Maison de Keith

Keith entra chez lui après avoir arrêter à l'auberge. Il arrivait d'un long voyage au royaume de Rubis, pour se changer les idées. Disons qu'après la disparition de Lanya et Serena et la mort d'Eimy, il avait eu besoin de changement. Il était bien maintenant, sans dire le plus heureux d'enkidiev, il était content. Le jeune homme alla s'étendre dans son lit, sans se changer, et s'endormit, deux secondes plus tard. Markus semblait l'avoir abandonné et son empathie s'était caché au fin fond de lui pour rarement ressortir. Tout allait pour le mieux quand tout allait mal. Enfin, cela sonnait comme ça pour le jeune homme.

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Etais-ce encore le même endroit, la même place... M'étais-je trompée de route, moi qui avait emprunté ces chemins si rarement, la dernière fois remontant à si longtemps...? Mes instincts m'avaient-ils trompés...? Toutes ces questions que je me posais, je les ignorais, car je savais que c'était la peur qui tentait de me convaincre de rebrousser chemin. Pourtant, je continuai plus droit. D'ailleurs, plus je me refamiliarisais avec les lieux, plus mon coeur battait fort... C'est une sensation si belle... Si indescriptible... Je peux la comparer à la peur, mêlée d'une anxiété folle et d'une joie inexprimable, avec beaucoup de remords... Mais tout de même, ca resterait concret. J'avancais, posant parfois mes mains sur les murs de pierres qui longeaient mon chemin, car je perdais l'équilibre. Je me sentais lourde, ma tête se balancant d'étourdissement. Je ne m'étais pas reposée, pas même une seconde...

C'étais comme si des flammes glaciales me réchauffaient le corps tout en me gardant froide, vivante... La nervosité continuait de grandir, j'avais tellement peur... Puis j'arrêtai subitement de marcher...

Une lame avait empalé mon abdomen...

Un large poid s'était affaisé sur moi, m'écrasant au sol...

J'étouffais... Je ne pouvais plus respirer...

On me coupa de mon corps l'espace d'une seconde, car j'avais senti sa présence...

Ces sensations se faisaient si intenses dans mon corps... C'était vraiment inexpliquable. Je ressentais tellement de choses. Tellement... Je n'en pouvais presque plus... C'était infernal: Je ne savais plus quoi penser, je ne savais plus comment agir, réfléchir. J'étais à deux endroits à la fois, parfois je ne sentais plus le contrôle de mon corps, comme si mon esprit ne l'habitait plus. Je m'imaginais dans le futur, j'imaginais le meilleur, puis le pire... Etrangement, j'espérais que le pire arrive.... Car ainsi j'aurais encore l'occasion de ressentir tout cela... Alors que si tout de suite le meilleur m'arrivait, je ne pourrais plus.

Mais pourquoi vouloir ressentir tout cela? C'était énormément encombrant, et trop pour un seul être humain... Comme si toutes les sensations du monde, de tous, se réunissaient en moi... Mes jambes avaient repris leur marche, sans que je leur demande...

J'arrivai devant la porte... Je tins ma tête dans mes mains, puis je m'effondrai au sol, perdant connaîssance... Oui, j'avais perdu connaîssance. Pour une courte durée, je ne puis dire précisément combien de temps. Car j'avais vu du noir, puis je m'étais réveillée avec un mal de tête. Pourtant la position du soleil semblait pareille à avant que je tombe, c'est ainsi que j'avais pu savoir...

J'avancai vers la demeure... Mon coeur pompait vivement le sang dans mon corps, je me sentais chaude, brûlante, bombardée de sensations, alors que je gravis les marche, debout devant le seuil...

Je tapai trois coups sur la porte de bois...

Toujours endormi, dans mon lit douillet, je ne rêvais pas. Toutefois, un énorme sentiment de bien-être m'enveloppait. Je sentais mes muscles endoloris après tant de marche, mais c'était ma douleur et ça, j'en étais heureux car enfin je ne ressentais pas celle des autres.
Alors, un étrange sentiment envahit mon corps, dans l'estomac...Comme des sortes de papillons...Pourtant, je n'arrivais pas à comprendre pourquoi cela m'arrivait. Quelques minutes plus tard, alors que je m'étais doucement réveillé dû à cette étrange présentiment, j'entendis cogné à ma porte. Mes sourcils se froncèrent alors que, lentement, je me redressais dans mon lit. Qui pouvait bien cogner chez moi? Intrigué, je sortis du lit puis me dirigea d'un pas plutôt rapide vers la porte. Je sentais les papillons dans mon ventre battre plus fort leurs ailes au fur et à mesure que j'avançais. Finalement, j'arrivai devant la porte et, prenant une inspiration profonde, j'ouvris.

