Chambre du chevalier Fenrik

Il entra dans la pièce et alla directement s’asseoir sur son lit. Là il se mit à se parler à voix haute, étant certain que personne ne viendrait pour l’entendre et lui poser des questions car, après tout à part Anaelle il n’y avait pas beaucoup de gens qui étaient au courant pour Van.

- Van, tu vas accepter de me parler?

*Ce n’est pas contre toi que j’en ai*

- Mais qu’est-ce qu’il y a?

*Je veux mourir Fenrik...je n’en assez d’empoisonner ta vie, de t’empêcher d’être heureux…j’en ai assez de cette endroit…je pensais pouvoir aider mais je ne peu rien faire*

- Tu aides…sans toi le roi serait mort et moi aussi sûrement, jamais je n’aurais pus me débrouiller seul dans le désert

*Si je n’avais pas été là tu n’aurais même pas été abandonné dans le désert…tu es un humain Fen, et si je n’avais pas été là c’est ce que tu serais resté, tu aurait vécu dans ta tribus*

- Et jamais je n’aurais rencontrer Anaelle, tu vois que tu n’es pas si inutile

*J’ai besoin d’y penser*

- Soit, dormons là-dessus, nous en reparlerons plus tard

Fenrik se coucha et finit par s’endormir, mais Van lui ne sommeilla pas du tout. Pendant que son corps matériel était endormi il en profita pour sortir de cette prison. Une silhouette fantomatique se mit alors à flotter dans la chambre et se dirigea vers la fenêtre, là, ses traits devinrent plus clairs, en faite on aurait dit Fenrik, mais si on regardait celui qui dormait sur le lit ce n’était plus du tout la même personne. Toute la fourrure de Fen avait disparue, il avait la peau un peu plus foncée que la normale, et de longs cheveux noirs qui lui cachaient le visage pendant qu’il dormait. Le magicien, lui, restait pensif, appuyé à la fenêtre.

Je me retrouvai devant la porte de la chambre de Fen, ne sachant pas si le jeune homme dormait encore ou non. J'attendit quelques instants, hésitante, puis j'entrai sans faire de bruits. La vision que j'eus à ce moment me surprit au point où j'arrêtai immédiatement d'avancer. Il y avait un jeune homme couché sur le lit de Fenrik que je ne reconnaissais pas. Ses cheveux noirs cachaient son visage endormis. Je fronçis les sourcils, avant de tourner la tête vers la fenêtre où se trouvait...

"Van?", demandais-je à voix basse. Cette idée venais de me germer en tête. Ainsi, il s'agirait du vrai Van et Fenrik serait...

Je tournai la tête pendant un moment vers celui qui dormait sur le lit, avant de retourner à la silhouette fantomatique.

C'était donc l'apparence "humaine" de Fenrik. Cela me donnait une étrange impression de le voir ainsi. Mais je me concentrai peu de temps plus tard sur Van. Juste à l'expression qu'il avait avant de s'apercevoir de ma présence, je savais qu'il n'était pas de très bonne humeur. Il semblait...mélancolique peut-être? Je n'aurais su dire exactement, mais je savais qu'il n'était pas heureux pour le moment.

"Van...vous savez que vous pouvez me parler...", commençais-je à voix basse, pour ne pas réveiller Fen. Je ne savais pas quelle serait la réaction du magicien, donc j'étais quelque peu hésitante.

- Je n’ai absolument rien à dire

[j]Van avait toujours eu trop d’orgueil pour admettre qu’il trouvait qu’il avait fait un mauvais choix. Mais avant quand il faisait un mauvais choix la solution au problème qu’il créait venait d’elle-même, pas cette fois.
Le magicien soupira et s’assit sur le bord du lit, pas un seul pli ne se forma dans les couvertures quand il s’assit.[/i]

- Vous n’avez pas idée de…tout ce que je veux c’est mourir pour de bon…mais je ne peu pas abandonner comme ça…je ne sais plus trop

Comme d'habitude, il me répondit qu'il n'avait rien à dire. Je me rapellais, les fois où j'avais converser avec lui peu après ma rencontre avec Fenrik, il ne voulait jamais rien me dire au début, puis il commençait à s'ouvrir ensuite. C'est pour cette raison que je me contentai de garder le silence jusqu'à ce qu'il commence.

Je restai là où je me trouvais et, boulversée par ce qu'il venait de dire, j'essayai de lui enlever cette idée de la tête; "Vous ne devez pas mourir Van, pas maintenant, nous allons avoir besoin de vous dans les temps futurs. Même si je ne suis pas vraiment la Porteuse de Lumière, cela ne change rien; nous allons trouver cette personne sous peu et celle-ci aura besoin de toute l'aide possible."

