Mythe ou Réalité ... ?

Merci beaucoup Kenny pour cette belle illustration!

Prologue

Il courrait comme jamais il n’avait couru. Il jetait par moment un coup d’œil par-dessus son épaule, ce qui lui valait une seconde de moins à sa vie. Il sentait qu’elle approchait et bientôt il se retrouverait sans cœur. Il dégageait tant bien que mal les branches des arbres qui ne cessaient de se mettre à travers son chemin. Comme si celles-ci était avec elle plutôt que lui! Il du, malheureusement, s’arrêter subitement. Un mur s’élevait devant lui! Qu’est-ce qu’un mur pouvait bien faire au beau milieu de la forêt? Il voulu faire le tour pour échapper à son sort futur, mais à peine s’était-il poussé d’un pas, qu’il sentit une lame traverser son abdomen. Il ne cria pas, ne bougea pas. Il avait le souffle coupé et même s’il aurait crié, il était trop tard. Plus personne ne pouvait venir à son secours. Il baissa la tête lentement, voyant la pointe de la lame qui s’était planté en lui et le sang qui s’y découlait. Il sentait sa tête devenir de plus en plus lourde, ses paupières devaient maintenant peser une tonne. L’arme de son meurtre fut brutalement retirée, puis il tomba durement à genoux.

Près de lui, il sentit qu’on s’agenouillait. Il ne pu voir qui s’y trouvait, sa vision étant maintenant brouillé. Par contre, il sentit le souffle de celle-ci près de son oreille. Elle murmura quelques mots qui le firent tressaillir : Ce n’est que le début… Guillaume. Puis elle l’allongea, doucement, sur le dos par terre sur les feuilles humides qui dégageaient une forte odeur de mort. Il ne fut certainement pas le premier à se faire prendre ici. Sur son front, un baiser fut posé, puis plus rien. Tous ses sens s’envolèrent pour ne laisser place qu’à une aura noire au côté du corps sans vie.

Elle regarda sa nouvelle victime, puis se leva posant finalement les yeux sur l’ombre noire. Sous son voile, qui cachait son visage, elle sourit, s’inclina brièvement, puis tourna les talons s’en allant. Son travail étant maintenant terminé, du moins jusqu’à ce qu’un autre se montre, ce qui ne devrait pas tarder, elle pourrait continuer ses activités communes.

Chapitre 1

Un étrange mouvement dans la forêt attira son attention. Il s’y en approcha, tenta de voir à travers l’épais branchage, mais sans succès. Il décida plutôt d’avancer, tranquillement, regardant où il mettait les pieds, pour ne pas trébucher sur une racine indésirable. Derrière un gros chêne il se cacha, pour voir une personne ; difficile de savoir si s’était une femme ou un homme à cause de l’obscurité présente, mais qui quand même semblait avoir une longue chevelure, soit brune foncé ou noir, qui se vêtait d’une longue robe rouge d’où l’on voyait également quelques détails noir et blanc aux manches et au bas de la dite robe. Un semblant de flamme, peut-être. Bref. Chad la regardait faire en silence, elle finit par enfiler un capuchon qui cachait désormais une presque totalité de son visage. Il fronça les sourcils et entendit la voix de sa mère qui l’appelait. Chad tourna rapidement la tête vers la sortie de la forêt et lorsqu’il se retourna pour voir la personne, elle n’était plus là. Il regarda autour de lui se demandant bien s’il était possible qu’en si peu de temps une personne puisse disparaître et cela sans faire le moindre bruit. Curieux, il quitta la place, retournant vers la maison, afin de venir en aide à ses parents pour emménager les meubles dans leur nouvelle maison.

Perchée sur une branche, elle le vit qui s’en allait. Elle sauta habilement sur une autre branche d’où elle pu clairement voir ce qui se passait près de la maison. Deux gros camions étaient stationnés dans l’entrée. Plusieurs hommes en ressortaient avec des meubles ou des cartons et les transportaient jusqu’à l’intérieur et ressortaient par la suite pour recommencer le même manège. Elle le vit alors, là, il sortait avec une boîte de cartons entre les mains. Un sourire, il offrit à sa mère, sans doute, pour finalement disparaître dans la luxueuse demeure. Elle se redressa soudainement, le nez en l’air, une odeur s’infiltra dans ses narines. C’était l’odeur! Elle jeta un dernier coup d’œil aux nouveaux arrivants, puis tel un chat, elle sauta sur le sol retombant sur ses quatre membres et détala dans la forêt si sombre.

Par la fenêtre il l’a vit. Chad venait de déposer l’une de ses nombreuses boîtes dans la pièce qui allait être sa chambre. Elle donnait sur toute la forêt. En regardant par la fenêtre, il l’a vit, la personne qui s’était trouvée dans la forêt lorsqu’il y était entré. Elle était dans un arbre, peu couvert. Quand il l’a vit sauter par terre, il sursauta, de peur qu’elle se fasse mal, mais non pas du tout! Ce qui laissa Chad encore plus sous le choc, c’est ce qu’il aperçu ensuite. Suspendu dans son dos. Les yeux ronds, il n’en revenait pas. Une épée, ou quelque chose dans le genre. Il y en avait encore maintenant? Même si l’on ne se trouvait pas au moyen âge? Chad n’était pas stupide, il savait qu’il existait encore des pièces de collections dans ce style, mais jamais il en avait vu autre que dans les musés ou les boutiques antiques et ou moyen âge! Il passa une main sur son visage pour faire passer la surprise, puis continua de ramasser.

Chapitre 2

Elle était assise sur la large rampe de pierre à l’extérieur de l’école. Elle attendait qu’il arrive. Elle l’avait vu, elle le connaissait. Elle savait qui il était. Elle baissa les yeux, regardant son cahier tout noir. Doucement, dans un geste de lent, elle l’ouvrit et vit sa photo, la sienne à lui. Un sourire se dessina sur ses lèvres couleur de sang. Lorsqu’elle leva de nouveau les yeux, elle le vit qui approchait, il était nouveau, mais elle savait qui il était, d’où il venait et ce qu’il allait devenir… Elle se leva alors, se mettant sur ses pieds, prenant un air innocent, elle alla à sa rencontre. À sa hauteur, elle lui tendit la main, serrant contre elle le cahier qu’elle tenait dans son autre main, puis :

-Bonjour Chad, bienvenu à la Cité-Du-Savoir Des Laurentides. Je suis Dellie. Je fais partie du comité d’accueil de l’école. Je serrai donc celle qui te montrera tout ce que tu dois savoir au propos de l’école. Alors, paré?

Chad arqua un sourcil, légèrement surprit par l’accueil qui lui avait été dédié. Par respect, il sourit tout en serrant la main tendue de Dellie, cachant bien son irritation face à cela. Il hocha alors la tête, tout ça sans prononcer le moindre mot. Il remonta son sac à dos sur ses épaules, regarda le nouveau lycée qu’il allait fréquenter. Il remarqua qu’il était bien plus grand que son ancien. Puis sans plus, il gravit les escaliers, suivant de près son guide pour la journée.

-Ce que tu dois savoir, c’est que l’école est divisée par différent groupe sociaux. Il y a les intellos (elle pointa du doigt une salle), tous inscrit au club d’échec du lycée, avec pour but de remporter le championnat de fin de trimestre. Si tu veux garder une réputation, il est déconseillé de te tenir avec eux. Enfin, rien de plus ennuyant. Il y a aussi les Barbie…

Ils passèrent devant un groupe de filles, toutes maquillé exagérément, habillée de façon à faire lever tous les gars : minis jupes et camisoles ou encore jeans taille basse d’où l’on apercevait le petit sous-vêtement. Mais le plus frappant c’est que, malgré leur différente façon de se vêtir, elles se ressemblaient toutes! Étrange, n’est-ce pas? Lorsque Dellie et Chad passèrent, l’une d’entre elle se détacha de ses semblables et vint marcher au côté du beau blond.

-Eh bien, c’est un nouveau ça!

-Tu as remarqué ça tout seul?! Fit Dellie avec ironie.

Leasly ne lui porta aucune attention, puisqu’elle était déjà toute portée sur le nouveau. Elle fit un sourire à Chad.

-Je suis Leasly Paul, se présenta-t-elle.

-Je suis Chad Bellair, dit-il à son tour.

Il sourit à la jeune femme qui s’était présentée, pris délicatement sa main, comme si elle représentait le plus précieux des bijoux, puis sur son dessus posa galamment un baiser. Leasly eue un petit gazouillis de satisfaction, lui fit les beaux yeux et lui accorda son plus beau sourire. Elle pinça brièvement les lèvres, luis tournant maintenant le dos et rejoint sa troupe.

-Leasly Paul, la fille la plus « cool »… d’après beaucoup. Foutaise!

-Pardon, Dellie, mais serais-tu jalouse de cette charmante demoiselle?

-Hein? Moi, jalouse d’elle?!! Pff! Pas du tout, et jamais! C’est qu’un pu…

-Heu… Dellie? interrompit alors une voix.

Dellie se retourna, faisant face à une jeune fille, pas bien plus grande qu’elle. Un sourire rayonnait sur son visage enfantin. Ses cheveux bruns moka ondulait le long de son corps parfaitement courbé. Chad a regarda de haut en bas, sans gêne, puis s’arrêta à ses yeux d’un vert éclatant. Chad se gratta l’arrière de tête. Il lui semblait faire face à une personne qu’il avait déjà vue, mais… Il posa ses yeux océan sur Dellie et compris pourquoi l’autre jeune femme lui disait étrangement quelque chose. Ces deux là se ressemblaient comme deux gouttes d’eaux. Elles n’étaient pas jumelles, puisque celle qui venait de s’incruster semblait plus jeune, avec ces petites tâches de rousseurs sur ses joues.

-Camille, je t’ai dis des dizaines de fois que je ne veux pas que tu m’adresse la parole à l’école! Gronda Dellie.

-Maman veut que tu l’appelles, elle a des choses à te dire, et c’est urgent. Je peux peut-être poursuivre ton travail? Proposa-t-elle regardant maintenant Chad.

-Non. Je vais la rappeler plus tard…

-Tu sais Dellie, ta maman ne serait pas très fière de savoir qu’un garçon passe avant elle, fit Chad n’ayant pu retenir son sarcasme.

La brune lui fit un sourire qui n’exprimait en rien sa joie. Elle soupira, puis sans même dire au revoir, elle quitta les deux autres adolescents. Chad la regarda filer, puis se tourna ensuite vers la jeune sœur de Dellie. Elle était resplendissante et débordante d’énergie! Chad aimait bien cela.

-Apparemment, tu es Chad… Je t’ai entendu parler avec Leasly… Une petite agace de premier choix! Gronda Camille. Elle a tout ce qu’elle veut, lorsqu’elle le veut. Et d’après ce que j’ai pu voir et comprendre, il est clair que tu es sa cible première!

-Je ne suis pas une cible! Je la trouve jolie, mais je n’ai pas l’intention de sortir avec elle…

-QUOi?!! T’es Gay alors?!

-Non, soupira-t-il. Je préfère apprendre à la connaître d’abord.

-Et mois, tu veux apprendre à me connaître? Lâcha Camille qui avait reprit la marche auprès du nouvel étudiant.

Près des téléphones publics, elle le regardait. Il l’avait vu hier après-midi, mais ne savait pas qui elle, elle était. Quelle chance! Si son maître avait appris qu’une personne autre qu’elle et son mentor connaissait son secret, elle aurait été tuée sur le champ! Et cela, elle ne le désirait aucunement. Sous son air innocent, mais surtout subtile, elle quitta la place trouvant que trop de personne arrivait à son goût.

Invité

Nooky, est-ce que tu va utiliser des personnages du forum dans ton livre finallement ?? Dsl si Éric n'est pu la, j'avais pu le temps lorsque j'ai arrêter. Je vais peut-être recommencer bientôt :O !!

Heu je sais pas encore, j'y pense... Mais en ce moment, le forum est TRÈS mort... y'a pu personne qui viens. Alors t'es pas obliger de revenir lo0l... à moins que tu amènes avec toi des personnes, mais sinon, il risque de finir au trou.

Mmmk !! Autrement dit, c'est la joie Rolling Eyes

mais même si tu scrap le forum, tu va continuer à écrire ?

C'est certain ça ! Very Happy

lo0ll ...
j'arrêterai pas parce que le forum marche pas Razz

lo0ll
Puis, beaucoup de personnes m'ont dit que l'idée de l'histoire était très bonne, alors j'vais m'forcer et continuer Very Happy

Chapitre 3

La cloche raisonna dans toute l’école, à ce moment, les portes des classes s’ouvrirent violemment et allèrent frapper durement les murs de bétons. Des troupeaux d’adolescents affamés sortirent de là. À peine cinq minutes de passé, que les couloirs étaient presque vide. Tout le monde s’étant lancé vers la cafétéria, seuls les retardataires étaient toujours présents aux casiers. Chad en faisait partit, sauf que par exception, lui ne savait pas vraiment où se diriger. Donc, après un arrêt à sa case pour prendre un dîné, il avait crut bon de suivre les autres, qui contrairement à la majorité, ne semblait pas pressé. Il voyait maintenant les portes devant lui, mais avant même qu’il ne puisse s’y rendre :

-Tu sais où tu t’en vas?!

-Oui, Dellie. Ce n’est pas si dur de trouver une cafét, alors que tout le monde s’y rend. En plus, je n’aurais pas eut besoin de ton aide ce matin. Après le nombre d’école que j’ai du faire, je sais comment me débrouiller.

Malgré son agacement, à ce que Dellie reste près de lui sans cesse, il lui adressa un gentil petit sourire, puis s’en alla, sans demander plus. Si elle n’avait pas compris son message, alors là, c’est qu’elle était vraiment idiote. Peu importe. Chad entra dans la cafétéria, où il s’arrêta un moment. Il y avait tellement de voix, qu’il en eut un malaise. Après quelques secondes passées, il retrouva de son aplomb, puis il regarda autour de lui, à la recherche d’une table vide ou une simple place, mais elles étaient déjà toutes prises. Il soupira.

-Tu peux venir t’asseoir à notre table. Il reste une place, fit la voix mélodieuse de la belle Leasly.

Celle-ci s’était accrochée à son bras. Chad l’avait regardé et avait été aussitôt charmé par ses yeux bleus pétillants. Quelle beauté, s’était-il dit. Dire que Dellie et Camille ne l’aimaient pas. Chad ne refusa donc pas l’offre de la jeune femme, puis la suivit jusqu’à la table centrale. Quand il fut installé, au côté de Leasly, celle-ci le présenta à toute la table. Puis plus aucune attention ne lui accordé à son égard. Il devenait du passé. Quoique cela ne lui dérangeait pas tellement, puisqu’il pu manger sans être assaillit de questions.

-Oh! Julie, Sam, trouvez-vous une chambre, bordel!

Julie et Samuel ne cessaient de se bécoter et ça semblait déranger Sarah qui les prévint qu’une chambre serait plus propice à leurs petits gestes amoureux. Les deux autres, ainsi que le reste du groupe, en plus de Chad, regardèrent Sarah qui les regardait également.

-Voyons ma belle Sarah, serais-tu jalouse parce que Ti-Gui ne t’as jamais autant satisfaite? Fit baveusement Julie, provocant ainsi l’éclat de rire de toute la table.

Personne ne semblait avoir remarqué le changement subit d’émotion de la jeune brune. Elle se leva, lança un regard meurtrit à Julie, puis s’enfuit. Chad ne la quitta pas des yeux. Ayant crut voir une larme couler le long de sa joue, il s’était excusé auprès de Leasly, puis s’était levé à son tour. Sous le regard désapprobateur de Leas, Chad pris vite congé.

-Sarah! S’écria Chad, mais elle tournait déjà le coin.