Lorsque je la vit, elle, mon coeur cessa de battre, le temps s'arrêta. Je sentis mon coeur souffrir et se gonfler de joie à la fois. Que faisait-elle là, devant moi, chez moi? Pour éviter de tomber, je me retint à la porte, fixant la jeune femme dans les yeux.

"Serena...Mais...Que fais-tu là?"

Ma voix s'étrangla dans ma gorge, j'eu l'impression que, encore une fois, j'allais fondre en larme alors que ce qu'elle m'avait fait refaisait surface. Je tentai du mieu que je pus de fermé mon coeur et de prendre une expression neutre, bien que la jeune femme, malgré moi, pu lire dans mes yeux tout l'amour que j'éprouvais encore pour elle. Alors, je me surpris à penser à quel point elle était belle...Depuis la dernière fois ou je l'avais vu, elle avait changer et était devenu une femme séduisante et attirante. Je fus troublé par sa beauté,,, comme au premier jour. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi elle revenait vers moi, façon de parler évidemment, alors que tout commençait tout juste à bien aller dans ma vie. Pourquoi elle revenait au moment ou Markus m'avait quitter et ou mon pouvoir, qui me faisait souffrir autrefois, ne s'était pas montré depuis belle lurette?
Alors que toute ses questions tourbillonnaient dans mon esprit, je restais là, figé, à la contempler dans les yeux, attendant qu'elle me donne une réponse, une explication.

J'avais faiblement frappé trois petits coups sur la porte, pour ne pas qu'il les entende : j'avais peur qu'il les entende. J'avais peur qu'il vienne ouvrir... Pourtant, j'avais pu entendre ses pas se faisant plus distincts, le plus il approchait de la porte. Dans quelques secondes, j'allais me retrouver face-à-face avec lui... J'étais tellement nerveuse... Mes membres tremblaient légèrement, pour une raison que je ne puis expliquer : l'épuisement, l'anxiété, la peur...

Pincez-moi... Je crois rêver...est-ce vraiment vrai...? Vais-je vraiment tomber sur lui? Je fermai les yeux l'espace d'une seconde, pour sentir les battements de mon coeur se faire de plus en plus fort. Sa main se posa sur la poignée, la porte s'ouvrit dans un sec grincement, dégageant un léger coup de vent.... Tout allait commencer...

Il était là...

Je levai le regard sur lui... C'était incroyable... J'avais été frappée, foudroyée par le plus vilain des remords... Il me fixait d'un oeil terne... Et je me sentais horrible, je ne voulais pas le regarder...Je me sentais toute petite, inutile... Je voulais partir en courant, fuir ses paroles... Mais je restai debout, les épaules légèrement levées de gêne, je ne le quittais pas des yeux... Je ne clignai pas... J'était médusée, comme si je devenais pierre devant lui...

Lorsqu'il prononca mon nom la gorge nouée, le pire des sentiments se saisit de moi : c'est inexpliquable, c'était comme une vague glaciale qui traversait mon corps, une flamme brûlante qui consumait mes organes. Non... Comme une noirceur qui pourrissait mon âme... C'était tout simplement inexpliquable, cette douleur pointue que je ressentais... Ma gorge se noua également, comme si une boule s'était formée, boule formée de toutes ses sensations que j'avais ressentie depuis mon départ du château. Je voulais la faire sortir, cette boule, éclater en sanglots, non, éclater d'un rire follement joyeux, car j'étais heureuse!! Je voulais voler haut dans les airs. Non, je voulais lourdement m'écraser sur le sol, car j'étais malheureuse... Je voulais me poignarder, car j'avais honte... Non... Je voulais jeter mes armes car j'étais fière...

L'embarras m'enterrait... Je le voyais qui restait neutre, et j'étais blessée, je saignais du remords... Je voulais pleurer. Je voulais pleurer...Je voulais pleurer! Pleurer, me jeter à ses pieds car je l'aimais tellement! Je l'adorais, et je m'en voulais à mourrir! Je l'avais quitté sans préavis, je lui avais tourné le dos, partant sans jeter de regard derrière moi. J'étais une traîtresse, une hypocrite... Une salope...

