avec tout le monde. Or, ce n'était pas vraiment le cas pour le moment...et la seule personne avec qui j'avais envie d'être pour l'instant était Fenrik. Même pas Elisa, qui était mon écuyer et qui n,allait pas très bien, même pas les autres Chevaliers avec qui j'avais grandit et qui était tous mes amis - pratiquement des membres de ma famille.

Il se sentit idiot d'avoir posé la question quand elle énuméra toutes les raisons qu'elle avait de ne pas bien aller et du sans doute avoir l'air d'un minuscule chiot qu'on disputait pour avoir casser le vase antique de sa grand-mère. Puis elle lui sourit et il parvint à faire de même.
Anaelle avait changé, Fen ne pouvait pas dire le contraire sans mentir mais il l'aimait quand même, il se disait que c'était une phase difficile pour tout le monde et que ça finirait par s'arranger

- Je t'aime

Dit-il simplement en perdant une fois pour toute son aire de chien battu

Non seulement je possèdais un joli sourire à ce moment, mais mon regard était aussi lumineux. Une lueur d'amour. Lorsqu'il m'eut dit les mots que j'aimais t'en entendre, j'allai déposer un doux baiser sur ses lèvres.

J'avais changé. Personne ne pouvais contredire ces paroles, personne ne pouvais venir dire que ce n'était point vrai, même pas moi. J'avais vieilli, j'avais vécu des épreuves, des douleurs qui, malgré le fait qu'elle paraissait banales à côtés de celles que certaines personnes enduraient chaque jour, ne pourraient jamais complétement s'effacées et avaient laissées des traces permanente dans mon esprit et mon coeur.

"Quand je pense que je n'osais pas venir te parler...nous aurions pu arranger cela il y a bien longtemps...", dis-je à voix basse après avoir mis fin au baiser.

- Tout le monde fait des erreurs...tu n'es pas la seule fautive, j'aurais du venir te parler aussi...

Murmura-t-il doucement en la regardant dans les yeux. Ils étaient si magnifique, comme un soleil rayonnant d'une belle journée d'été. Beaucoup avait du trouver Anaelle d'apparence étrange au premier abbord masi Fenrik lui l'avait tout de suite trouvé jolie. Elle n'était pas comme tout le monde et son apparence ne faisait que renforcer cette idée, ce qui était loin d'être une mauvaise chose.

- Mais maintenant c'est du passé

Ajouta-t-il avant d'aller l'embrasser à son tour, initiative qu'il n'avait pas vraiment pris souvent.

Tous les deux, ils étaient différents. Tous les deux, ils étaient uniques. En vérité, tout le monde était unique à sa manière, mais certains détonnaient plus que d'autres.

Lorsqu'il vint m'embrasser, une vague de joie emplit tout mon être. Il était rare que ce soit lui qui prenne l'initiative. Autant maintenant qu'avant, je me rappelais bien qu'habituellement je commençais à l'embrasser et qu'ensuite il répondait. Mais cette fois-ci...

Je n'eus malheureusement pas le temps de continuer de profiter de ce baiser, puisque je ressentis une douleur à la tête, comme si quelqu'un venait d'enfoncer une aiguille dans mon crâne. Je me décollai rapidement de Fenrik, ne pouvant retenir une grimace de douleur, avant d'aller porter ma main à mon front.

Quand elle reucla il ne fit que s'inquiéter encore plus. Fenrik allait vraiment mourir d'inquiétude si ça continuait comme ça. On vit bien dans sa voix qu'il était excessivement nerveux quand il lui demanda

- Qu'est-ce qu'il y a?

Possédant d'excellent réflexe, en une fraction de seconde, dès qu'Anaelle s'était décollé de lui en faite, il se retrouva assit sur le lit à la regarder. Son couer battait à tout rompre mais ce n'était pas comme d'habitude cette fois là

Aussi soudainement que la douleur avait commencé, elle cessa. Je pris quelques secondes avant de réussir à me relever, voyant que Fenrik était déja assis et qu'il semblait très nerveux. Il s'inquiètait à mon sujet. Je voulais le rassurer, mais je ne savais pas moi-même ce qui se passait.