Il s’élança donc rapidement dans sa direction, dans l’espoir de la rattraper. Quand il tourna le coin, il sursauta et du s’arrêter sèchement. Sarah faillit perdre l’équilibre à cause de ce face à face. Chad avait donc tiré le bras pour le passer autour de la taille de Sarah et l’avait attiré contre lui, pour ne pas la voir tomber. Il plongea son regard océan dans le siens.

-Je suis vraiment désolé… chuchota-t-il.

-Il n’y a pas de quoi. Ça va aller… dit-elle.

Elle n’était pas loin, elle les voyait tous les deux. Le nouveau avec la petite poulette. Elle roula les yeux, puis se pencha sur l’abreuvoir pour s’hydrater un peu la bouche, après son petit entraînement au gym. Quand elle se redressa, elle regarda à nouveau les deux tourtereaux. Elle était à quelques pieds d’eux et on ne sembla même pas la remarquer. « Une chambre, ça existe » pensa-t-elle. Puis soudainement, elle pensa. Chad… le beau blond de Chad. Un sourire malsain se dessina alors sur ses lèvres claires. Elle partit dans leur direction, d’une démarche provocante, dans l’espoir d’attirer l’attention du nouvel élève sur elle. Quand elle passa près de lui, elle fit exprès de le frôler. Comme elle l’espérait, il détourna les yeux, mais ce fut tout ce qu’elle sentit puisqu’elle tourna dans le couloir principal.

-Qui est-ce? demanda-t-il à Sarah.

La brune soupira. Elle avait réussit à capté l’attention d’un gars, mais bientôt ce ne fut plus elle son intérêt. Elle se défit alors des bras de Chad, se reculant tout en replaçant son chandail correctement, puis :

-Elle n’a jamais eue de petit copain. Et je te préviens maintenant, ne t’essais même pas avec elle.

-Qui dit que je veux m’essayer?

-C’est comme ça avec tous les gars, les nouveaux en tout cas ; Julien, Maxyme, Alex et… Guillaume. Ils ont tous tenté de la séduire et tu veux savoir ce qui c’est passé?

-Dit.

-Elle les a tous tué, un après l’autre.

-Bah voyons! Tu plaisantes là? Tu sais que ce n’est pas bien de porter des accusations de ce genre sur les gens.

-Croit ce que tu veux, mais c’est quand même ce qui se raconte à son sujet. Sinon, comment expliques-tu toutes ces disparitions? Personne, pas même la police n’a retrouvé le moindre corps. Et tous, avant leur mort, trippait sur elle. As-tu la moindre explication logique à cela?

Chad regarda Sarah, ne sachant pas comment réagir. Il était vrai qu’il n’y avait pas d’explication logique à cela, mais quand même, ça ne prouvait rien à son sujet. C’était peut-être tout simplement le produit du hasard, non?

-Allez maintenant, reviens avec moi à la cafét, on va finir de manger, proposa Chad.

Chapitre 4

Les arbres défilaient rapidement sous ses yeux. La tête contre la fenêtre de l’autobus. Emma se rendait chez elle et pour s’y rendre, chaque jour après l’école, elle devait prendre deux autobus. L’autobus scolaire qui la conduisait jusqu’à la rue principale Mordale, pour ensuite prendre l’autobus de ville pour se rendre dans la banlieue. Il lui restait encore une dizaine de minutes avant d’arriver à destination.

-Prochain arrêt, Doravan, fit la voix du chauffeur.

Emma se redressa, toute une foule allait descendre ici, puis ensuite ça serait son tour. Ainsi donc l’autobus s’arrêta après quelques minutes, puis une vingtaine de personne descendit, alors que d’autre montèrent. Ses yeux regardèrent chaque personne qui montait et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle vit Chad. Celui-ci passa près d’elle, écouteur recouvrant ses oreilles, ne la regardant point. Peut-être n’était pas assez intéressante. Enfin. Le nouvel étudiant était probablement attiré par les femmes populaires. Emma décida de ne plus lui porter attention, du moins, pour le moment. Elle colla de nouveau sa tête contre la fenêtre, se laissant glisser légèrement sur le banc, puis regarda le ciel qui s’assombrissait. Un long soupir sortit d’entre ses lèvres rosées.

¤

Les portes s’ouvrirent, puis elle fut la seule qui descendit, comme toujours. Quand elle mit pied sur l’asphalte, la pluie se mis subitement à tomber, ce qui lui arracha un nouveau soupir. Que de bonnes choses pouvaient-ils lui arriver. Elle resserra ses bras sur sa poitrine, baissa lamentablement la tête, puis marcha en direction de la longue rue pour rejoindre la demeure familiale. Alors qu’elle avançait, d’un pas plutôt rapide, elle ne sentit plus, soudainement, la pluie tomber sur ses cheveux d’ébène. Elle leva lentement les yeux et sursauta en voyant le parapluie vert Émeraude qui la cachait.

-Ce n’est jamais agréable d’être trempé… fit Chad avec galanterie.

Emma était plutôt surprise. Elle qui croyait être seul. Elle ne l’avait pas entendu descendre de l’autobus et avait encore moins entendu ses pas sur l’asphalte. Il avait été si silencieux et pourtant, Emma n’était en aucun cas sourde. Enfin. La stupéfaction finir par passé, puis elle sourit au jeune homme.

-Merci, c’est très gentil, dit-elle de sa voix délicate.

Chad continua de tenir le manche du parapluie à bonne hauteur, pour que tous deux soient cachés de la pluie assaillante.

-Mais qu’est-ce que tu fais ici? Tu restes dans le coin? Demanda Emma curieuse.

-Si on veut, répondit-il simplement.

Emma fronça les sourcils. Elle ne comprenait pas pourquoi le « si on veut ». Que voulait-il dire par là? Qu’il vivait ici, mais que non à la fois? La jeune femme préféra ne pas trop se poser de question, mais elle fixa Chad d’un regard intrigué.

-En fait, je ne sais pas si je peux dire que je vis ici. Mes parents vont certainement décider, dans quelques jours, ou semaines, de déménager à nouveau.

-Je vois. Mais tu restes quand même dans le coin, non?

-Oui, tout au bout. La maison juste avant la forêt, dit-il se rappelant la personne qu’il avait vue de la fenêtre de sa chambre. Et toi, où habites-tu?

Emma regarda la maison que lui avait indiquée Chad, c’était la plus grosse celle qui surmontait toutes les autres. Elle vint même à se demander, par simple curiosité, si Chad était enfant unique ou s’il avait des frères et sœurs. Sans doute n’était-il pas enfant unique, dans une baraque comme celle-là! Enfin bon. Elle fit un signe de tête vers sa demeure. Seulement deux maisons séparaient la sienne de celle du garçon. Était-ce une chance? Peut-être bien. Ainsi donc, en silence, Chad reconduisit la jeune femme jusqu’au pas de sa porte, où il lui dit au revoir et à bientôt.

¤

11 mai 2007

21h 08

Il y a tant de chose à faire dans cette vie minable que je vis. Ai-je eue vraiment le choix de mon destin? Ai-je eue le choix de choisir le camp que je voulais servir? On m’a choisit, on m’a élue. On m’a dit être capable de cette chose que de rare personne n’arrive à faire. Je suis une meurtrière. Mes maîtres me disent que je ne le suis pas et pourtant, d’après tant de personne, c’est ce que je semble être. Et tout comme eux, je crois l’être. Je n’ai jamais voulu faire ce « métier », si l’on peut appeler ça ainsi. Je ne demande qu’à comprendre ma véritable mission, que j’accomplis sans relâche, sans gêne et surtout sans cœur…

Elle laissa tomber la plume sur son lit douillet lorsqu’elle sentit un courant d’air froid caresser sa nuque dénudée. Étant donné qu’elle portait une queue de cheval comme peignures, rien ne couvrait son cou sensible à l’aura de son maître. Elle se leva rapidement, cacha son journal sous l’oreiller et rapidement se mis à genoux par terre, devant la fenêtre qui s’ouvrait sur une partie de la forêt sombre. Elle baissa doucement la tête, porta ses mains sur le sol recouvert d’une moquette lilas.

Dans un bruit sourd, la fenêtre s’ouvrit laissant entrer une ombre entièrement noir, mais qui semblait avoir pour forme celle d’un être humaine. On voyait très bien la forme de sa tête, de ses bras et de ses jambes. Il posa doucement le pied sur le sol douillet, puis porta ses yeux étincelants sur la jeune femme inclinée à ses pieds. On pu alors voir un sourire briller au visage du nouveau venu, puis sans gêne il alla s’installer au fond de la chambre, s’assoyant sur une chaise.

-Relève-toi maintenant, Emika.

L’adolescente se releva comme le voulait son maître, mais même sur pied, elle garda la tête basse en s’approchant de l’Ombre. Elle joint tranquillement ses mains l’une à l’autre, puis finalement releva le regard sur son hôte.

-Je suis à votre service mon maître. Que me vaut cette visite, en cette nuit de pleine lune? demanda Emika d’une voix magistrale.

-Je vois que tu es au courant de nos petits rituels d’argent, fit le maître avec une pointe d’enjouement.

-Un bon élève se doit de connaître la coutume des Ombres, maître. De plus, un jour je ferrai également partie de ces rituels… N’est-ce pas?

-Bien sûr Emika. Tu en ferras même partie plus tôt que tu ne le penses, ajouta l’Ombre mystérieusement.

Le cœur de la jeune femme fit alors un bon à cette nouvelle. Bientôt, elle n’aurait plus à faire le salle besogne. Elle commanderait auprès des autres, elle deviendrait maîtresse à son tour! La joie consuma toute son âme et un large sourire se forma sur ses lèvres roses.

-Mais avant d’atteindre ce niveau, tu devras prouver ta vraie valeur! Assassiner un autre de nos ennemis.

-Un autre?!! Je ne fais que ça depuis bientôt un an! Je suis devenue la meilleure, cela ne suffit-il pas? Soupira Emika.

Elle recula de quelques pas, puis se laissa tomber sur son lit. Elle baissa les yeux, non pas seulement pour cause du désespoir, mais également pour demander pardon à son maître d’avoir haussé le ton. Ce n’était pas la première fois que cela arrivait et elle se rappelait chaque fois ce qui était arrivé lorsqu’elle avait osé lever un peu la voix. L’Ombre devant elle se leva, Emika ferma les yeux courba le dos, prête à recevoir le premier coup de fouet, mais à son grand soulagement, rien ne se passa. La servante ouvrit les yeux, puis dans la main de son maître elle vit son katana. Celui ayant servit à commettre tous ses meurtres! Qu’est-ce que l’Ombre avait en tête maintenant? Lui trancher la tête?! Elle eue rapidement la réponse…

Chapitre 5

Chad regarda sa très chère maman qui lui préparait un bon déjeuné. Il huma l’odeur délicieuse des saucisses qui cuisaient sur le poêle, ainsi que l’odeur enivrante des fruits dont il se délectait déjà. Caroline posa le plat devant son enfant, qui aussitôt se mit à manger avec grand appétit. La mère se servit également et s’installa près de son fils.

-Tu as bien dormit? demanda-t-elle tout en croquant dans sa rôtis.

Chad leva doucement les yeux sur sa mère. Il se faisait poser la question tous les matins et il commençait à en avoir assez, mais aimant admirablement sa mère, Chad répondit oui avec un hochement de tête ayant la bouche pleine. Lorsqu’il eut ingéré la nourriture, il put enfin parler.

-J’ai dormis comme un vrai bébé! Je trouve que c’est la maison la plus calme et accueillant que tu es trouver depuis des lustres! dit-il sur un ton qui se voulait rieur.

Sa mère par contre ne ria pas à cette petite plaisanterie. Même s’il ne disait cela que pour rigoler, Caroline se sentait coupable de toujours déménager pour des problèmes qu’elle n’osait pas encore révéler à son fils. Elle ne le sentait pas encore près, malheureusement. Mais tôt ou tard, elle devrait lui révéler tout ce qui se passait... Enfin, Caro en conclu que le moment n’était pas encore là.

-Chad, je suis vraiment désolé que tu es à subir tous ces déménagements... dit-elle vraiment navré.

-Ne t’en fait pas avec ça. Je comprends que tu dois déménager pour ton travail, assura Chad.

Pour son travail. C’était la raison qu’elle donnait à son mari, son fils et sa jeune fille. Pourtant, chaque fois qu’elle devait quitter une ville pour se retrouver dans une nouvelle, elle devait sans cesse chercher un nouvel emploi. Toujours dans un domaine semblable, pour que cela semble plus subtil, mais quand même. De ses anciens emplois, elle demandait à être affecté à une nouvelle agence de voyage disant à ses supérieurs que son mari militaire devait quitter la ville et aller ailleurs.

Caroline soupira. Chad la regarda, remarquant soudainement ses traits tirés. Il fronça les sourcils, se demandant bien ce qui pouvait autant tracasser sa maman adorée. Il lui avait pourtant assuré que tout allait bien et qu’il comprenait parfaitement! Pourquoi n’arrêtait-elle pas de s’en faire? Chad et sa mère terminèrent donc leur assiette en silence, puis le jeune homme quitta la table disant à sa mère qu’il sortait et qu’elle n’avait pas à s’inquiété, il serait la pour le souper.

¤

Pourquoi revenait-il à cet endroit? Depuis qu’il l’avait vu avec son arme, il craignait de la voir surgir dans la cours et lui trancher la tête. Il voulait quand même savoir qui était cette personne et pour ça, Chad avait décidé de s’infiltrer dans la forêt. La première fois, il ne lui avait pas fallu marcher beaucoup pour la voir, mais aujourd’hui elle ne s’y trouvait pas. Soulagé, il continua doucement son chemin, tous ses sens en alertes. Nous ne sommes jamais trop sur, se disait-il. Après une dizaine de minutes à marcher sans ne rien voir, Chad s’arrêta et s’installa sur une pierre qui sortait de terre. Il regarda autour de lui, toujours sur le mode défense. Il baissa les yeux calmement, les posant sur le sol de terre battu. Il fronça légèrement les sourcils en apercevant un bijou. Il tira le bras pour le ramasser, mais avant même qu’il ne le touche, quelque chose de plus rapide le pris. Chad se redressa vivement, et n’aperçut que le dos d’un étranger vêtu de rouge. Aussitôt, il se mit à courir, afin de le rattraper et savoir qui ou quoi pouvait bien se cacher derrière ça.

Où pouvait-elle bien être passée? Pourtant, il y avait à peine quelques secondes, elle s’était trouvé devant lui. Mais Chad se dit quand même une chose, si elle avait été dangereuse, elle l’aurait probablement tué là, puisque la situation se présentait plutôt bien! Ceci soulagea quand même l’adolescent. Il cessa d’avancer, tournant la tête dans toutes les directions ne voulant manquer aucun mouvement de sa fugitive.

-Je sais que tu es là… tenta-t-il, ignorant si l’étranger était vraiment là. Je ne te ferrai aucun mal, je te le promets.

-Je parierais le contraire, fit une voix de par les airs.

Chad leva rapidement les yeux, mais ne vit personne. Elle était probablement cachée parmi le feuillage des arbres. Il y en avait tellement. Chad ne savait plus comment réagir maintenant. Il n’était certainement pas le genre de personne prêt à faire du mal à quelqu’un, mais elle semblait affirmer le contraire, donc, si cette personne n’avait point confiance en lui, inutile de lui forcer la main, cela ne conduirait à rien du tout, de son point de vu.

-Es-ce que vous voulez bien descendre de votre perchoir, s’il vous plaît, demanda-t-il de sa voix la plus douce.

-Désolé, mais si je descends, je devrai te tuer, avertit-elle. Et je suis sur que ce n’est pas ce que tu désirs, n’est-ce pas… Chad?