Puis, sachant que je m'aventurait à présent en terrain lus risquer, je tentai tout de même le coup; "Et puis, lorsque vous irez aux Plaines de Lumières, vous aurez le sentiment que la mission qui vous avait été accordée aura été remplie, que vous avez jouer votre rôle dans l'Histoire de ce monde."

C'était exactement ce qu'elle s'était dit lorsqu'elle avait eu le choix entre revenir ou bien partir pour de bon.

"Vous êtes parvenu à faire beaucoup de choses Van et vous en ferez encore plus dans les temps à venir. Vous avez l'expérience de la dernière bataille, vous l'avez vécue, vous pouvez nous aider nous qui avons, malgré les années passées, encore très peu d'expérience, peu de moyens face à l'ennemi.", dis-je, toujours en gardant le ton très bas, seulement assez fort pour que Van puisse m'entendre.

Je m'approchai un peu, mais, comme il n'était que sous forme fantomatique, je me doutais que je ne pourrais pas avoir de contact physique avec lui...si seulement j'avais pu lui prendre la main, il m'aurait peut-être été plus facile de le convaincre de son utilité parmis nous.

- L’ennemi n’est pas le même…

Van ne termina pas sa phrase puisque Fenrik se mit à bouger, le magicien disparue donc pour ne pas risquer de rester prisonnier. Fen ouvrit les yeux mais déjà il avait retrouvé son apparence plus habituelle. Il parut étonné de voir Anaelle mais tout aussi étonné que Van ne lui dise rien. Son nouvel ami n’allait sans doute pas bien, ça il ne pouvait plus le nier.

- Tu es déjà debout?

Lança-t-il à la chevalier en s’étirant, préférant ne pas lui parler de l’état du magicien, persuadé que celui-ci le ferait taire.

Je gardai le silence pendant un bon moment après la disparition de Van, en fait, jusqu'à ce que Fenrik me parle. Un sourire apparut sur mon visage, y faisant disparaître l'air soucieux qui y était présent quelques instants auparavant seulement. Je m'approchai du jeune homme allant m'installer à côté de celui-ci sur le lit, puis lui répondit finalement.

"J'ai réussis plus ou moins à récupérer, mais je sens que je vais ressentir les effets de ces combats pendant plusieurs semaines encore., commençais-je, avant de continuer, un peu plus enthousiaste, j'avais trop envie de te revoir pour rester couchée dans ma chambre à tenter de me rendormir."

Il eu un sourire dévoilant de se fait même les dents pointues qui n'étaient pas réellement les siennes. Il alla prendre la main d'Anaelle dans la sienne, qui était presqu'une patte en fin de compte. Quel sorte d'hybride était Van ça c'était difficil à savoir mais il n'y en avait jamais eu d'autre comme lui sur le continent.

- Ça me ravi...mais ça serait mieux que tu te repose...je ne veux pas que tu soit en mauvaise forme si il se passait quelque chose...je ne veux pas risquer de te perdre encore une fois...

"Tu ne me perdras pas Fen.", dis-je d'un ton rassurant. Puis, j'allai embrasser tendrement le jeune homme, comme pour renforcir mes paroles, avant de me coller à lui afin de pouvoir sentir son coeur battre. J'avais poser ces gestes rapidement, sur un coup de tête, comme si je voulais rattrapper le temps perdu. J'avais toujours ma main dans la sienne, main que je serrai d'ailleurs un peu plus.

"Tu...tu penses qu'ils finiront par nous laisser tranquilles?", demandais-je tout à coup à voix basse d'un ton plus ou moins hésitant. J'avais beau paraître sûre de moi, persuadée que nous arriverions à vaincre les insectes, il restait toujours un coin au fond de mon esprit, un coin où la crainte d'échouer restait, prête à jaillir dans mes moments de faiblesse.

Elle parvint à le rassurer un moment par ses paroles et son geste. Fen se mit alors à entendre Van gromeler sans pouvori comprendre ce qu'il disait, sans doute était-il un peu contrarié.

- Un jour ils arrêtrons sûrement, ça ne peu pas durer jusqu'à la fin des temps...

En disant ça il essayait de se persuader lui-même qu'il avait raison, résultat: il n'était pas très convaincant.

* Dans tes rêves*

"J'espère que tu as raison.", répondis-je. Il y avait lieu de se poser des questions. Juste à l'image de Terebnor lorsqu'il m'avait regardé la dernière fois. J'avais croisé son regard, j'avais réussi à le soutenir pendant un bon moment. J'étais certaine de mourir à ce moment, j'étais prête...comment avais-je pu être prête à cela? Je n'étais point d'accord avec le fait de quitter Fenrik, de quitter Elisa, de quitter l'Ordre...même de devoir quitter Van, avec qui je ne parlais pourtant que très peu souvent. Et à ce moment précis...