"J'ai...c'est comme si une aiguille m'avait traverser la tête...je ne sais pas...pas pourquoi...", dis-je, confuse.

Il y avait quelque chose qui clochait, ça, oui. Mais quoi? Ça restait à voir...Je me calmais, sûre que cela ne se reproduirait pas, et j'allais dire à Fenrik qu'il n'avait plus à s'inquièter lorsque le tout recommença. Des flashs se mirent à défiler devant mes yeux, comme...

*Comme lorsque j'étais là-bas.*, pensai-je, faisant allusion au moment que j'avais passé aux portes de la mort.

Mais ces flashs étaient bien différents des autres, puisque je ne me rapellait pas avoir vécu ces évènements.

Terrorrisé est sans doute le terme qui décrit le mieux comment Fenrik se sentait à ce moment précis. Anaelle avait quelque chose c'était évident mais il ne pouvait rien faire...

*Qu'est-ce que je fais...*

*Tu te calmes*

*Ça ne m'aide pas!*

- Anaelle? Anaelle!

C'était la panique totale finalement...

La dernière image partit et, comme lors du "voyage" que j'avais effectué, tout devint noir. Je venais de perdre connaissance. Juste avant de retomber couchée sur le lit, j'avais vaguement entendue la voix de Fenrik qui semblait totalement paniqué, mais je n'avais rien pu faire pour le prévenir. J'étais terrifiée par ce que je venais de voir et cela me paralysait complétement.

Je n'étais pas de ce monde. Je n'étais pas du continent. J'avais été adoptée, oui, mais je ne savais pas que...je ne pensais pas que...enfin, au moins, maintenant, j'avais une petite idée de qui était cette femme qui m'avais guidée. Ma mère. La vraie. Celle qui m'avait mis au monde.

Cela prendrait plusieurs minutes avant que je ne me réveille mais je semblait tout de même sereine, comme si je m'étais simplement endormie.

Quand elle s'évanouit, Fenrik manqua de faire de même. Il avait faillit la perdre et là il craignait que ça ne recommence. Personne ne pouvant l'entendre, il lança pour Van à voix haute.

- Fais quelque chose! Dis moi quoi faire au moins!

*Elle va finir par se réveiller*

- Comment peux-tu en être certain

*Écoute, si elle ne se réveille pas tu auras raison, d'accord?*

Qu'est-ce qu'il devait faire? Ça surchauffait dans son esprit et les larmes lui montèrent aux yeux, il était tellement incapable de quoi que se soit.

Je ne me réveillai qu'une dizaine de minutes plus tard, bien que je n'ouvris pas immédiatement les yeux. J'avais un mal de tête extrême, ce qui ne m'aidait pas à savoir où je me trouvais. Je ressentis de la détresse qui venait de quelqu'un près de moi. Je sus immédiatement qu'il s'agissait de Fenrik. Il avait peur pour moi, encore. Pourquoi fallait-il toujours que des trucs étranges m'arrivent? Je ne voulais pas effrayer Fen, je ne voulais plus qu'il s'inquiète ainsi, je n'aimais pas le voir dans cet état.

Je n'ouvrai pas les yeux tout de même, du moins, jusqu'à ce qu'une des horribles images d'un peu plus tôt me revienne en tête. La douleur s'estompa d'un coup et je me redressai dans le lit, en proie à un sentiment de peur mêlée à de la confusion. Je tremblais et je n'essayais même pas de le dissimuler. Une fois que me suis rendu compte d'où j'étais, ainsi que de la présence de Fen à mes côtés, je me précipitai dans ses bras, là où je savais que je me sentirais en sécurité.

Je ne m'étais jamais laissé aller à la panique ainsi depuis le début de mon adolescence et c'était plutôt déstabilisant.