La surprise se lisait parfaitement sur son visage. Si l’autre en haut le voyait, eh bien elle aurait la possibilité de se moquer de lui. Les yeux grands, la bouche à moitié ouverte, il ne savait que répondre. Comment savait-elle son nom? Chad passa une main dans ses cheveux d’or en broussaille, puis soupira. Il n’avait aucune envie de mourir, il abandonna donc l’idée d’essayer de la faire descendre. Par contre, avait-il droit de lui poser quelques questions, ou simplement discuter avec elle?

-Comment sais-tu mon nom? Demanda-t-il essayant de faire taire son angoisse.

-Je devrai te tuer aussi, si je réponds à ça aussi.

-Te demander ton nom est-il dangereux? Demanda-t-il en soupirant.

Il y eu un moment de silence. L’étranger ne parla pas et encore moins Chad, attendant une réponse à sa question. Étant un homme patient, Chad attendit tout le temps qu’il fallu. Deux minutes s’étaient peut-être écoulées, alors que le silence pesait toujours. Venait-il de gagner un point?

-Je n’ai rien entendu à se sujet, fit enfin la voix de l’inconnu. Je suis Emika, se présenta-t-elle brièvement.

Une femme. Ceci confirma ce que Chad pensait par le simple ton de voix qu’elle employait et sa gracieuseté, le temps qu’il avait pu l’observer de plus près. Enfin bref. Il alla s’adosser à un arbre et releva les yeux vers le haut des arbres, avec toujours en tête de trouver la femme sauvage.

-C’est un jolie nom, fit poliment Chad.

-Écoute bien Chad, n’essai en aucun cas de m’amadouer tu n’y arrivera jamais, c’est moi qui te le dis. Continue de jouer les gentils hommes avec les garces, pas avec moi! Au revoir.

Sur ce, le bruit de feuille et la vu de celle-ci bouger annonça à Chad qu’Emika était partit. Mais étrangement, malgré les avertissements de la femme sauvage, Chad était plus intrigué que jamais sur sa nouvelle amie. Le fait que lui en connaissait si peu sur cette Emika et qu’au contraire celle-ci en connaissait… du moins, elle connaissait son prénom et ses contacts apparemment. Il n’y avait qu’une seule et unique explication logique à tout cela ; la femme qu’elle était faisait assurément partit de son cercle social. C’était bien pour une première semaine : Déjà une énigme à résoudre!

Chapitre 6

-Tu as vu comment il l’a regardé? Gronda Leasly.

-Calme-toi un peu Leas. Sarah c’est qu’elle ne pourra pas l’avoir.

Leasly regarda Julie, un petit sourire aux lèvres. Toutes les filles savaient qui étaient Leasly et toutes savaient qu’elle avait ce qu’elle désirait lorsqu’elle le désirait. Et même si s’était ses, soit disant, amis qui avait ce qu’elle voulait. Bref, présentement, elle avait en tête de se procurer le petit nouveau, mais apparemment, Sarah était déjà attachée à lui, comme avec Guillaume et Maxyme. Mais, Leasly ne se laissa pas avoir. Elle demanda à Julie de tenir ses sacs un moment, puis alla au petit bar se chercher un rafraîchissement. Attendant sa boisson, Leasly s’accota au comptoir et regarda un peu plus loin.

¤

Assit sur une banquette, pas très loin du bar, Sarah dévisageait Chad, les yeux pétillants. Chad quand à lui buvait sagement son soda l’air pensif. Il avait invité Sarah dans le but de connaître qui était la femme mystérieuse de ce matin. Ayant rencontré au passage la jeune brune, en plein centre commercial, il l’avait invité à prendre un soda. Mais jusqu’à maintenant aucun indice ne lui était offert au sujet de l’inconnue. Soit ce n’était pas Sarah le qu’il recherchait, soit elle cachait très bien son jeu. C’était, pour le moment encore, un mystère. Chad s’était quand même donné des points de repaire, tel que ; le ton de voix et sa longue chevelure foncé. Finalement, il n’avait pas vraiment de point de repaire. Il n’avait vu la femme sauvage qu’une fraction de seconde, cela ne lui avait même pas donné le temps d’estimer une grandeur, ou lune caractéristique physique plus adéquate que les cheveux. À cette suite, elle était grimpée dans un arbre. Il regarda un autre moment Sarah, elle avait les cheveux plutôt long et brun. Enfin, comme beaucoup d’autre fille.

-Est-ce que tu aimes grimper aux arbres, Sarah? Demanda soudainement Chad.

-Quoi?!!

-Je veux savoir si tu aimes monter aux arbres, répéta curieusement Chad.

La brune fronça les sourcils. Chad ne sut pas si elle était étonnée ou si elle était sur la défense, il crut alors peut-être avoir découvert une piste. Il se retint de sourire pour ne pas faire fuir la créature, puis attendit qu’elle lui offre une réponse.

-Heu… Je ne suis pas le genre de fille qui s’amuse à jouer dans les arbres comme un primate. Mais pourquoi cette question?

L’espoir de l’avoir trouver disparut d’un seul coup. Chad soupira, puis lui dit de laisser tomber, qu’il était inutile de savoir le pourquoi de la question. Il se leva du banc, s’excusa auprès de son hôte, lui disant qu’il avait autre chose à faire et qu’ils se reparleraient peut-être plus tard. Sarah fit un effort surhumain pour ne pas éclater de rage par l’agissement du beau blond, et dut faire encore plus d’effort lorsqu’elle le vit aller en direction de Leasly!

Chad avait remarqué rapidement la jolie demoiselle qui l’avait si bien accueillit avec ses yeux noisette et sa chevelure de nuit. Chad avait un petit sourire en coin, puis s’approcha de Leasly qui s’apprêtait à donner l’argent au caissier. En gentleman, Chad s’empressa de sortir son porte monnaie afin de payé pour la jeune femme. Leasly ne dit rien, remettant sa monnaie dans sa poche de pantalon. Elle porta la paille à sa bouche pour y boire un peu. Elle relâcha lentement le petit tube du quel elle avait aspiré le pepsi, puis avança un peu plus en direction de Chad jusqu’à être collé à lui. Elle se mit sur la pointe des pieds, pour arriver à l’oreille du blondinet, puis chuchota :

-Merci…

Leasly regarda par-dessus l’épaule de Chad et vit Sarah qui les observait. Leasly offrit un sourire provocateur à la brunette, puis alla poser un baiser à l’oreille de Chad. Celui-ci fut parcouru d’un long frisson. Il poussa doucement Leasly, sans être brusque et la dévisagea drôlement. Il se demandait bien pourquoi elle venait de faire ça?! Il regarda ses beaux yeux, ils étaient provoquant et adorable à la fois. Le visage de Leasly était empreint de défiance, la voix de même. Chad lui sourit de plus bel, malgré son étonnement d’il y avait à peine quelques secondes. Il lui posa donc la question qui allait peut-être mettre fin au mystère.

-Eh bien… je sais y monter, mais je ne fais pas ça dans mes passe-temps, fit Leasly sans changer de ton de voix.

Un léger doute s’installa dans la tête de Chad. Tout faisait d’elle l’étrangère de ce matin, sauf une chose, le fait qu’elle ne passait pas son temps dans les arbres. Pourtant, chaque fois qu’il osait apercevoir la femme sauvage, elle se retrouvait toujours dans un arbre. Soudainement, chad tenta de se remémorer la première fois qu’il l’avait vu. Il n’avait pas sut maintenant qu’elle était une femme à cause de ses vêtements trop grands. Son visage était presque tout caché, seuls ses yeux étaient à vu, mais elle avait été trop loin pour qu’il puisse bien voir. Ce qui concernait sa grandeur, elle faisait dans la moyenne ; cinq pieds quelque… Leasly avait la grandeur, à première vue. Elle faisait très bien dans le rôle de la mystérieuse.

-Emika, prononça Chad.

-Quoi? fit Leasly arquant un sourcil. Chad, mon nom c’est Leasly, pas Emi… Emi chose là! C’est qui elle au juste? Ton ex?

-Non, c’est personne… murmura Chad qui venait de s’être trompé à nouveau.

Il passa une main dans ses cheveux, puis pris soudainement la taille de Leasly. Suffit les recherches pour aujourd’hui, un peu de divertissement. Leasly fut un peu surprise du geste de Chad, mais ne s’en plaignit pas. Elle l’invita à la suivre, ce qu’il fit sans attendre, pour rejoindre Julie qui était maintenant accompagné de Samuel. Sur un banc, les tourtereaux échangeaient de langoureux baisers. Leasly leva les yeux sur Chad, qui lui les baissa sur elle au même moment. Tous deux se sourirent, puis Leas pris ses paquets disant au revoir à ses copains pour ensuite repartir avec Chad, pour faire encore quelques boutiques… peut-être.

Chapitre 7

-Oh Chad!

Chad laissa, à ce moment là, tomber Leasly sur le petit lit qu’elle avait. Le jeune homme passa sur son dessus prenant les lèvres de Leas avec une telle fougue! Mais ce geste fut rapidement repoussé par l’aguicheuse. Elle poussa violement Chad qui faillit passer par-dessus le lit.

-Qu’est-ce qui te prend?! S’exclama Chad.

-Je n’ai pas envie de coucher avec toi!

-Ce n’est pourtant pas ce que tu m’as laissé voir.

Chad se leva du lit, ne regardant en aucun cas l’autre. Il replaça plutôt sa chemise, rattachant les boutons que Leasly avait osé défaire. Chad lui tournait complètement le dos, assis au pied du lit à remettre tranquillement ses souliers. Il sentit alors les mains caressantes de la jeune demoiselle, puis les lèvres de celle-ci dans son cou. Chad ferma les yeux un moment, tentant de comprendre la jeune femme. Il y avait à peine deux minutes, elle refusait de s’offrir à lui et maintenant, si? Ça ne marchait malheureusement pas comme ça chez lui!

-Dellie et Camille avaient raison, fit Chad en se levant.

-Quoi?!

Leasly se mit à genoux sur son lit, les mains à plat sur la couverture et regardant Chad les yeux grands ouvert. Chad se retourna et la regarda sans expression quelconque sur le visage.

-Qu’est-ce qu’elles ont dites? Demanda Leas d’une voix plus dure que précédemment.

-Que tu essayais d’attirer tous les gars dans tes filets. Ensuite tu les amadous, et tu les menaces pour qu’ils te ventent en disant que tu es bonne au lit. C’est ça? Au fond, t’es pas mieux qu’une vierge!

Leasly quitta rapidement son lit pour prendre place devant Chad. Elle le regarda avec ses yeux les plus tendres. Elle cherchait à le séduire encore une fois. Chad la fixa, il sentit une nouvelle fois cette chaleur l’envahir.

-Tu le diras aux joueurs de football, Chad. Je suis bonne, prononça-t-elle à la fin de tout.

¤

Chad se réveilla en sursaut. Il se redressa carrément dans son lit, puis regarda partout autour de lui. Pendant un court instant il se demanda où il se trouvait. Lorsqu’il réalisa qu’il était dans sa chambre, il soupira. Le blondinet passa ses mains sur son visage tout en essayant de se rappeler ce qui s’était passé, puisqu’il ne se rappelait même plus être venu se coucher. Chad mit donc pieds à terre, puis s’approcha de la fenêtre ; il faisait jour. Il regarda la forêt se rappelant soudainement ce qu’il avait fait le jour d’avant… du moins si s’était le jour d’avant. Bref. Il était allé à la rencontre de l’étrangère, Émika, se souvint-il. Le centre commercial ensuite, où il avait tenté de découvrir qui était Émika. Il y avait eu Sarah, qu’il avait laissé tombé, puis ensuite… Trou noir complètement.

-Peut-être devrais-je demander à mes parents… se dit-il a voix haute.

Chad se retourna et alla prendre la robe de chambre, marine, au pied de son lit et l’enfila. À cette suite, il quitta sa chambre, pour se retrouver dans un long couloir. Chad regarda à gauche, tout au bout du couloir ; il n’y avait qu’une grande fenêtre donnant sur la cours. Doucement, il referma la porte, puis pris la droite, où bien vite il fut face à un escalier. En moins de deux, il se retrouva tout en bas, dans le hall principal. Il passa une arche, pour se retrouver dans la cuisine. Il fut étonné de ne pas y retrouver sa mère. Chad s’approcha du levier, en regardant à l’intérieur, il fut effrayé.

-Qu’est-ce qui s’est passé ici?! Se dit-il inquiet.

Il suivit des yeux le sang qui montait jusque sur le comptoir, pour ensuite se retrouver un peu plus loin par terre. Chad suivit la trace laissée sur le sol, bientôt, il se retrouva dans le salon et à ce moment, il sentit son cœur arrêter de battre dans sa poitrine! Chad était pétrifié devant la scène qui s’offrait à lui. Son corps se mis soudainement à trembler. Sa mère tourna lourdement la tête pour regarder son fils qui venait tout juste d’entrer dans le salon. Elle lui adressa un petit sourire, puis fit signe à Chad d’approcher. Le fils bougea finalement et s’agenouille devant sa mère assise sur le canapé, son corps recouvert de sang. La mère regarda son fils doucement, mais Chad n’était pas stupide, il arrivait très bien à lire la douleur sur le visage en sueur de sa mère.

-Qu’est-ce qui s’est passé… maman…? Demanda Chad les larmes aux yeux.

-Ce n’est pas important Chad. J’ai quelque chose de très important à te…

Caroline du marquer une pose. Elle serra un moment les dents et son corps fut secoué de spasmes. Chad posa ses mains sur les cuisses de sa mère, ne sachant point comment réagir! Il avait peur, c’était une chose. Puis Caro reposa son regard ciel sur l’adolescent.

-J’ai fuit tous nos ennemis, jusqu’à ce jour. Je n’ai malheureusement pas pressentit l’arrivé de cette Iräkïne. Elle a été plus vite que moi… J’ai voulu protéger ton père et ta sœur…

La voix de Caroline s’enroua. Elle fut à nouveau prise de spasmes, puis elle se mit à cracher du sang. Chad se leva rapidement, tenta de soulever sa mère, mais celle-ci bougeait beaucoup trop. Il ne cessait de répéter, « Calme-toi, je vais t’amener à l’hôpital. Tiens bon! » Mais Caroline résistait contre l’aide que voulu lui procurer son fils.

-Chad… é-écoute-moi. Retrouve ta petite sœur, elle a quitté la maison il y a peu, elle ne doit pas être loin. Pour ton père, il est trop tard, il a rendu l’âme en essayant de me protéger. Mon fils, ne donne pas ta confiance à personne facilement, fait attention… Les Damnés et les Iräkïnes sont difficilement reconnaissables.

Caroline ferma les yeux doucement. Son corps convulsa encore plusieurs fois, mais elle tenait quand même le coup. La blessure à sa gorge lui rendait la tâche difficile, puisque s’était de là que le sang s’écoulait le plus. La blessure à sa poitrine, à son cœur, n’aidait certainement pas là chose. Mais elle savait qu’elle devait rester éveiller, jusqu’à ce qu’elle est terminer les explications à Chad.

-Douze, quatre et cinquante-deux sont la combinaison pour le coffre dans la bibliothèque. Tous les papiers de la maison, les chèques, les testaments, tout est la, Chad. Il y a des documents en plus, qui t’expliqueront plus en détail la situation…

-Mais maman… geignit Chad.

-Je t’aime Chad. Dit-le également à ta sœur… prend soin d’elle, je t’en pris.

La mère eue tout juste le temps de caresser la joue de son enfant, puis elle rendit l’âme. Chad se jeta contre sa mère, tout en éclatant en sanglots. Il ne comprenait rien à ce que lui avait dit sa mère, mais une chose était sur, s’était qu’elle venait de mourir devant ses yeux. Il finit par se laisser glisser sur le sol, posant sa tête contre les genoux de la défunte mère. Il frappa du poing la cuisse de Caro, tout en criant sa peine d’avoir perdu la seule femme qui est été la pour lui.