Je tentai de réprimer un frisson, sans grand succès. Espèrant que le jeune homme contre lequel j'étais blottie n'ait pas remarquer ce signe de peur de ma part, je fermai les yeux et me concentrai plutôt sur les battements de son coeur.

Fen la senti trembler, il aurait voulu parler à Van mais préférait le faire quand il était seul, il ne comprenait pas trop pourquoi même avec Anaelle il préférait s'abstenir de converser avec le magicien.

- Ça va?

Demanda-t-il en passant ses bras autour d'elle et en baissant la tête pour la regarder.

J'aquiesçai tout simplement lorsqu'il me demanda si ça allait. J'avais encore beaucoup de questions en tête, des questions auxquelles personne n'avaient de réponses sans doute. Personne sauf les dieux, et il était impossible pour une simple mortelle comme moi de les contacter, alors pour leur demander des réponses à mes incertitudes...comme, qui était cette femme qui m'avait tant aider durant ce moment où j'étais entre la vie et la mort?

Après un long moment de silence, je me redressai, me décollant quelque peu de lui pour pouvoir le regarder dans les yeux. J'allai l'embrasser tendrement. Un instant plus tard, je le poussai doucement pour qu'il se couche sur le lit, sans mettre fin au baiser.

Je regardai Fen dans les yeux et mon sourire s'aggrandit. Il avait l'air perdu. Les évènements se succèdaient, c'était normal de ne pas s'y retrouver, surtout si on avait manquer quelques bouts, comme celui où j'avais converser avec Van. J'allai déposer un nouveau baiser sur ses lèvres, puis je me couchai à côté de celui-ci. Peut-être serait-il mieux si j lui racontais tout...?

"C'était...tellement...étrange...", dis-je au bout d'un moment, après m'être remémorer tout ce qui s'était passé dans cet endroit sombre, lugubre, où le plancher était uniquement fait de pierres plates et froides au toucher. En vérité, heureusement que je ne me rendais compte de rien, puisque c'était plutôt mon attitude qui était étrange, de sauter d'un sentiment à l'autre ainsi en si peu de temps, moi qui était toujours de bonne humeur, souriante à mon habitude.

Par où commencer? Par le combat? Ou bien tout de suite par les évènements dont j'avais été la seule témoins? Je décidai après quelques secondes de réflexions de commencer par un rapide résumé de mon combat, puis de continuer ensuite avec le reste.

"Je me rapelle...je me rapelle avoir combattu une jeune femme. J'étais sur le point de gagner quand...il m'a...transpercée., dis-je avec difficulté. J'avais encore le souvenir de la douleur que cela avait provoqué et ce n'était pas très plaisant à ressentir., J'avais l'impression que tout s'effrondrait, que plus rien n'avait de but. Je...je pensais à ce moment-là qu'il n'y avait plus aucune issues et que j'allais vraiment mourir pour de bon. Et le pire, c'est que j'étais prête. J'étais prête à abandonner la bataille et à laisser ma place..."

Ça, j'avais du mal à y croire, mais je décidai de continuer plutôt que de reprendre mes réflexions.

"J'ai quand même fait face à l'homme qui m'avait attaquée. Je l'ai regarder dans les yeux. Si...si tu avais vu son regard...", dis-je avant de frissonner de nouveau. Sur le coup, je n'avais pas eu peur. J'avais réussit à garder le peu de dignité qui me restait afin de regarder la mort bien en face. Mais maintenant, avec du recul, je devais avouer que j'étais terrifiée par ce souvenir.

Lorsque Fenrik me prit dans ses bras, je pris un moment pour essayer d'oublier cette fameuse image qui me terrorisait, me calmer, et ainsi pouvoir continuer.

"Enuite, j'ai...j'ai été écrasée par un arbre et j'ai perdue connaissance. J'ai senti un grand soulagement, je n'avais plus mal nul part, comme si je n'avais jamais reçu une seule blessure. Tout était noir, mais je n'avais pas peur. J'ai vu des images, des moments de ma vie défilés devant mes yeux et...dès qu'ils étaient terminés, ils disparaissaient pour ne plus revenir. J'étais entrain de tout oublier, comme si ma vie s'effaçait lentement sans que je ne puisse l'arrêter.", dis-je. Puis, un nouveau questionnement me vint en tête. Les souvenirs avaient commencé à un certain âge, mais il n'y avait absolument rien avant. Comme si quelqu'un avait effacer ma mémoire pour que je ne connaisse point un bout de mon histoire.

