Auberge

Klen ne sentit pas Eimy sortir du lit, l'homme sentit quand même une difference dans son sommeil. Pas assez pour le reveiller, le soleil rentra par la fenettre et remplit la piece de sa gaïetée journalière.

Je revins à l'auberge assez rapidement et me pressa d'entrer dans notre chambre. Klen dormait toujours. Je m'adossai un moment à la porte pour le contempler tendrement, un léger sourire aux lèvres. J'avais bien fait de revenir vers lui à ce moment. J'en avais de besoin. J'avais besoin de lui. Sans me déshabiller, retirant simplement les vêtements qui me gênaient comme mes bottes entre autre, je me glissai dans le lit et vint me blottir contre le corps nu de Klen. Je posai ma tête près de la sienne de façon à pouvoir venir l'embrasser sur les lèvres puis j'enfouis mon visage contre la poitrine du jeune homme, ou je laissai silencieusement couler quelques larmes...

Le grand chevalier se reveilla lentement lorsqu'il sentit sa tendre moitié déposé sa tête sur sa poitrine nue. Sans ouvrir les yeux, il vint déposé sa main sur la nuque d'Eimy et lui massa avec délicatesse le cou. Il ouvrit les yeux et leva la tête pour remarquer qu'elle était habillé avec son linge normal et non une simple tunique de nuit. Ses yeux remarqua aussi le petit message à son intention. Elle était donc aller voir son ancien Maître Érika pendant la nuit.
Il sentit tout d'un coup sa poitrine s'humidifié, Eim pleurait. N'aimant pas s'infiltré dans les pensés de ses amis et encore moins ceux de celle qui fasait battre son coeur à tout rompre, il lui demanda: Es-ce qu'il y a un problème, mon ange des ténèbres?

Je sentis tout doucement Klen s'éveiller et lorsqu'il massa doucement ma nuque, tout mes muscles se détendirent d'un coup. Je l'étreignit un peu, heureuse d'être là, contre lui. La voix chantante du jeune homme s'éleva alors dans mes oreilles et je secouai pécipitemment la tête en relevant celle-ci pour le regarder dans les yeux.

"Non, au contraire. Tout va pour le mieu, mon amour."

Le petit surnom qu'il venait de me donner me fit sourire et j'allai chercher un nouveau baiser sur les lèvres du Chevalier. Je venais tout juste de me rendre compte, du un, que je pleurais, et de deux, que mes larmes n'exprimaient pas la tristesse, mais bien la joie. La joie de me retrouver parmis les miens, d'être prêt de ceux qui m'aime et d'être avec l'homme que j'aimais plus que tout au monde. Je me recouchai sur sa poitrine nue, caressant son torse distraitement en souriant légèrement, sentant la chaleur du corps de Klen se répendre en moi.

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Je m'étais peu à peu assoupie de nouveau, toujours blottie contre l'homme pour lequel mon coeur battait. J'étais heureuse, tourmentée et hantée, mais heureuse. Du moins, pour le moment. Combient de temps encore pourrais-je supporter le regard blessant et mauvais que les gens me jetaient lorsque je passais devant eux? Combien de temps encore pourrais-je supporter mon passé qui revenait sans cesse à l'attaque? Comment pourrais-je vivre sans la présece de mes tendres amis d'enfance qui semblaient pour le moins indifférents envers mon retour? Peut-être, finalement, pensaient-ils comme Kathoux...Que j'appartenais toujours au clan des guerriers noirs? C'était possible, et c'était ce qui était le plus blessant de tout. Mes propres amis me croyaient leur ennemis.
C'est alors que, dans mon sommeil ma gorge se noua d'émotion alors qu'un tourbillon de sentiments, autant bon que mauvais, m'envahissaient. Que devais-je faire? déserté? Et abandonné l'homme que je voulais épouser? Et mon frère? Non, il n'en était pas question. Mais je ne voulais pas rester là, les bras croisé. J'étais une battante, une femme d'action et d'aventure. Hors de question de rester cloiter ici sans rien faire! Alors que je prenais inconsciement ma question, mon corps s'évapora sans même que je m'en rendre compte...

Klen avait l'esprit ailleur. Il pensa à sa vie avec son être aimée. Il avait soudainement l'envie de demander une terre pour y construire une demeure et y vivre avec Eimy comme épouse. Ça changerais de ses auberges crasseux et pitoresque. Il pensait encore, lorsque tout d'un coup, Eim s'évapora sous ses yeux. Était-ce qu'un cauchemare ou bien le sort s'acharnait encore sur le Chevalier. Les dieux ne voulaient donc jamais qu'ils soient heureux? Il espèrait à présent qu'elle n'était pas parti pour toujours, ou bien qu'elle n'était pas dans le monde des morts!
Le grand chevalier s'habilla, ramassa tout ses biens et ceux d'Eimy. Il partit aussitôt tout en payant pour ses services a l'aubergiste.

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