Elle regarda la scène de par derrière la fenêtre ouverte. Ni tristesse, ni joie n’aurait pu se trouver sur son visage si neutre! Quand la mère eue quitta le monde des mortelles, elle regarda le blond, puis recula le laissant à son malheur, alors qu’elle, elle longeait le mur de la maison, jusqu’à la gouttière. Elle regarda en haut, puis se mit, agilement, à escalader le mur de par la gouttière. En moins de deux, elle se retrouva sur le toit, où elle se promena un moment pour ensuite voir une fenêtre ouverte. Elle entra dans la chambre et fut légèrement dégoûter de voir autant de rose dans une seule pièce. Bref, ce n’était pas pour critiquer la décoration qu’elle était là, mais plutôt pour s’emparer de quelque chose de précieux. Ainsi donc, une fois être sortit de la chambre, elle se rendit à une autre porte, qu’elle ouvrit sans mal. Elle fit le tour de la pièce des yeux ; des tas et des tas de rangée de livre, puis aperçue enfin ce qu’elle cherchait : le coffre fort. Elle s’en approcha, puis posa finalement la main sur la roulette qui allait lui permettre d’ouvrir.

-Qu’est-ce que vous faites ici? Rugit la voix de Chad derrière. C’est vous qui avez tué mes parents?! Pourquoi??

Chad faisait de gros effort pour ne pas éclater de nouveau. Il devait être fort, ou plutôt sembler l’être. Mais même avec le garçon en arrière d’elle, elle continua sa quête, puis tourna le premier numéro : douze.

-Je vous ai posé une question! Répondez! Exigea Chad.

-Je t’avais avertis que tu voudrais tôt ou tard me faire du mal, Chad, dit Émika en tournant le second numéro.

-J’ignorais que tu allais tuer mes parents!

-Et ta sœur, bientôt. Tu n’auras plus de famille. Tu seras alors très faible et je pourrai t’abattre plus facilement.

Puis elle termina avec le cinquante-deux. Un déclique se fit entendre, puis l’épaisse porte s’ouvrit dans un silence mort. Émika s’agenouilla, puis regarda à l’intérieur. À ce même moment, elle sentit qu’on empoignait son capuchon de velours.

-Je te le déconseille Chad, si tu ne veux pas mourir maintenant… avertis la mystérieuse.

-Dit-moi qui tu es alors! Ce que tu fais? Pourquoi tu le fais? Et pour qui?

-Je te l’ai dit, je ne peux rien dire. Si je te le dis, tu devras mourir sur le champ.

Chad ne lâcha pas prise. Si elle ne voulait pas répondre à ses questions, il allait tout faire pour trouver réponse lui-même, à commencer par le coffre fort. Qu’est-ce qu’il pouvait bien garder pour que cela intéresse cette étrange femme? Il jeta un œil à l’intérieur, il y vit des tas de papiers, puis sur la tablette du dessous, quatre livres pas trop épais, avec une vieille couverture sans titre ou image. Il vit ensuite de cela, un autre espace plus bas, mais ne vit malheureusement pas ce qui s’y trouvait, étant donné qu’il était trop grand. Il se serait bien agenouillé aussi, mais il aurait été plus que vulnérable. Il tira un peu sur le capuchon rouge qui couvrait le visage de la jeune femme. Émika porta vivement ses mains à sa tête, pour le retenir.

-Tu es une tueuse à gage?

-On peut dire ça comme ça. Maintenant cesse tes questions et laisse-moi faire mon travail!

-Tu crois que je vais te laisser tuer Kathiss?! Hahaha! Permet-moi de rire très chère, mais jamais je ne permettrai à quelqu’un de faire le moindre mal à ma sœur!

Chad voulu retirer complètement le vêtement qui recouvrait la tête de l’étrangère, mais celle-ci fut beaucoup plus rapide. Elle se leva, puis se tourna pour être face à son adversaire. Par ces mouvements rapides, Chad fut contraint de reculer un peu, de peur de perdre l’équilibre. Il tenta de voir qui se cachait derrière cet accoutrement qui cachait tout le corps de la femme, mis à part les yeux vert période un petit nez et quelques mèches noires qui ressortaient. La main de l’inconnue s’accrocha alors à la gorge de Chad, qui fut pris par surprise. Les doigts d’Émika se resserraient petit à petit, laissant peu d’air à Chad qui rougissait a vu d’œil. Il porta ses mains au poignet d’Émika sans parvenir à se libérer de cette emprise. Chad sentit sa tête devenir lourde, puis il perdit connaissance.

Chapitre 8

Emmy était sagement assise à son bureau, en avant de la classe, comme toujours. Le nez plongé dans ses bouquins, elle ne se préoccupa pas des élèves qui entraient peu à peu dans la classe. Certain riant, alors que d’autre chuchotait ou même encore s’engueulait et s’envoyait carrément promener. Emm ferma son livre, puis posa les yeux sur sa montre à son poignet gauche ; elle indiquait huit trente-neuf. Dans moins d’une minute la cloche sonnerait annonçant le début des cours. La jeune femme rangea donc son bouquin, le mettant de côté pour porter immédiatement son attention sur la prof devant la classe. Quand finalement le cours de Biologie commença, Lynda ne perdit pas de temps et se mit à expliquer ce qu’ils allaient faire durant les deux prochaines semaines.

-En équipe de deux vous accomplirez une recherche de dix pages. Les sujets passeront après que je vous ai attribué votre équipier. Donc sans plus attendre : Alexandre, Raphaël. Laurianne, Myriam. Leasly, Sarah. Cassey, Marie-Andréanne. Shawn, Jonathan. Sébastien, Tommy. Caroll-Ann, Annabelle. Samuel, Julie. Michelle, Olivier. Félix, Geneviève. Emmy, Chad. Olivia, Gabriel.

Lynda demanda alors à chaque personne de rejoindre son coéquipier ou sa coéquipière. Certains rouspétèrent, Sarah par exemple! Elle n’acceptait pas le fait d’être placer avec Leasly, même si celle-ci disait être son amie. Mais bon, cela ne donnait rien de s’acharner sur ça, puisque tout le monde connaissait Madame Labelle ; une fois les équipes faites, à moins d’une raison qui serait dangereuse à la vie, impossible de changer. Ainsi donc, la jalousie et la colère ne firent pas parties des raisons désirées. Enfin bon. Elle alla sagement s’asseoir auprès de Leasly, sans lui adresser le moindre regard.

Tout le monde était désormais regroupé par deux sauf Emmy qui était toujours tout de seul. Son partenaire n’étant pas présent. Emmy ne fit rien, puis lorsque la feuille pour les choix de recherche fut posé sur son bureau, elle n’eue aucun mal à choisir. Elle parlerait du sang et ses composants. Si cela déplaisait à Chad, alors tant pis, puisqu’il aurait du être présent.

¤

Chad ouvrit doucement les yeux, sentant une vive douleur à sa tête. Il s’assit lentement sur le sol, puis regarda autour de lui : toujours dans la bibliothèque de ses parents. Il passa une main sur sa gorge qui avait été étranglé… Il pensa alors, combien de temps cela faisait-il qu’il était par terre, inconscient?! Il se leva, mais une fois sur pied, il eut un malaise. Il se teint alors au dossier de chaise non lui de loin, pour finalement s’asseoir au lieu de rester debout.

-Ce n’est qu’un affreux cauchemar, tenta-t-il de se convaincre, mais en vain.

Ce qui avait de positif cette fois, c’est qu’il se souvenait tout ce qui s’était passé contrairement à la première fois qu’il avait perdu connaissance.

-Kathiss!! S’exclama-t-il soudainement. Eh merde!

Il quitta rapidement sa chaise pour sortir à une vitesse folle de la bibliothèque. Chad était terriblement inquiet. Emika lui avait dit qu’elle tuerait sa sœur, il ne fallait pas! Le blondinet dévala les escaliers rapidement, tout criant le nom de sa jeune sœur. Elle ne répondait pas. Lorsqu’il sortit dehors, il se remit à crier le nom de la jeune fille : encore aucune réponse. Chas couru vers la forêt et sans se soucier s’il allait y rencontrer la meurtrière, il s’y enfonçant, criant comme jamais il ne l’avait fait. Larme à l’œil, il essayait de ne pas s’imaginer le pire. Après un long moment, il s’effondra à genoux pas terre. Il martela le sol de ses poings maudissant Émika! Il se jura alors vengeance vis-à-vis elle. Elle avait voulu assassiner les membres de sa famille, elle paierait pour ça!

Chad était revenu à la maison. Il était retourné à la bibliothèque, et avait fouillé le coffre, fort qui était resté ouvert. Il ne semblait rien manquer, qu’est-ce qui avait bien pu intéresser l’autre? Enfin bon, peu importe. Chad avait pris les quatre bouquins que sa mère lui avait légués et alla s’asseoir au bureau de travail. Il ouvrit un premier livre…

« Mon fils, si tu ouvres ce journal, c’est sans doute parce que je ne suis plus de ce monde. J’ai tenté longtemps de vous protéger toi et ta sœur contre votre avenir, mais je n’y ai sans doute pas réussit. Tu trouveras dans chacun des livres une description sur les espèces qui te chasseront, ou au contraire, que tu chasseras. Mais d’abord lit ce qui suit, pour connaître ce que toi tu es et qu’elle est ta mission dans tout ça.
Je t’aime Chad, ta sœur tout autant.

xxx Maman »

Chad ne savait toujours pas de quoi faisait allusion sa mère dans tout ça, il trouvait que tout ce qui se passait en ce moment était très étrange. Premièrement, le fait que sa mère eue caché son identité auprès de sa famille, puis ensuite la mort de tout le monde sauf la sienne. Les corps disparut, parce qu’en effet, après avoir fait le tour de la maison, Chad n’avait ni retrouvé le corps de sa mère ni celui de son père! La tueuse, ce qui se trouve dans le coffre… Chad ne savait plus quoi penser. Et maintenant, s’il voulait mettre toutes ses idées en place, il fallait qu’il lise quatre livres. Il ne devait donc pas tarder. Il se mit donc sans plus attendre sur sa lecture.

¤

Beaucoup plus tard dans la journée, Chad fut brusquement sortit de ses occupations par la sonnette. Il avait placé le livre qu’il lisait désormais sur les Damnés, à l’envers et avait quitté pour aller voir qui était à la porte. Avant d’ouvrir, il regarda par le petit trou, ne voulant pas faire face avec l’une de ses créatures dangereuse. Ce qu’il vit le fit par contre sourire et il ouvrit sans attendre une seconde plus.

-Enfin de la bonne compagnie. Entre Emmy, invita-t-il.

Celle-ci ne se fit pas prier et entra. Elle regarda un peu partout, étonné de voir comme s’était grand, mais bien vite elle perdit toute attention à la grandeur des lieux, pour se concentrer sur Chad.

-Tu es malade? Demanda-t-elle à celui-ci.

-Non, je vais très bien. Pourquoi donc?

-Tu n’es pas venu à l’école se matin…

-Nous ne sommes pas dimanche?! Fit Chad confus.

Il avait donc encore manqué toute une journée de sa maudite vie! Il se retint de soupirer en présence de la magnifique et radieuse jeune femme. Au lieu de cela, il lui envoya un clin d’œil moqueur et lui dit :

-J’avais un rendez-vous chez le médecin pour une blessure, de football, que je m’étais fait à mon ancienne école.

-Ah d’accord. Bref… Je viens te dire ce que tu as comme devoir à faire pour les prochains cours et t’apprendre également que nous avons été regroupé en équipe de deux pour une recherche en Biologie.

-C’est géniale. Dit, tu veux me dire tout ça devant un bon soda?

Emmy sembla hésiter un moment, puis elle accepta d’un petit hochement de tête. Elle regarda un moment autour d’elle, alors que Chad allait vers la cuisine. « Ce n’est que pour le travail », se dit-elle. Elle inspira profondément, puis alla à la cuisine à son tour. Chad débouchait déjà deux bouteilles de soda. Il en tendit une à sa coéquipière, puis prit une gorgé de la sienne.

-Donc, qu’elle est le sujet de notre recherche, et qu’est-ce que je dois remettre aux prochains cours?

Après s’être assis, tous les deux, à la table, Emmy posa son sac à dos sur le sol et l’ouvrit pour en ressortir toute une pile de livre, ce qui découragea presque Chad qui en avait déjà assez de ceux qu’il lisait présentement.

-Maths, tu dois avoir fait les pages trente-deux et trente-trois au complet, pour demain. Français, tu dois lire ce texte-ci.

Elle lui tendit. Chad lit le titre ; Mythes et Légendes. Étrange coïncidence, avait-il pensé. Avant qu’Emmy continue, le blondinet parla.

-Sur ce fait, dit-moi, as-tu déjà entendu parler de Damnés, d’Iräkïnes, de Maloups et de Ghostas?

-Oh oui! Il y a beaucoup de légende à leur sujet. On dit que les Damnés sont une espèce de carnivore qui mange tout ce qui a le sang chaud! Les Maloups sont des êtres très attachant qui sont là pour venir en aide à ceux qui en sont besoin, voilà pourquoi ils seraient tant chassés. Les Ghostas, apparemment inoffensifs, seraient les seuls alliés des Maloups. Ce qui concerne les Iräkïnes, les légendes en dise peu à leur sujet. Ils sont si discrets… Aussi discret que notre ombre la nuit.

Emmy détourna les yeux, puis prit une gorgé à son tour de sa boisson gazeuse. Chad la regardait avec un certain intérêt. Elle semblait en connaître beaucoup à ce sujet, peut-être pourrait-elle l’aider un peu.

-Y a-t-il une façon quelconque de tuer l’ennemi?

-Ça dépend.

-De quoi?

-De qui est l’ennemi!

-Je t’avoue ne plus te suivre là, dit Chad allant se gratter la nuque.

-Je t’explique : Les Iräkïnes ont pour ennemis, les Ghostas, les Maloups et les Damnées. Leur façon de faire est simple, ils tuent avec la lame. Un katana le plus souvent. Les Damnés ont pour ennemis, les Ghostas, les Maloups et les Iräkïnes. Ils ont souvent tendance à jouer un peu, et ensuite mordre, tel des vampires, sauf qu’ils peuvent sortir au grand soleil, ainsi ils passent très bien inaperçus aux yeux de tous. Les Maloups on pour ennemis, eux, les Iräkïnes et les Damnés. Leur façon de tuer est différente… Parfois avec une arme à feu, d’autre fois avec une épée… Bref très indécis sur ce côté, voilà pourquoi si vulnérable; prenne ce qui leur tombe sous la main. Les Ghostas, tout comme les Maloups, ont pour ennemis les deux autres espèces. Ce sont de grand sorcier. Mais il semblerait que les Ghostas n’existe plus maintenant, que le dernier aurait été tué il y a peu… ici même, dans notre ville!

Emmy cessa soudainement de parler. Elle fronça les sourcils et porta une main tout près de son épaule gauche. Elle fit reculer sa chaise rapidement, puis se dépêcha de remettre ses affaires dans son sac. Chad la regarda faire, puis se leva à sa suite.

-Qu’est-ce qu’il y a, Emmy?

-Je dois partir, maintenant.

Emmy tourna le dos à Chad serrant les dents à ce moment. Cette douleur, elle ne l’avait jamais sentit encore. C’était affreusement douloureux. Elle en avait désormais les larmes aux yeux.

-Pourquoi? Demanda Chad affolé.