*J'en parlerai après...*, me suis-je dit, avant de poursuivre.

"...Je me suis aperçue, lorsque tous les souvenirs eurent disparut, que je me trouvais dans une salle en pierre. C'était...froid, lugubre, et pourtant, je me sentais bien. Plus loin, il y avait une lumière. Elle m'attirait, comme si je sentais qu'une fois celle-ci passée, je n'aurais plus jamais de problèmes, que tout serait régler une fois pour toute.. Mais...il y a une femme. Une femme qui me ressemblait beaucoup...", continuais-je. Cette femme m'intriguait, j'aurais bien voulu savoir qui elle était, comment avait-elle su...soudainement, un détail me frappa."Elle m'appelait Djannye. Elle s'adressait à moi comme si elle me connaissait depuis toujours, elle m'expliquait des choses qu'elle n'aurait pas dû connaître sur moi, mais elle ne m'apellait pas par mon nom. Elle...elle m'a donner le choix. Soit je passais de l'autre côté, je me rendais aux Plaines de Lumière, ou bien je revenais parmis les miens pour remplir mon rôle. Elle m'a donner du temps pour que je fasse mon choix et je me suis sentie sombrer dans le sommeil. Quand je me suis réveillée, je vous voyaient dans ma chambre, toi et Elisa. Je me voyais moi aussi. Elle m'a expliquée qui vous étiez, puisque je ne me rapellais de rien, et elle m'a demandée quelle était ma réponse. Si je revenais ou..."

Fen avait du mal à croire à tout ça mais si elle le disait c'était que c'était forcemment vraie. Van quand à lui ne faisait que se morfondre d'avantage, sachant qu'on lui avait posé la même question à sa mort et qu'il avait choisi de revenir, malheureusement, ce fut des siècles plus tard, le temps ne passant pas à la même vitesse, il était resté à y penser aussi longtemps et ça ne l'empêchait pas de regretter son choix. Fenrik du faire de gros efforts pour ne pas être affecté par les émotions du magicien

- L'important c'est que tu sois revenue maintenant

Dit-il avec un mince sourire avant d'aller l'embrasser doucement.

- Pour tout le reste, on a le temps de trouver des réponses

Et il comptait bien l'aider, même si ça risquati d'être difficil.

J'eus un sourire après qu'il fut venu m'embrasser. Je savais que j'avais fait le bon choix. J'avais un rôle à remplir, un rôle important. Cette femme m'avait dit que ce n'était pas terminé...mais d'un autre côté, j'avais aussi une minuscule voix, tout au fond de mon pame, qui me rappelait que j'avais aussi peur d'avoir fait une erreur. Comme l'inconnue l'avait dit, j'avais eu le choix de rester, ou bien de partir immédiatement aux Plaines de Lumière...pour arrêter de souffrir.

*Je vais donc continuer d'avoir mal dans les années à venir, et je ne pourrai rien faire pour empêcher quoi que se soit d'arriver.*, pensais-je. Tandis que j'étais perdue dans mes réflexions, je n'avais point conscience de l'air soucieux sur mon visage.

Ce furent les paroles de Fenrik qui, me revenant tout à coup en tête, me réveillèrent. Tant que nous étions ensemble, tout allait bien aller. J'allai l'embrasser tendrement à mon tour, puis je bougeai un peu pour pouvoir être totalement contre lui.

"Tu sais que tu ferais un excellent oreiller?", dis-je d'un ton moqueur.

Il mit un petit moment avant de rire à la remarque d'Anaelle, c'est difficile à faire quand on a une moitié de sois-même qui a seulement envie de pleurer. Contrairement à Anaelle, Fen lui n'avait jamais pensé qu'il jouerait un rôle un jour dans quoi que se soit et n'y songeait pas vraiment encore, il en faisait que vivre sa vie après c'être retrouvé dans un royaume dont il n'avait jamais entendu parlé avait d'y arrivé et y avoir été nommé chevalier.

*Arrête de rire!*

Cette réplique de Van était tout à fait déplacé puisque Fen c'était déjà tu avant même qu'il ne l'ai dite, sûrement l'avait-il fait car il était contrarié et qu'il en avait assez de voir tout ces ges heureux autour de lui.
Fen se calma en l'entendant puis secoua un peu la tête. Ça c'était passé rapidement, il fit donc comem si de rien n'était et alla embrasser tendrement Anaelle.

- Je ne suis pas certain qu'un oreiller ferait ça