Salle secrète

Pour y accéder, il faut passer par une série de passages secrets qui sont là depuis des siècles. Le seul éclairage présent dans cette petite pièce au plafond bas est la chandelle que vous y amenerez avec vous. Il y a d'autres chandelles au cas-ou, des vivres et un petit journal ou tout ceux qui se sont réfugiés ici on écrit leur propre expérience.

C'était la première fois qu'Oxana entrait dans cette lugubre pièce. Elle déposa déliatement sa bougie sur la petite table pour ne pas l'éteindre et regarda la lourde porte se refermer sur elle, puis le cliqueti des serrures se répercuta sur les murs de pierre nue. Combien de temps allait-elle rester enfermée ici? Elle avait l'impression d'être un diamant que l'on met dans un endroit sous haute sécurité pour ne pas qu'il soit volé. Était-ce ce qu'elle était, un objet d'importance qu'il ne fallait pas perdre? Elle était un être humain elle aussi! Réalisant à quel point elle avait été aveugle, Oxana sombra de tristesse.


Après quelques temps, la mi-princesse mi-reine sécha ses larmes, remarquant par la faible lueur de la flamme de sa bougie un petit carnet déposé dans un coin de la pièce. Elle le saisit et l'ouvrit: quelle ne fut pas sa surprise d'y lire le nom de son arrière-arrière grand père! Curieuse, Oxana continua tranquilement sa lecture, seul passe-temps présent.


La princesse, après deux heures de lecture attentive, tourna la page et lu le nom de son père. Tous ces ancêtres avaient été au moins mis une fois sous clé ici, y comprit ses parents...

Icapable de lire la suite du journal, la princesse se contenta de le déposer là ou il avait reposé tant d'années, et regarda la petite flamme de la bougie danser, pensive...

Quelqu'un se mit à jouer avec la serrure de la massive porte de bois. Oxana, qui s'était endormie, sursauta, inquiète à l'idée qu'un ennemi ait pu réussi à l'atteindre. Avant que la porte ne s'ouvre, la princesse s'éloigna rapidement de la porte, atteignant la fond de la pièce assombrit. Ce ne fut pas un insecte qui se dessina dans l'embrasure de la porte, mais bien sa dame de compagnie. Oxana soupira, heureuse de la revoir. Au moins maintenant, elle aurait quelqu'un à qui parler.

-Vous devez avoir faim. Éloignez-vous de cette caisse, que je vous sorte un petit quelque chose.

La princesse laissa la place à Lucy, qui ouvrit aisément la caisse, remplie de vivres frais. Il avaient été déposés là tout juste avant son arrivée.

-Prenez un peu de fruits. Ils ne seront pas éternels. Le pain s'asèchera un peu, mais un fruit...

-Je sais tout ça Lucy , répondit avec le sourire Oxana, Merci.

C'est dans le silence qu'Oxana englouti sa pomme, dévisagée par Lucy à la lueur de la bougie, qui fondait petit à petit...