Elle ne répondit pas. L’adolescent alla en face de la jeune femme, puis lui fit relever la tête. Ses yeux étaient larmoyants, son visage était crispé. Elle détourna sèchement les yeux et avant même que Chad lui demande ce qui n’allait pas, elle s’en fuit rapidement.

Chapitre 9

Elle retira rapidement son chandail, puis alla directement à la salle de bain lié à sa chambre. Elle se regarda dans le miroir, elle voyait l’étoile brillée de mille feux sur sa peau. C’était si douloureux. Emmy posa ses mains sur le bord du l’évier et baissa lentement la tête fermant les yeux et serrant les dents afin de laisser passer son mal.

-Tu n’as même pas pensée à lui faire le moindre mal! Tu en avais pourtant l’occasion, rugit la voix de l’ombre derrière elle.

-Je n’avais pas mon katana, maître, dit Emmy gardant son sang froid. De plus, il y aurait été facile de me démasquer, puisque tout le monde connaît l’endroit où je vis et aussi savait que je venais porter ses livres!

L’étoile brillait plus fortement encore, ce qui arracha une plainte à la jeune femme. Elle releva la tête, serrant les doigts sur le bord du l'évier. Elle pouvait demander grâce, mais elle ne demanda rien, préférant tenir tête à son maître qui n’avait pas affaire à lui faire le moindre mal.

-Après cet assassina tu serais immédiatement venu avec moi! Tu n’aurais pas été accusé de quoique se soit puisque tu n’aurais plus été là! Dit-il de sa forte vois, mais reprit plus doucement : nous avons décidé de te laisser une dernière chance, Émika, si tu ne le tus pas avant la prochaine pleine lune tu n’auras plus la possibilité de passer la porte, c’est bien clair?

Émmy avait un mois complet pour tuer Chad., puisque la prochaine pleine lune était dans trente et un jours. Elle se tourna pour faire face à l’Ombre, puis :

-À une seule condition, dit-elle.

-Laquelle? Voulu-t-il savoir.

-Vous n’avez pas le droit d’intervenir, en aucun cas!

L’Ombre la fixa longuement. Il semblait réfléchir. Emmy se demandait bien comment il allait réagir à cette, soit disante, demande. Allait-il accepter? Elle avait un léger doute à ce sujet, mais elle devait tout de même essayer quelque chose. La chose qui se trouvait devant la jeune Iräkïnes disparut soudainement. Devait-elle prendre cette disparition pour un oui, ou un non? L’étoile cessa peu à peu de lui faire mal, elle compris donc que tout ceci était positif. Après tout ça, elle se fit couler un bon ben chaud pour se détendre et penser à la façon à laquelle, elle allait éliminer Chad…

Chapitre 10

-Pauvre petit Markus, tu es encore trop indulgent. Pourquoi lui avoir laissé tout un mois? Tu aurais très bien pu la punir maintenant pour ce qu’elle n’a pas fait. Tu lui avais pourtant dit qu’elle devait le mettre à mort…

-Tais-toi Steve! Lâcha alors Markus.

Il venait toujours juste d’arriver dans le repaire et on lui faisait déjà la morale. Il prit place à la table ronde qui rapidement se remplit. D’abord par des Ombres inquiétantes, qui peu à peu prirent une forme humaine. Tous avaient le dos bien droit accoté à leur chaise de bois de cèdres. La plus part avaient les mains appuyé sur ce même composant. Leur regard était vide, sans aucune expression apparente et tous semblaient attendre que quelqu’un parle… Pourtant rien ne sortit de la bouche de qui que ce soit.

Dans ce silence mortuaire, soudainement apparu au centre de la table une Ombre beaucoup plus imposante que les autres! Quelques-uns sursautèrent en la voyant apparaître ainsi, mais les plus vieux, eux, ne furent aucunement importuné de ce qui venait de se passer.

-Deux Iräkïnes ont été tué par des Maloups! Tonna la voix de cette Ombre.

Il regarda tous les membres de l’assemblé droit dans les yeux. Lorsque ce genre de regard haineux est posé un jour sur toi, tu ressentiras toute la peur d’une vie. C’est ce qu’avait prétendu chaque membre de la communauté des Ombres. Ils avaient tous eux l’impression que leur dernière heure venait d’arriver et qu’ils faisaient face à la mort. Quel soulagement lorsqu’il se mettait à regarder quelqu’un d’autre! Bref.
-Nous avons également perdu, Ally et Dorzen par ces maudits Ghosta! Rugit-il à nouveau. Ils arrivent très bien à nous repérer, même si nous sommes sous notre forme non humaine! Nous perdons de nos troupes, il faut rapidement les refaire! Prenez deux, voir même trois apprentis à la fois! Mais trouvez, soit, un moyen d’éliminer l’ennemi, soit, agrandir nos rangs. Et ça très rapidement.

Un long silence s’installa à cette suite. Le maître tout puissant changea littéralement de forme ayant désormais une belle chevelure blonde ondulant sur sa nuque. Ses yeux bleus éclatant à la lumière en charmaient beaucoup ; des femmes, comme des hommes. Son corps d’athlète avait toujours été bien formé, ça depuis très longtemps déjà. Personne n’arrivait à donner d’âge à cette créature, dite, divine. Le plus vieux des Ombres, mise à part Alexus, était maintenant âgé de quatre-vingt-douze ans! C’était quelque chose tout de même. Si le plus âgé de la communauté atteignait bientôt son siècle de vie et qu’il avait été mené dans cette troupe par Alexus, alors quel âge avait-il? C’est la question que beaucoup se pose, mais n’ose pas le demander. Enfin, ce n’était pas ce qui importait le plus. Alexu s’était alors assit à sa place en attente d’une solution quelconque.

-Maître, Alexus, j’aurais peut-être une idée, tenta une femme.

-Vas-y Annbella, autorisa ce dernier.

-Si nous rallions nos troupes avec les Damnés…

-Quoi?! T’es folle! Tu veux que l’on se fasse tuer ou quoi là? Éclata soudainement un rouquin juste à côté d’elle.

-La ferme, Cide! Laisse-moi dont finir de parler avant de péter un plomb.

-Non, mais…

-CIDE! TAIS-TOI! S’imposa Alexus.

Cide détourna le regard sans dire autre réplique. Après cet avertissement, il ne tenterait plus de parler pour tout de suite. Les commentaires venaient toujours après l’idée, c’était ainsi qu’était la vie dans ce monde.

-Bon, ce que je disais, c’est que nous pourrions nous allié avec les Damnés. Mais bien sûre, ça ne se ferrait pas sur certaine condition. Je me suis dit, étant donné que nous sommes traqué par le même ennemi chaque jour, chaque heure, chaque minute! Pourquoi ne pas ne faire qu’un? Ils continueraient de chasser tout… enfin, sauf nous bien entendu.

-Mais, les Damnés ne sont pas traitable! Impossible de leur faire des propositions. Vous vous rappelez la dernière guerre…? Fit Steve.

-Oui, répondirent la plus par ; les plus anciens.

-Nous leur avons demandé de se joindre à nous et qu’est-il arrivé? Nous avons perdu plus d’homme que nous avions espéré.

-Ce n’est pas à cause des Damnés que nous les avons perdu! Ce son les Ghosta qui les ont attaqué par surprise. À ce moment, nous ne savions pas qu’ils arrivaient à nous ressentir sous notre forme d’Ombre!

-Jim! Tu es vraiment stupide! Nous avons retrouver les corps a moitié mangé! Qui sont les seuls à faire ce genre de truc?

-Ils n’étaient pas mangé, mais brûlé, reprit le Jim.

-Toi tu es vraiment un cas désespéré, lâcha Fanny, assise à la gauche d'Alexus.

Tout le monde leva les yeux sur elle. Fanny était probablement la plus discrète d’entre toute et aussi la plus docile et compréhensive du groupe. Mais malgré ses bonnes qualités, un petit côté d’elle la laissait froide, comme en ce moment ; elle avait parler très doucement, mais son ton était plutôt glaciale.

-Tu es tombé amoureuse d’une Damné c’est certain. Il y a deux ans de cela, tu n’aurais même pas défendu l’un de tes ennemis. Tututut! Tu es un vilain garçon, Jim, ricana-t-elle. Tu sais ce que l’on fait au vilain garçon?

Tous et même Alexus se tourna vers la jolie brunette au cheveux bouclé. Qu’allait-elle bien dire? Les yeux de chacun rivé sur elle, Fanny s’installa droite sur sa chaise, s’avança jusqu’à avoir les fesses sur le bord, puis regarda Jim directement dans les yeux :

-Nous les massacrons! Finit-elle avec un claquement de doigt.

Soudainement, la manche de Jim prit en feu. Celui-ci se leva si rapidement, que sa chaise bascula par en arrière et lui-même se retrouva assit sur le sol de pierre. Aussi vite que l’éclaire il se leva et sortit prestement de la salle de conférence, laissant derrière lui l’écho des rires.

-Bravo, encore une fois, Fanny, crachèrent chacun leur tour ses congénères.

Alexus, à côté d’elle, se pencha vers son oreille et doucement lui chuchota :

-J’avais presque oublié que tu étais à moitié Ghosta.

-C’est ce que ça fait lorsqu’un Iräkïne couche avec une Ghosta! Et je suis bien heureuse d’être la seule ici à avoir ce genre de mélange.

Après cette remarque, un nouveau silence tomba. Le temps sembla même s’arrêter ; il n’y avait aucun bruit, ni aucun mouvement. C’est Alexus qui brisa enfin le silence qui régnait depuis quelques minutes déjà.

-Nous essaierons l’idée d’Annabella, mais si nous voyons que l’un de nos confrères se fait attaqué par l’une des ces bestioles mangeuses d’homme, l’union prendra immédiatement fin. Alors, mes frères, mes sœurs, restez toujours sur vos gardes!

Le tout puissant tourna la tête vers Annabella et lui adressa un petit sourire.

-Tu as eue l’idée, tu te débrouilles avec ça. Et j’espère que ça sera positif, sinon ce son deux, trois gosses de plus, que vous aurez à surveiller, ria-t-il avant de disparaître.

Une fois l’entretien finit, beaucoup partirent, alors que d’autres restèrent là, assit, silencieux. Markus était l’un de ceux qui était resté. Il s’était légèrement redresser, avait posé ses coudes sur la table et avait déposer son menton dans ses paumes de mains tout en laissant un soupir s’échapper de ses lèvres. Il réfléchissait. « Avoir trois apprentis ou avoir des Damnés sur le dos? » C’était une question difficile, mais il opta pour avoir deux apprentis de plus. Emika lui donnait beaucoup de misère, mais rien ne disait que c’était pour être ainsi avec les autres, non? Markus n’avait qu’à faire le bon choix, et de voir ensuite. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres, il avait déjà une petite idée de sa prochaine apprentie. À son tour, il quitta.

Chapitre 11

-Mais qu’est-ce que tu fais là toi?

Kathiss tremblait de tous ses membres, elle avait froid et elle avait peur. La petite de neuf ans leva ses yeux noisette sur un jeune homme. Celui-ci vint s’asseoir près d’elle sur le banc. Il lui tendit une moitié de sandwich qu’elle regarda un moment avant de le prendre.

-Où son tes parents? Demanda le garçon.

Kathiss haussa les épaules, puis croqua à pleine dent dans le demi sandwich au rôtit de lord. Il lui avait sembler ne pas avoir manger depuis des lustres. En fait elle n’avait pas mangé de la journée encore… Après s’être enfuit de la maison sous l’ordre de sa mère, elle avait courut comme une folle dans la forêt pour finalement aboutir dans un parc. Elle était alors resté là à attendre qu’on vienne la chercher et malheureusement, personne n’était encore venue.

-Où habites-tu, petite? Demanda l’étranger.

Kath lâcha la nourriture pour regarder à nouveau celui qui venait d’arriver. Elle ne le connaissait pas, en fait, elle ne connaissait personne ici. Elle ne s’était même pas encore fait d’ami, même pas à l’école. Kathiss posa le restant de sandwich sur le banc, puis :

-Je n’ai pas le droit de parler aux étrangers… dit-elle de sa voix cristalline.

-Ah! Oui, c’est vrai. Tous les parents disent ça à leurs enfants. C’est vrai. Hum… que pouvons-nous faire alors? Mmm…

L’homme passa une main dans ses cheveux de blé, puis vint se gratter le menton, à la recherche d’une solution quelconque. Kathiss ne le lâcha pas des yeux, comme si elle se méfiait de lui, ou plutôt, comme si elle était sous son charme…

-Eh bien… la seule façon que je vois, qui ne ferrait plus de moi un étranger, est de me présenter. Je suis Alexus Bonamias, pour vous servir, Milady, se présenta-t-il en allant chercher la petite main de la gamine pour la serrer doucement. Et est-ce que cette gentille petite fille à un nom? Demanda-t-il ensuite, avec son plus beau sourire.

-Ka…Kathiss, monsieur. Kathiss Bellair.

-Tu as là un très joli nom Kathiss, fit Alexus doucement. Aurais-tu encore faim? Tu me sembles affamé.

-Oui, monsieur… Je n’ai pas mangé depuis ce matin, mon ventre me fait mal… avoua-t-elle. Mais comment avez-vous sut?

-Tu as mangé rapidement mon dernier morceau de sandwich, dit-il avec un petit clin d’œil. Bon! S’exclama-t-il en se levant.

Il défit les plis qui avaient eut le temps de prendre forme sur son pantalon et son veston noir, propre, puis finit par tendre sa main vers Kathiss. Celle-ci eue un petit sourire en coin et sans trop d’hésitation, elle prit la main de l’homme.

-Il est temps que tu sois nourrit, ensuite je t’aiderai à retrouver ta maison.

Contente que quelqu’un vienne enfin l’aider, Kathiss ne refusa pas, puis suivit l’étranger qui avait été très courtois avec elle jusqu’à présent. De plus, il lui offrait à manger, raison de plus pour le suivre.

¤

Après le départ éminent d’Emmy, Chad était remonté pour aller à la bibliothèque dans le but de terminer sa lecture, mais lorsqu’il passa devant la chambre de sa petite sœur, il repensa à sa disparition et aussi à ce que lui avait dit la femme sauvage. « Oh, non! ». Chad tourna vite les talons et détalla l’escalier. Il devait retrouver sa petite sœur à tout pris. Il avait fait la forêt, elle ne s’y était pas trouver, où pouvait-elle bien être? L’école, avait-il pensé, mais les cours étaient finit. Sur la terrasse, il regardait le chemin droit devant, puis les maisons au alentour. Kathiss aurait-elle pu aller demander de l’aide chez quelqu’un? C’était toujours possible, mais si s’était le cas, le voisinage aurait été alarmé, quelqu’un
se serait déjà rendu sur les lieux, et encore, Kathiss serait déjà de retour.

-Je suis le pire de tous les frères, s’affligea-t-il en descendant les trois marches qui le menaient dans le parking.

Chad devait à tout prit paraître normal pour ne pas attirer l’attention sur lui. Si l’on voyait qu’il était paniqué, les gens seraient très curieux de savoir ce qui se passait. Enfin bon. Il marcha le long de la rue, pour se rendre jusqu’à la grande route, ce qui prit une dizaine de minute. Rendu là, il marcha sur le trottoir, tout en étant attentif au passant. Après tout ce qu’il avait apprit, il ne pouvait pas être plus prudent.

-Chad! S’exclama une voix derrière.

-Dellie? Fit-il en la voyant maintenant à ses côtés. Qu’est-ce que tu fais là?

-J’allais au parc, des amis m’y attendent. Toi, qu’est-ce que tu fais là? Demanda-t-elle par curiosité.

-Bah… je prends l’air.

-C’est bien, continu comme ça, dit-elle avec un sourire. Si tu veux nous rejoindre, il n’y a pas de problème.

-Ça va aller, t’inquiète pas, assura-t-il.