Ces quelques minutes semblèrent durer une éternité pour lui. Mais quand enfin elle ouvrit les yeux il n'en fut que soulager jusqu'à ce qu'elle se jette dans ses bras. Il se doutait bien que quelque chose de troublant avait du lui arriver, c'est pourquoi il la serra contre lui. Il ne dit rien, se disant que si elle voulait parler de ce qui venait d'arriver elle le ferait, préférant lui laisser la liberté de le faire ou non

*J'ai eu raison*

*Ça va je sais...*

Il la sentait trembler et ne pu retenir une larme, Fenrik nevoulait pas la voir comme ça, il se sentait tellement mal quand ça arrivait. Il s'inquiétait sûrement trop mais l'aimait tellement qu'il n'arrivait pas à s'en empêcher.

Pour ma part, je luttais pour ne pas laisser aller mes larmes. Plus tard, je pourrais bien pleurer autant que je le voulais. Pour le moment, je devais reprendre le contrôle. Cela pris un bon moment avant que je ne réussisse à cesser de trembler, un bon moment qui ne durait en fait qu'une quinzaine de minutes tout au plus, mais qui me sembla durer une éternité. Je ne m'éloignai pas de Fen pour autant, puisque maintenant j'étais bien dans ses bras.

"La femme qui m'a aidé...je...je sais qui elle est. Quel rapport ele a avec moi...", dis-je d'une voix faible. J'avais toujours cette horrible image dans ma tête qui ne voulait pas s'en aller.

- Qui est-ce?

Il ne voulait pas la presser, mais c'était sortie tout seul. VOus savez, le genre de question que l'on pose par réflexe même si on sait que la personne va y répondre sans même qu'on ait besoin de le lui demander
Son seul espoir était que tout se termine que se soit la dernière fosi que ça arrive mais Fen se doutait bien que ça aurait été trop beau pour être vrai.

Je ne pus m'empêcher d'avoir un léger sourire après qu'il m'eut poser cette question.

"Ma mère...enfin...celle qui m'a mit au monde...", dis-je d'une voix douce. J'avais déja une mère, celle qui m'avait élever après m'avoir trouver au pied de sa porte un soir, plusieurs années auparavant. Mais le fait de retrouver celle qui partageait mon sang...même si je savais qu'il n'y aucune chances que je la rencontre à nouveau...du moins, pas dans cette vie.

Van se mit littéralemnet à chanter à tue-tête dans l'esprit de Fenrik pour ne pas qu'il entende ce qu'Anaelle lui disait. Le mot mère était une chose qu'il devait éviter de faire entendre à Fen, simplement car celui-ci ne saviat pas ce que c'était et le magicien ne voulait pas le rendre triste ne lui apprenant que c'était de sa faute si la sienne l,avait abandonné en plein désert.

- Désolé, je n'ai pas compris, Van fait un véritable vacarme, pourrais-tu répéter?

Fenrik ne pouvait même pas entendre ce qu'il disait

"C'était ma...", commençai-je, me répétant, mais je compris bien rapidement que cela ne donnerait rien. Je ne savais pas pourquoi exactement, mais Van n'avait aucune intention de laisser à Fenrik le loisir d'entendre mes paroles. Je fronçit un peu les sourcils, ce qui me donna un air contrit, mais ce n'était pas du tout contre Fen. Puis, me disant que Van devait avoir une bonne raison, je décidai de revenir à l'attaque plus tard. Sans m'en rendre compte, pendant que je réflchissait à tout cela, je réussi à complétement me calmer et la révélation que je venais d'avoir me semblait plus...compréhensible, bien que toujours aussi étrange.

"J-Je sais aussi...que je ne viens pas d'ici...pas de ce continent je veux dire...", continuai-je, espèrant que Van me laisserait tout de même le loisir de parler à Fenrik de cela, puisqu'il ne voulait pas pour le reste.