Elle ne fit qu’hausser les épaules et accéléra le pas, alors que Chad s’arrêta à une intersection. Il attendit que la lumière des piétons lui autorise le passage, puis il traversa la route. La blondinet continua son chemin, passa devant un dépanneur, une épicerie, deux restaurants, sans y voir sa petite sœur. Chad soupira. « Je n’aurai même pas pu tenir promesse à ma mère…. » Pensa-t-il. Il enfouit ses mains dans les poches avant de son pantalon, puis continua d’avancer tranquillement, jusqu’à ce qu’il arrive devant plusieurs immeubles. Son attention fut tirée par un cri. Chad jeta des regards furtifs autour de lui, sans voir qui que ce soit…

-AIDEZ-MOI!! Entendit-il.

L’adolescent entra alors dans la ruelle. Il faisait drôlement sombre par ici. Chad porta ses poins devant prêt à se défendre en cas de besoin. Il poursuivit son chemin jusqu’à faire face à un mur de brique : un cul-de-sac. Il se tourna alors, mais à ce même moment, il fut brutalement plaqué contre le mur. Une main empoignant sa gorge férocement.

-Et bien qui voilà, un autre de ces, soit disant, braves Maloups. Tu devrais savoir qu’il ne faut pas te faufiler dans les ruelles sombres, c’est beaucoup dangereux…

Chad devait avouer qu’il en avait vraiment marre de toujours se faire prendre ainsi par surprise et surtout de se faire étouffer. D’abord il tombait inconscient pour se réveiller dans son lit et ne plus se souvenir sa soirée. Ensuite Émika qui lui faisait perdre connaissance en l’étouffant, et maintenant, une nouvelle personne tentait de l’étrangler. Que ce soit une fille ou un gars, Chad ne se gêna pas cette fois et se servit enfin de ses poings pour se libérer de cette emprise non désiré.

-Qu’est-ce que vous m’voulez au juste? Questionna Chad en frottant sa gorge.

L’être qui avait mangé un bon coup de poing au visage se releva, puis regarda férocement Chad. Il n’aurait probablement pas fallu qu’il frappe… Quoique, même s’il n’aurait pas donner de coup, le résultat serait le même. La bête était furieuse et la meilleure chose à faire en ce moment était sûrement de déguerpir et ça, le plus vite possible.

-Tu seras mon dîner, ce soir! Rugit la femme en sautant sur Chad.

Le Maloups se retrouva durement dos contre terre, essayant de repousser du mieux qu’il pouvait la Damné qui tentait de faire de lui son repas. Il tentait à la fois de retenir ses bras et éloigner sa bouche, où se trouvait de belles longues dents acérées. Et ce n’était pas chose facile. Il devait vite trouver un moyen de se tirer de ce mauvais pas!

-Vanaïtïa, canalatisoste! Fit une voix dans le noir de la ruelle.

Un vent violent se leva soudainement, obligeant les deux combattants à se cacher le visage pour ne pas respirer trop de poussière. La Damné débarqua de sur sa victime, puis détalla sans plus attendre. Elle savait qu’elle n’avait plus de chance maintenant. Quand à Chad, il se redressa lorsque le vent se calma et tenta de voir qui venait de lui sauver la vie, mais il ne vit personne. Il se laissa alors choir par terre et resta allongé là un petit moment.

-J’ai pu tellement l’choix de croire ma mère maintenant… soupira-t-il. Donc, un bilan personnel ; j’ai fait la connaissance d’Émika, une Iräkïne, donc une ennemie. Ensuite, je fais la rencontre d’une Damné, une autre ennemie. Puis, selon ce que je sais, ce son les Ghostas qui réussissent à utiliser les éléments. C’est donc l’un d’eux qui vient d’me sauver. Eh bien, je j’peux pas rêver mieux comme vie!

Chapitre 12

Kathiss se trouvait assise sur la banquette d’un restaurant plutôt rétro. Devant elle, une montagne de crêpe se trouvait, dans une assiette. Le sirop dégoulinait de chaque côté. Kath se licha les lèvres, prit sa fourchette et ne tarda pas à piquer la nourriture et la mettre dans sa bouche pour la manger avec appétit. C’était tellement bon des crêpes! Alexus la regardait avec un petit sourire, il la trouvait adorable. Peut-être pourrait-il la prendre sous aile et l’entraîner à devenir la meilleure de toutes les tueuses. Elle pourrait peut-être même le surpasser! Qui sait?! Si jeune, si innocent, personne ne se douterait de quoi que ce soit.

Kathiss lâcha soudainement sa nourriture, puis regarda une femme venir s’asseoir auprès de l’homme. Elle avait une belle chevelure bouclée, ses yeux verts étaient tout à fait merveilleux. Ils brillaient de mille feux. Kathiss fit un petit sourire timide à la dame qui la salua d’un geste de tête, puis celle-ci se tourna vers Alexus.

-Tu pourrais subir le même sort que Jim, tu sais? Dit Fanny.

Alexus se mit à rire. Il n’avait aucunement peur de cette jeune Ombre merveilleuse qui était sur le point d’épouser. Car bien sûr, même les méchants avaient droit de vivre une vie normal, du moins côté familiale. Bref. La menace de Fanny avait été bien drôle.

-Tu me puniras ce soir, mon amour, dit-il avec son large sourire.

Alex regarda de nouveau Kathiss, puis :

-Voici, Fanny, c’est ma fiancé, présenta-t-il. Fanny, voilà Kathiss Bellair…

-La sœur de…

Alexus fit de gros yeux à Fanny, qui se tut aussitôt. Il hocha alors doucement la tête, confirmant ce qu’elle allait dire. Kathiss était la sœur de chad, qui étaient tous deux fils de Caroline Malaky, qui était elle une Maloups, ce qui faisait des deux enfants des Maloups à leur tour. Mais Alexus avait eut une petite idée et il tenterait de la mettre en œuvre le plus vite possible.

-Nous allons devoir parler sérieusement, ce soir, Alex, prévint Fanny.

-Dès que j’aurai reconduit Kathiss chez elle.

Fanny fronça les sourcils, tout en retenant un soupir. Elle ne rajouta rien, alla embrasser Alexus sur la joue avant de dire au revoir à Kath et quitter le restaurant dans une petite bagnole orange brûlé.

-Finit de bien manger, dit doucement Alex à Kathiss.

La petite se pencha sur son assiette et ne se concentra plus que sur celle-ci jusqu’à ce qu’elle soit vite. Elle venait de terminer ses quatre crêpes, à elle seule, la preuve qu’elle avait eue terriblement faim. Enfin bon. Après avoir but son verre de lait, Alexus et elle quittèrent la banquette, Alex ayant laisser l’argent sur la table, puis sortir à l’extérieur où l’air commençait à être fraîche.

-Tu as froid? Demanda l’homme.

-Un petit peu, avoua-t-elle.

Avec un sourire charmeur, Alex se défit de son veston noir, et le passa sur les épaules de la gamine. Elle n’avait qu’un simple T-shirt bleu ciel avec de petites rayures rose, avec un pantalon trois quarts en jean. Bien normal qu’elle est froid, même au printemps les journées et les soirées n’étaient pas toujours très chaude.

-C’est mieux?

-Oui, merci beaucoup.

Ainsi donc Alex et Kathiss partir vers la grand route, pour retourner à la maison de la gamine. Au moment où ils tournaient le coin d’un immeuble, ils firent face à face avec Chad ; quel coïncidence!

-Kathiss! S’exclama Chad.

Il l’amena contre elle pour la serrer dans ses bras. La petite de neuf ans, à son tour, passa ses bras autour de son grand frère. Chad était plus qu’heureux de retrouver sa petite sœur, et de voir qu’elle était saine et sauf, c’était le parfait bonheur. Tout en garda Kathiss contre elle, Chad se tourna vers l’inconnu, méfiant.

-Qui êtes-vous? Demanda-t-il sans faire attention à son ton rude.

-Alexus, monsieur. Alexus Bonamias. J’ai trouvé cette petite dans le parc, elle était affamée, assoiffé et elle avait froid. Nous sommes allé au restaurant et là, je lui ai donc prêté mon veston.

Chad regarda un moment cet Alexus. Il semblait sympathique, mais Alex préféra ne pas trop s’attacher maintenant. Il avait eut sa leçon. Kathiss remit donc à Alex son veston, le remerciant du fond du cœur de sa gentillesse, sans lui peut-être serait-elle morte de faim! Alexus s’inclina brièvement devant la petite, puis :

-Nous, nous reverrons princesse, dit-il avec une pointe d’amusement, ce qui fit rire Kathiss.

Sur ce, Alexus regarda les deux jeunes Maloups quitter la place. Quand à lui, il tourna dans la ruelle où il s’arrêta avant même d’avoir parcourut un mètre. Venait-il de faire une erreur là? Lui, le tout puissant, venait de faire la pire erreur de tout sa vie! Il avait pénétré un endroit où se trouvait une Ghosta. Avant même qu’il ne puisse s’en aller, il sentit le poignard entrer dans son épaule. Alex eut le souffle coupé, mais ne tarda pas et enleva larme, pour prendre ses jambes à son coup et partir vite fait vers le repaire.

Chapitre 13

Annabella avait pour mission de rencontrer l’un de leur ennemi afin de créer une entente. Mais comment devrait-elle s’y prendre? Habillé dans un tailleur, elle continua d’avancer valise à la main en direction des hauts immeubles, elle travaillait dans l’un de ces nombreux bureaux de comptable, la jolie Annabella était une femme d’affaire. Elle traversa les portes roulantes comme à tous les jours, pour se retrouver dans un superbe grand hall. Il y avait un comptoir, la réception, où elle alla de ce pas.

-Bonjour Mrs. Boisvers, salua la réceptionniste.

Une jeune femme dans la vingtaine, cheveux roux remontés sur sa tête. Elle avait de jolis yeux vert clair légèrement bridés. Son visage était doux et étiré, sa peau d’une blancheur inimaginable laissant que trop bien voir qu’elle ne prenait pas souvent des bains de soleil, mais bon. Annabella la salua de la tête, puis :

-Du courrier? Demanda-t-elle.

-Oui, fit la jeune rousse.

Elle fit pivoter sa chaise et alla fouiller dans un des nombreux casiers ouverts, pour revenir vers la comptable en lui tendant quatre lettres. L’Ombre n’en demanda pas plus et quitta la place vers les ascenseurs. Les portes se refermèrent tranquillement, mais avant qu’elles n’aient eue terminé leur glissement de fermeture, une main les retint et un homme habillé dans un complet gris entra, souriant à la dame qui était déjà présente. Annabella fronça légèrement les sourcils, puis appuya sur le bouton qui mènerait au quinzième étage alors que l’homme appuyait sur le quatorze.

-J’avais justement affaire à parler à l’un d’entre vous, dit Annabella qui se tenait droite à la gauche de l’homme à la tête grisonné.

-À l’un d’entre nous? Fit l’autre avec un sourire, ne regardant pas plus son interlocutrice.

-Ne jouez pas la comédie avec moi, Damné.

-Que voulez-vous? Demanda ce dernier.

-Nous voulons éliminer les Ghostas et les Maloups et nous avons bien peur de ne pas y parvenir sans votre aide.

-Vous m’implorez? Dit-il moqueur.

-Non, pas du tout. Je vous invite à joindre nos rangs.

-Mais je sens que ce n’est pas sans conditions, n’est-ce pas?

En effet, il fallait aux Damnés respecté quelques conditions pour que tout se passe bien et que rien n’arrive de fâcheux aux Ombres et ou aux Iräkïnes. Annabella tourna finalement la tête en direction de l’homme qui dégageait un certain charme. Il devait être dans la quarantaine, tout au plus. Bel homme, chevelure anciennement noir, maintenant parsemé de gris, des yeux gris orageux, mais doux, grand, un homme de bonne carrure quoi! Anna sourit, mais abaissa rapidement les yeux reposant son regard océan sur les portes métalliques.

-Mon bureau? Fit Annabella.

-Pourquoi pas le miens?

Annabella ne répliqua pas. Va pour le bureau de cet homme. Les portes s’ouvrirent alors sur un long couloir, presque vide, où l’on retrouvait à tous les trois mètres des portes qui probablement menaient à un bureau quelconque. Ils passèrent bon nombre de portes avant d’arriver devant une où ils s’arrêtèrent. Annabella remarqua aussitôt l’écriteau sur la porte : Mr. Jacques Paradis.

-Entrez, madame, dit Jacques avec courtoisie.

Annabella le regarda un moment, avec une certaine méfiance. Alexus les avait prévenu de bien rester aux aguets. C’est lorsqu’il lui offrit son petit sourire qu’elle ressentit soudainement une totale confiance en lui, puis entra sans plus se préoccuper des avertissements du grand maître.

-Prenez un siège, je vous en pris, invita-t-il.

Mr. Paradis prenait déjà place derrière son bureau, étonnement vide. Aucun papier sur son dessus. Il devait être très organiser et rangé! Annabella s’assit alors en face de lui, posa sa valise par terre, juste à côté d’elle. Elle croisa les jambes, puis replaça les plis de sa jupe longue, pour finalement joindre ses mains l’une à l’autre et se concentrer sur l’homme.

-Vous devez tout d’abord savoir, Mr. Paradis…

-Votre nom, madame, dit-il avec un petit rire. Je peux vous offrir un café avec ça?

Annabella haussa les sourcils. Elle n’était pas ici pour jouer ou quoi que ce soit, elle était là pour parler de quelque chose qui était important. Mais bon, une nouvelle fois, elle se laissa charmer par les beaux yeux gris du bel homme, puis avec un sourire :

-Annabella Boisvers, se présenta-t-elle. Et j’accepte volontiers le café.

Jacques se leva pour aller vers une petite table où reposait justement une machine à café et quelques tasses. Il versa un peu de café chaud dans les deux tasses, puis revint vers le bureau posant la boisson chaude devant la jeune femme, pour finalement reprendre sa place et boire une petite gorgée de café.

-Bon, maintenant, racontez-moi ce qui se passe. Pourquoi vous voulez notre aide?

-D’abord, sachez que nous avons parmi nos semblable une personne qui est à demi Ghosta. Grâce à elle, nous avons appris bien des choses qu’annonçait le ciel.

-Et qu’annonce-t-il?

-Des temps très difficile, pour chacun d’entre nous. Les Maloups et les Ghostas ressortiront, cette fois, vainqueur de la guerre qui existe depuis longtemps.

Il se mit alors à rire.

-Vous croyiez vraiment qu’ils pourront nous vaincre? Désolé, mais je n’y crois pas une seconde. Nous sommes beaucoup plus nombreux qu’eux!

-Vous croyiez vraiment? Nous avons crut avoir tuer le dernier Ghosta, mais il en reste encore, plus que nous puissions le penser.

Jacques regarda un bon moment son interlocutrice. Il réfléchissait. Si les Ghostas se faisaient de plus en plus nombreux, les Damnés risquaient de finir aux oubliettes, malgré leur grand nombre. Les magiciens tuaient à eux seuls plus de cinq Damnés! Il passa une main sur son visage, puis soupira.

-Je ne vous promets rien, mais je parlerai à mon supérieur.

-S’il advenait que vous vous joigniez à nous, il faudra vous abstenir de nous attaquer. Est-ce bien clair?

Il ne répondit pas, mais hocha sèchement la tête. Il se leva alors, fit le tour du bureau, tendit la main à la jeune dame, qui la prit. Jacques conduisit alors la brunette à la porte.

-Il me fut un grand plaisir de vous rencontrer, Mrs. Boisvers. J’espère vous revoir.

-De même pour moi, Mr. Paradis.

La porte se referma, laissant les deux espèces à leurs occupations.

Chapitre 14

-Satané Ghosta, geignait Alexus.

Il marchait le plus vite possible pour ne pas avoir affaire à la Ghosta qui l’avait attaqué. Il n’avait pas envie d’être plus amoché, cette blessure à l’épaule lui suffisait amplement, quoiqu’elle fût de trop même.

Le maître des Ombres, heureusement, n’eut aucun problème à se rendre au cimetière. Rendu là, il fit sur que personne ne se trouvait dans les parages. À son grand soulagement, personne ne s’y trouvait. La main sur l’épaule, il tentait d’empêcher le sang de trop s’écouler, ce qui s’avérait très difficile. Il se sentait faiblir tranquillement. Alex ne devait donc plus tarder. Il s’approcha d’une statue, haute comme deux hommes d’âge mur et aussi large qu’une voiture. Alexus regarda un long moment le visage de l’homme ailé qui se trouvait là, devant. L’ange de la mort était le protecteur des êtres de l’Ombre. Le blondinet inclina doucement la tête vers l’ange, puis :

-Azactaël, prononça-t-il.

Il y eut une petite secousse, puis la statue se mis a vibré, puis reculer, laissant sous elle un espace occuper d’un bel escalier de marbre. Sans plus attendre, Alexus s’engagea dans l’entrée.

Alexus n’avait qu’une dizaine de marches à franchir avant d’atteindre le tunnel secret. Au dessus de lui, la statue reprenait sa place d’origine laissant dans le noir l’homme de l’Ombre. Heureusement pour cette race, il n’y avait aucun problème à se faire à la noirceur. Les yeux d’Alex scintillèrent, puis la pupille normalement ronde et centré, pris une forme plus allongée, à la verticale, comme les yeux d’un chat. Ainsi, Alexus pu avancer facilement dans le couloir sombre.

Plus loin, sur les murs de pierre étaient suspendus quelques flambeaux dont les flammes éclairaient et réchauffaient l’endroit. Malgré cette légère clarté, qui lui permettait de bien voir là où il mettait les pieds, les yeux d’Alexus ne changèrent pas. Ils continuait sa route sans même porter attention à ses congénères qui lui demandaient ce qui s’était passé. Jamais il ne répond. Il tourna à un coin, fit quelque pas encore, puis :

-Némaël, Azacta! Fit-il.

Les deux larges portes qui lui barraient la route s’ouvrirent lourdement, provoquant une nouvelle secousse. Tellement que de petits morceaux de pierres se détachèrent du plafond, tombant un peu partout. Alexus ne sembla pas s’en préoccuper plus que ça, il fonça dans la pièce, qui baignait dans le noir total.

Grâce à sa bonne vision nocturne, Alexus n’eut aucun mal à se repérer. Il approcha tranquillement de la brèche dans le sol, pendant que les portes se refermaient derrière lui. Lorsqu’il ne fut plus qu’à deux petits pas du cratère, il sourit. Fermant les yeux, il se mit à réciter des paroles incompréhensibles. Peu de temps après, le cratère s’anima, formant à son intérieur une éclatante lumière. Alex termina de réciter l’incantation, puis s’agenouilla doucement. Il tendit les mains devant lui, les paumes vers l’énergie lumineuse. En quelques secondes à peine, l’énergie que dégageait le cratère s’infiltra dans les paumes de mains du maître qui soupira de soulagement. La douleur qui l’assaillait s’atténua aussitôt et le sang cessa de couler de la plaie.

Les Ombres ne pouvaient pas refermer leurs plaies grâce à cette énergie étrangère, mais ils pouvaient se soulager et ralentir la circulation sanguine pour leur donner le temps de refermer les blessures et ainsi sans trop perdre de sang.

Quand il ne sentit plus le liquide rouge et chaud ruisseler sur sa peau, Alexus se releva, alla vers une table basse et y pris un bout de tissus, s’en servant pour se faire un bandage improvisé. Il irait voir Fanny pour qu’elle lui désinfecte et referme la plaie, mais pas maintenant. Alexus avait autre chose à faire. Après avoir éteint le cratère, Alex quitta la pièce et s’en retourna dans le monde d’en haut.

Malheureusement, ce n'est pas un nouveau chapitre, mais plus une petite annonce.

Donc, je vous annonces que le forum : Mythe Ou Réalité [MOR], est de nouveau en fonction, avec un tout nouveau décor et j'espère, de nouveaux membres ou de vieux membres, qui nous reviendront en pleine forme!

Donc voici la nouvelle adresse : http://mytheourealite.forumsactifs.com

Au plaisir de vous revoir cher(e)s ami(e)s!! Smile

**NOUVEAUX CHAPITRES**

Chapitre 15

« Y a pas si longtemps que ça, j’étais un adolescent comme les autres. Aujourd’hui, j’ai plus d’une responsabilité. Quelle galère! » Chad, les mains dans les poches, marchait entre les nombreuses pierres tombales. Il aurait bien souhaité voir celle de son père et de sa mère, mais comme par magie, les deux corps s’étaient volatilisés! Malgré tout, il continua à avancer tranquillement, sans se presser.

Un peu plus loin, agenouillé devant une pierre tombale, une jeune femme à la peau noire priait en silence. Toute fois, elle finit par ouvrir un œil pour constater qu’elle n’était plus seul en ce lieu de repos éternel.

-Amen, dit-elle, terminant ainsi ce qu’elle avait commencé.

La jeune femme se releva, posa un instant la main sur la pierre, soupirant. Son visage exprimait une grande tristesse, mais elle savait que malgré sa peine, sa colère et sa haine, cela ne ferrait jamais revenir ceux qu’elle avait toujours aimé. Elle retira doucement sa main, quittant l’endroit, se dirigeant lentement vers le jeune homme qui se promenait tout seul.

Chad, entièrement dans ses pensées, ne se rendit compte de la présence de cette jeune femme que lorsqu’elle fut à sa hauteur. Il sursauta, faisant du même coup sursauter l’étrangère. Les deux s’éloignèrent l’un de l’autre, par réflexe. Ils se dévisagèrent intensément, comme deux chats prêt à s’attaquer. Ce fut cependant la jeune femme qui brisa le silence.

-Je suis sincèrement désolé. Je ne voulais en aucun cas vous effrayer, monsieur, dit-elle d’une voix douce.

Chad, les sourcils froncés, prit un moment avant de se détendre. Depuis quelques temps, il n’arrêtait de se faire attaquer pour des raisons qui lui étaient encore inconnue, alors, cette fois, il ne voulait prendre aucun risque. Voyant que cette charmante jeune femme ne semblait lui vouloir aucun mal, il se détendit.

-Qui t’es toi? Une autre femme hypnotiseuse, un vampire? Une meurtrière? Ou pire encore, une Ombre!

-Ni une ni l’autre, affirma-t-elle. Permettez moi de me présenter. Je suis Maèva Dollares, dit-elle portant la main vers Chad.

-Hm. O.K. … fit-il sans trop d’intérêt.

Il alla quand même serrer la main de Maèva. Toute fois, il restait passible. Il fallait dire qu’en ce moment, il n’était pas trop d’humeur. Il n’avait pas envie d’être déranger pour rien.

-Vous êtes Chad Bellair, n’est-ce pas? demanda-t-elle calmement.

Chad fronça de nouveau les sourcils. Il était nouveau dans la ville, depuis deux, trois semaines environ et beaucoup le connaissait déjà. Comment se faisait-il? Il hocha la tête, presque méfiant. Était-ce une arnaque? Le blondinet voulait comprendre ce qui se passait. Sa mère avait eu beau lui laisser des informations concernant les races qui habitaient la terre, mais cela ne l’empêchait pas de ne pas comprendre pourquoi elles se battaient de la sorte et pourquoi, lui, il était ainsi pourchassé et connu de tout le monde, ou presque.

-Je comprends votre questionnement, mais ne vous en faites pas, je répondrai à toutes les questions auxquelles j’aurai des réponses, je vous le promets. Mais pour ça, ne restons pas ainsi, sans rien faire. Il est plus prudent de marcher, ainsi nous donnerons l’impression que nous nous promenons en toute innocence.

Chad accepta de marcher au côté de Maèva, commençant à former des questions dans son esprit. Des questions d’abord simple, du genre ; comment sais-tu qui je suis? Qu’es-tu donc? D’où viens-tu?... etc.

-En toute honnêteté, je vous connais car mes parents et les votre étaient correspondants, avant leurs morts à chacun. Je suis une Ghosta, donc une alliée des Maloups. Je suis originaire d’ici, de Chelsea. Mais mes ancêtres sont d’Afrique, expliqua-t-elle brièvement.

-Enfin! S’exclama Chad. J’ai quelqu’un en qui je peux avoir confiance maintenant!

Un sourire sincère apparut alors sur les lèvres de l’adolescent qui enfin avait trouvé une amie, s’il pouvait dire cela ainsi. Mais alors qu’il se disait s’être fait une amie, il réalisa que celle-ci avait répondu à ses questions sans qu’il ne les ait posées.

-Ne vous inquiétez surtout pas, Chad. Cela ne fait pas de moi une ennemis, ria Maèva, sans méchanceté.

-Hein? Quoi? fit Chad incrédule.

-Je sais lire les penser, dit-elle finalement. Je dois encore m’exercer, car il devient tannant de connaître les pensées des autres, sans nécessairement le vouloir.

-Je vois. C’est vrai, les Ghostas sont des sorciers.

-Exact. Votre mère vous en a parlé? Demanda-t-elle par curiosité.

-Quelques minutes avant sa mort, malheureusement. Elle disait vouloir nous protéger… Si seulement j’avais été au courant avant ce jour, j’aurais peut-être pu l’aider.

Le simple fait de penser que sa mère avait pu lui cacher une telle chose mettait Chad furieux. Après tout, si Caroline lui avait expliqué depuis son plus jeune âge ce qui se passait, lui raconter les histoires au moins, il aurait pu faire quelque chose pour l’aider. Peut-être que sa mère aurait encore été en vie et peut-être ne serait-il pas devenu adulte maintenant! Car aujourd’hui, il ne pouvait plus profiter de ses années d’adolescences, de ses années de folie, puisqu’il devait s’occuper de Kathiss, de voir à son bien être et la préparer à son tour! Car contrairement à sa mère, Chad ne voulait pas que Kathiss se retrouve comme lui, dans l’ignorance, sans arriver à se défendre face à tout ceci. Chad soupira.

-Je suis sincèrement désolé.

-Pourquoi? Ce n’est pas ta faute, mais la sienne.

-Ne lui en voulez pas pour avoir voulu vous épargnez ce destin de chasseur, Chad. Elle voulait votre bien, tout simplement.

-Peut-être, mais maintenant c’est l’enfer! Je ne sais que faire. Je ne peux plus compter sur personne. Et je dois protéger Kathiss qui doit continuer de vivre comme les petites filles de son âge, tout en débutant une nouvelle éducation à la maison pour lui en apprendre sur ces créatures…

Chad soupira. Il ne savait aucunement comment expliquer tout ce qu’il devait faire, à Maèva.

-Tu me suis?

-Bien sûr, Chad. Je comprends. Je suis au pris avec le même problème que toi. Mais contrairement à toi, je n’ai pas qu’une petite sœur, j’ai deux petits frères et une petite sœur.

-Vraiment?

-Oui. Mes parents ont été assassiné par une Iräkïne il y a de cela un mois. Heureusement, depuis que je suis toute petite que je connais mon destin.

-Avoue que c’est déjà mieux que moi, qui ne connaissait rien jusqu’à il y a trois semaines environ.

Maèva garda le silence un moment. Il avait raison. Leur situation n’était aucunement pareil, alors quelle tentait de la rendre identique, afin de réconforter Chad qui semblait déprimé au plus au point. Elle regarda devant elle, regardant le grand arbre qui surplombait tout le cimetière, sur la petite montagne. Maèva décida d’aller s’y installer, invitant Chad avec elle. Tous deux s’assirent sous le grand chêne.

-Où est ta sœur en ce moment? Demanda Maèva pour faire un peu la discussion.

-Chez une amie, près de chez nous.

-Tu connais bien les personnes chez qui elle est?

-Nous sommes nouveaux dans le quartier, alors… Non, je ne les connais pas plus qu’il faut.

-Tu ne devrais pas la laisser seule là-bas alors.

-Pourquoi donc? Depuis que nous restons là, c’est le seul endroit où elle va. Et jamais personne ne lui a fait de mal.

Maèva ne parla plus. Peut-être était-ce de bonne personne chez qui Kathiss était. Si rien ne lui était encore arrivé. Mais malgré tout, Maèva se faisait du souci pour cette enfant. Elle ne fit pas part de son inquiétude à Chad, ne voulant pas plus l’énerver.

-Je peux te poser une question, demanda alors Chad.

-Oui, tout ce que tu veux.

-Pourquoi mes parents se sont évaporés à leur mort?

Maèva ne put s’empêcher d’avoir un petit sourire. Elle connaissait très bien la réponse pour avoir vu le corps de ses parents disparaître soudainement. Elle ne répondit pas à la question de Chad, préférant lui montrer quelque chose de spectaculaire.

-Suit moi, invita-t-elle.

Curieux, Chad la suivit. Ils se rendirent sur un petit sentier du cimetière. Chad se demandait bien ce qu’elle désirait lui montrer, après la question qu’il venait de lui poser.

-Je vais te montrer quelque chose, mais promet moi de ne jamais en parler à qui que ce soit, d’accord?

-O.K.! Dit-il.

Ce qui s’offrit alors à eux émerveilla grandement Chad qui n’avait jamais vu rien d’aussi beau. Maèva poursuivit son chemin sur le sentier qui contournait un autel de pierre, derrière un temple de pierre reposait également. On aurait dit un lieu de culte, ou des sacrifices avaient lieux. Chad regarda Maèva qui avait prit de l’avance. Il accéléra alors le pas, s’émerveillant d’avantage devant le décor coloré. On aurait dit un véritable paradis! C’était extraordinaire. Des fleurs de toutes les couleurs reposaient là, s’était magnifique. Enfin, Chad arriva auprès de Maèva qui s’était arrêté devant une pierre tombale. Chad regarda. Son cœur fit un bond dans sa poitrine, puis il recula de deux pas. C’était impossible!!

-Pour… Non! Ce n’est pas vrai…

Caroline Malaky & Christopher Bellair. Voilà ce qui était inscrit sur la pierre. Ses parents avaient été enterrés, et il ne l’avait pas sut. Comment était-ce donc possible? En une seule et unique journée tout avait eu lieu. Chad n’arrivait tout simplement pas à le croire.

-C’est dure à croire, n’est-ce pas?

-Plus que dure! Voyons, c’est tout simplement impossible. Je… je ne sais pas quoi dire, sincèrement, ça me dépasse complètement.

-Chaque Maloups ou Ghosta à sa place ici. Ce son des créatures invisibles qui viennent chercher les défunts et les emmènent en ce lieu sacré. J’ignore qui son ces petites créatures. La seule chose que je sais, c’est qu’aussitôt qu’ils posent la main sur le défunt, ce dernier se retrouve ici.

-Mais mon père n’était pas Maloups, comment s’est-il retrouvé avec ma mère? Et pourquoi personne ne se pose-t-il pas de questions après la disparition de ces personnes? Et si quelqu’un qui connaissait mes parents venaient ici, simplement pour visiter un de mes ancêtres et aperçoit la pierre…

-Ne te fait pas de souci avec ça, Chad. Les créatures savent ce qu’elles font. Et pour ton père, je n’ai aucune réponse à te fournir, sans doute, toute ta famille se retrouvera ici… J’en aucune idée, désolé.

Chad ne cessait de regarder la pierre tombale, sous laquelle se retrouvaient les corps de ses parents. Il aurait tellement voulu leur offrir de belles funérailles. Mais bon, Chad décida de faire ce que Maèva lui conseilla. Passer à autre chose. Il devait s’occuper de sa sœur et suivre sa destiné. Il détourna son regard, le posant sur le temple.

-Qu’est-ce que c’est?

-C’est un endroit, où autre fois, les Ghostas se réunissaient pour mettre en œuvre des rituelles sacrés. Des rituelles pour se régénérer et ou remercier les Dieux d’être de leur côté. Aussi, pour voir des événements dans l’avenir.

-Vous arrivez à voir l’avenir?

-En quelque sorte. Les véritables descendants Ghosta arrive à prévoir des évènements, qui pourraient se produire sur une longue durée.

-Tu peux m’en dire plus.

Maèva hocha la tête, acceptant ainsi de lui parler. Cependant, elle l’emmena jusqu’à l’intérieur du temple, où baignait une étrange odeur de vanille. Ils s’installèrent sur un banc de marbre blanc. Devant, le mur était recouvert d’une écriture étrangère pour Chad. On aurait dit des hiéroglyphes, comme en Égypte.

-C’est une écriture que mes semblables utilisaient pour que personne ne sache ce que cela signifiait.

-Comme un code secret? Demanda Chad.

-Oui. Un code secret. Ma mère ma apprit à déchiffrer ces symboles, lorsque j’étais enfant. Elle ne cessait de me répéter que plus tard, peut-être cela me serait utile.

-Et qu’est-ce qui est écrit?

Maèva sembla hésiter. Elle savait que Chad était un ami, un allié, mais cette langue était un secret de race. C’était quelque chose de précieux. Mais ce qui se disait là dedans était très important, pour la survit de tous. Elle se décida finalement à lui expliquer les symboles et également à lui faire la traduction.

Chapitre 16

-Attention Kath! Y a un monstre derrière toi! ATTENTION! IL VA TE MANGER!

-AAAAAAAH!!!

Kathiss se mit à courir comme une folle pour échapper au monstre qui lui courrait apprêt. Paniqué, elle alla se cacher derrière un buisson de rose. Elle retint son souffle, se demandant comment son amie s’en sortait. La jeune fille se releva tranquillement, regardant sans cesse de droite à gauche, afin de voir si le monstre l’avait suivit ou non. Tout compte fait, elle semblait l’avoir semé, heureusement pour elle. Donc, elle regarda par-dessus le buisson. Plus loin, elle voyait Rosalie qui courrait elle aussi, tentant de se cacher. Bientôt, le monstre allait l’attraper!!

-ROSALIE, COURT!! VITE!! Cria-t-elle à son tour.

Le monstre s’arrêta soudainement, ayant repéré la proie après qui il avait courut quelques minutes plus tôt. L’air affamé, furieux, mais surtout dangereux, il s’approcha de Kathiss à pas de loup. La petite déglutit. Il s’élança vers la petite blonde. Kathiss partie aussitôt de l’autre côté, afin de l’éviter, mais il fut plus rapide. Il l’agrippa par le bras, faisant ainsi crier l’enfant.

-Les enfants! S’exclama alors une douce voix.

Le trio se retournèrent, regarda la dame qui tenait entre ses mains un plateau où était déposé trois verres remplient de limonade. Mathias lâcha le bras de Kathiss, alors que Rosalie s’approchait d’eux. Les trois enfants se regardèrent sourire aux lèvres, puis regardèrent à nouveau la dame.

-Quelqu’un à soif? Finit-elle par demander.

-Oui! S’exclamèrent-ils tous en chœur.

Ils allèrent chercher leur verre de limonade, alors que la jeune femme aux cheveux bouclés déposa le plateau sur la table qui reposait au centre de la terrasse. Un radieux sourire aux lèvres, elle regarda les enfants boire la boisson quelle leur avait servit.

-À quoi jouez-vous donc? Demanda-t-elle.

-Au monstre, maman. Mathias fait le monstre et Kathiss et moi on se sauve de lui.

-Ah, je vois. C’est un jeu agréable.

-Oui, madame Fanny, on a beaucoup de plaisir, répondit Kathiss.

-Je suis contente de le savoir. Mais dites-moi les enfants, voudriez-vous manger du pâté chinois ce soir?

-J’adore le pâté chinois, répondit Mathias, tout en replaçant ses lunettes sur son nez.

-Je ne sais pas si je vais pouvoir manger ici… fit tristement Kathiss. Il faut que je demande à mon grand frère.

-Je suis sur qu’il acceptera, fit alors une voix un peu plus autoritaire, mais en même temps très douce.

Rosalie se précipita vers son père. Alexus accueillit adorablement sa petite fille dans ses bras, la serrant très fort contre lui. Il la chatouilla un peu, la faisant rire. Kathiss eue un petit sourire, alors que Mathias joignait son rire à celui de leur amie. Fanny, un peu plus attentive, s’approcha de Kathiss, alors que Mathias avait rejoint Rosalie et son père.

-Qui a-t-il Kathiss, tu sembles triste.

-Ça va madame… dit-elle, forçant de sourire.

-Hm. Je ne crois pas. Tu veux me parler?

Elle hocha la tête négativement. Chad lui avait très bien dit qu’elle ne devait en aucun cas parler de la mort de leurs parents. Personne ne devait savoir. Si quelqu’un demandait quelque chose, Kathiss devait sortir un mensonge du genre : Mes parents sont en voyage à cause de leur travail et je reste avec mon grand frère. Chad l’avait fait promettre de ne jamais rien dire.

-Je vous assure, madame. Tout va bien.

-Si tu le dis, je vais te croire alors. Allez, rentrons maintenant, tu veux bien?

Kathiss accepta, puis elle suivit Fanny jusqu’à l’intérieur de la grande demeure. Elle alla rejoindre Rosalie et Mathias qui jouait dans la salle de jeu, mais avant même qu’elle atteigne la porte de la salle de jeu, Alexus s’interposa. Elle sursauta en le voyant, mais finit par lui sourire. Elle attendit qu’il lui cède le passage, mais il ne bougea pas. Avait-elle fait quelque chose, pour qu’il lui interdise de rejoindre ses amis?

-Viens avec moi Kathiss, j’ai quelque chose à te montrer, d’accord?

-D’accord.

Alexus dirigea Kathiss vers une porte, qu’il ouvrit, révélant des escaliers qui menait sans doute au sous sol. Alex appuya sur l’interrupteur, allumant ainsi la lumière du sous-sol. Kathiss le regarda, avant qu’il ne la pousse un peu pour descendre.

-N’est pas peur, je suis la, dit-il, un sourire hypnotiseur sur le visage.

Sans crainte et remplit de confiance envers cet homme, Kathiss descendit les marches tranquillement. Tout en bas, elle fut émerveiller de voir tout ce qui s’y trouvait, mais également un peu terrifiée. Il y avait des armes de toutes les sortes, très nombreuse d’ailleurs. Elle regarda Alexus aller vers un mur où était justement suspendu un katana. La lame scintillait de mille feux, le manche était rouge et or. On aurait une épée de roi, selon Kathiss. Alexus décrocha l’arme, puis vint vers la petite lui tendant majestueusement le katana.

-Prend le, Kathiss, autorisa le maître des Ombres.

Kathiss avança doucement la main vers le manche de l’arme, mais arrivé à quelques centimètres se résigna. Elle fit reculer sa main. Toute fois, Alexus semblait vouloir qu’elle la prenne à tout prit. Il la regardait avec insistance. Hésitante, encore quelques secondes, Kathiss finit par prendre le katana, faisant très attention de ne pas se blesser et de ne pas blesser son sauveur.

-Wow… fit la jeune fille.

Alexus lui tourna alors le dos, dégainant celle qui venait tout juste d’apparaître à sa hanche. Il se retourna alors vers Kathiss, qui sursauta, mais qui dans un geste automatique leva le katana maladroitement pour contrer le coup que venait de lui jeter Alexus. Aussitôt qu’elle l’eue bloqué, Kathiss recula de quelques pas, effrayé.

-Hey! Ce n’est pas gentil! Vous auriez pu me blesser!! S’exclama Kathiss, maintenant tremblante.

-Je ne t’aurais pas blessé, je te le promets. Mais Kathiss, aimerais-tu apprendre à te servir de cette arme? Demanda Alex.

Kathiss réfléchit un long moment. C’était une suggestion très intéressant, bien sûr qu’elle aimerait apprendre à manier ce genre d’arme. Mais elle était encore petite et elle doutait fort bien que Chad voudrait qu’elle utilise une chose pareille! Mais l’envie était grande. Elle hocha la tête acceptant l’offre.

-Parfait! Mais tu dois me faire une promesse, Kathiss.

-Quoi?

-Tu ne dois en parler à personne. Je ne voudrais pas que les autres soient jaloux, d’accord?

-D’accord, dit-elle tout en hochant la tête doucement.

Content de la réponse que lui avait offert Kathiss, Alexus décida de commencer maintenant son entraînement. Au souper, ils remontèrent, Kathiss avait téléphoné à son frère, qui n’avait pas répond. Elle avait donc accompagné la famille Bonamias lors du repas. Alexus avait trouvé une raison de la présence de Kathiss tout l’avant-midi et il allait en trouver une autre pour l’après-midi.

Chapitre 17

La paix ne sera redevenue, que lorsque la pierre aura retourné au centre de la terre; Les Dieux l’ayant envoyé pour mettre à l’épreuve les êtres de leur monde. La guerre, la haine, la colère; Ces sentiments ne seront anéantit que lorsque les hybrides seront. Longtemps le sang coulera, cessera lorsque les élus nous reviendront.

Ces paroles n’avaient que très peu de sens pour Chad. Il comprenait que des élus naîtraient, mais pour quoi? Et quelles étaient ces histoires d’hybride? Et qu’est-ce que c’était l’histoire de cette pierre envoyé par les Dieux. Chad soupira. Il baissa la tête complètement découragée par tout ça.

-Tu ne comprends pas, toi non plus… Ma mère ma expliqué ce que cela voulait dire. Il suffit de prendre, phrase par phrase, car chacune d’elle décrit un aspect de l’avenir.

Chad reporta son regard océan sur le mur où les formes étranges étaient disposées. Maèva ne lui avait pas vraiment dit ce que chaque symbole voulait dire, elle ne lui avait fait que la traduction. Il se concentra alors ce que qu’avait dit Maèva quelques secondes plus tôt.

-« La paix ne sera redevenue, que lorsque la pierre aura retournée au centre de la terre. » Je comprends qu’une pierre envoyée par les Dieux, pour mettre à l’épreuve leurs créations, doit retourner au centre de la terre, fit Chad. Mais quel genre de pierre? Il y en a de toutes les sortes!! Ajouta-t-il.

-« La guerre, la haine, la colère; Ces sentiments ne seront anéantit que lorsque les hybrides seront. » Ici, la guerre, la haine, la colère disparaîtront lorsque les hybrides seront. Tu sais ce que son des hybrides?

-Ouais. Disons, un blanc avec un noir, sans vouloir être raciste. Deux races différentes qui s’unissent. Leurs enfants seront des hybrides.

-Ouin, en quelque sorte, on peut voir ça comme ça, dit-elle avec un petit rire. Dans ce cas-ci, je crois qu’ils parlaient des races : Ghostas, Maloups, Iräkïnes, Ombres et Damnés.

-QUOI? Ils veulent que l’on ait des enfants avec nos ennemis? Ils étaient cinglés tes ancêtres, désolé, mais…

-Ne crois-tu pas que la vie serait plus belle si tout le monde s’accorderait? Imagine un peu. Un Maloups s’accoupler avec… une Iräkïne?

-Tu nous prend pour des animaux ou quoi?

-Mais non, dit-elle soupirant de découragement. Laisse tomber. Passons à l’autre phrase. « Longtemps le sang coulera, cessera lorsque les élus nous reviendront. »

-C’est simple. Des gens naîtront pour mettre un terme à toute cette guerre.

-Tu as tout comprit! Seulement, le paragraphe est à lire de la fin au début.

-D’accord. Si je comprends bien, des élus naîtront, ensuite, ils devront procréer des enfants qui trouveront la pierre et la ramèneront au centre de la terre et ainsi la guerre sera terminée. C’est ça?

-C’est ce que je crois.

-Mais tu n’en es pas sur? Voulu savoir Chad.

Maèva ne répondit pas. Car en effet, elle n’était pas totalement certaine de sa traduction. Sa mère lui avait peut-être apprit la signification des symboles, mais elle n’avait jamais vraiment prit la peine d’y consacrer tout son temps, donc elle ne connaissait que le minimum. Enfin bon. C’est un simplement haussement d’épaule qu’elle offrit à Chad.

Maèva se leva du banc, Chad la regardant se diriger vers l’autel, à l’extérieur. Que faisait-elle. Lorsqu’elle arriva derrière le meuble antique, elle regarda Chad, lui faisant signe de venir. Ce dernier fit ce qu’elle voulait. Il s’installa devant elle, de l’autre côté, puis attendit qu’elle lui parle, avant de faire ou dire quelque chose.

-Je vais te dire quelque chose Chad. Un secret garder par mes ancêtres, en fait, gardé de tous les Maloups.

-Qu’est-ce donc? Pressa Chad de plus en plus curieux.

-Je ne suis pas venue au monde avec des pouvoirs surnaturelles, révéla-t-elle. Ma mère et ma grand-mère m’ont menée dans ce chemin de culte. D’accord, j’étais destiné à devenir ce que je suis, mais si personne ne m’aurait vraiment apprit ce que je sais aujourd’hui, sans doute serais-je considérée comme une humaine tout à fait normale, qui n’aurait point pu venir en aide aux peuples de ce monde.

-En d’autres mots, tu me dis que tout le monde peut utiliser la magie?

-C’est ça. Tout le monde le pourrait, seulement, si tout le monde arriverait à utiliser le savoir magique… La guerre serait encore plus ardue qu’elle ne l’est présentement! C’est pour cette raison que les Ghostas ne sont pas tous noirs.

-Est-ce que tu crois que je pourrais apprendre à utiliser cette technique de défense? Demanda Chad, espérant qu’elle accepte.

Maèva le regarda un moment, avant de se pencher. Elle ouvrit un compartiment secret, sous l’autel, qui ne paraissait pas à première vue. Elle fouilla à l’intérieur, pour finalement ressortir quelques objets et plantes. Elle se releva, puis sur l’autel elle disposa la bougie violette avec, à sa gauche la bougie or, et à droite, la bougie argent. Elle les alluma, tout en allumant également le bâtonnet d’encens. Elle posa le morceau de Diamant devant la bougie du centre, sur les pétales de rose blanche. Maèva demanda à Chad de se recueillir avec elle quelques minutes. Le temps écoulé, ils se mirent à bien fixer la flamme de la bougie violette, suivant les indications de la Ghosta, alors que cette dernière se mettait à prononcer une incantation :

Ô flamme de savoir,
Ouvre son troisième œil,
Élargis sa conscience,
Fait-lui voir l’au-delà,
Apprend-lui les mystères de la vie,
Aide-lui, aujourd’hui et toujours,
Dans sa quête de la vérité.

Elle prononça plusieurs fois cette incantation. Lorsque le rituel fut achevé, elle déposa, dans le bocal de verre, le nid de pétales et sa pierre, saupoudrez de lavande et scellez. Elle tendit le bocal à Chad, lui disant qu’il devait en tout temps le garder. Dans sa chambre serait sans doute le meilleur endroit.

-Qu’est-ce que tu as fait au juste? Demanda-il.

-Je t’ai fait entré dans un nouveau monde, mais ce n’est que le début, Chad. Il te reste encore beaucoup à apprendre, mais aujourd’hui c’est tout. Demain, rejoint-moi ici, vers les vingt-trois heures. Pour ce soir, médite et ça devrait suffire.

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