J'étais un monstre, daignant revenir me justifier, daignant revenir quêter son pardon... Et il était si bon... Il m'accordait même sa présence... Il me regardait! Je ne méritais pas qu'il me regarde... Je ne le méritais pas... Je méritais une giffle...Un coup de poing, un coup de hache qui me trancherait la tête...

Je voulais parler... Lui dire quelque chose....Ma gorge se nouait de plus en plus, mes yeux s'humidifiait, mais je n'allais pas pleurer. Non. Hors de question. Je me mordis subtilement la lèvre du plus fort que je pus, me pincant le bras puissamment. Réveille, Serena, tu ne pleureras pas.

Je ne pleurai pas... Je ne dis rien. Je restai debout, à le fixer, sans rien dire... j'avais cru voir une petite flamme d'amour brûler dans ses yeux, mais je me ravisai. Non... Comment avais-je oser me faire cette constatation? Sale pute, Serena. Comment oses-tu croire une chose pareille? Après ce que tu as fait, comment oses tu affirmer avoir vu une flame brûler dans les magnifiques yeux du plus bel et plus noble homme sur terre...?

Il était fabuleux...

Je fermai les yeux...

Lorsque je les rouvris, je regardais mes pieds... Je regardais le sol... Je regardais ses pieds...Mon regard grimpa aussitôt jusqu'au sien. Non, je ne voulais pas le quitter des yeux. Je l'aimais trop. Je l'aimais. J'aimais ses souples cheveux marrons dans lesquels je voulais passer mes mains, j'admirais ses fins traits que je voulais déchifrer durant des heures, j'aimais son corps, ses bras invitants dans lesquels je voulais me réfugier de tout... Je ne l'avais plus...

A nouveau mes yeux se mouillèrent, mais je gardais mes mêmes convictions. Mon âme n'était plus sauve, à présent.

Je ne voulais pas répondre à sa question, je ne voulais pas briser ce moment de pure humilité, de silence jugemental... Je ne voulais pas salir son âme de mes paroles malhonnêtes, je ne voulais pas le faire boire de mon eau infecte. Je gardai le silence.

Je comptais les secondes...

Je cotinuai de la regarder, le coeur de plus en plus douloureux alors qu'elle ne répondait pas a ma question. J'attendais, encore et ecore, dans l'espoir d'avoir une réponse, mais j'eus beau l'attendre, elle ne vint pas. Alors, avec un petit soupir, je m'effacai, lui ouvrant le passage. ainsi, je l'invitai silencieusement a pénétrer dans ma demeure. Mon coeur se serra encore un peu, puis, de nouveau, je ressentis ce qu'elle ressentait...Elle semblait honteuse, empli de remord...Mais pouvais-je me fier a cela? J'e doutais un peu. Pourtant, je ne pouvais nier l'amour profond que je ressentais pour elle.

Je continuai de la regarder, d'Admirer ses beaux cheveux blonds, son corps de déesse. Aussitôt, l'envie de la prende dans mes bras et de la serrer contre moi me prit et je dû me battre intérieurement pour ne pas le faire. Je tentai de m'enlever cette impulion en me concentrant sur mes questions, qui se bousculaient les une derrière les autres derrière mes lèvres pincées. Finalement, ne pouvant supporté davantage se lourd silence qui brisait cette atmosphère, je me lancai:

''Serena...Dit-moi ce qui se passe...Que fai-tu ici?''

Ma voix semblait plus assuré et ne cassait plus, du moins pour se moment...J'eu peur de trahir mes sentiments réels, ceux qui voulaient sortir a tout prix...Je réussit néanmoins a me controler. Je devais absolument savoir...Savoir si elle m'aimait encore et si, un jour, j'aurais la possbilité d'être de nouveau avec elle, de vivre ma vie a ses côtés pour l'éternité. En ce moment, j'aurais voulu que le temps s'arrête, seulement pour qu je puisse profiter de ce moment, bien qu'il soit quelque peu inconfortable. J'esperais de tout coeur que la situation s'améliore, que finalement, tout s'arrange et qu'on soit heureux...Mais...Un homme peut bien rêver non? Alors je me contente, pour le moment, d'espérer fort, fort, fort...

Il fit alors un pas vers l'arrière, mon coeur pompa le sang plus vivement dans mon corps, son rythme s'accélérant visiblement : j'avais cru qu'il allait me fermer la porte au nez. Je ne puis expliquer la peur qui m'avait saisie, comme si j'avais perdue, comme si on avait plongé la main dans mon estomac pour m'arracher mes organes. J'avais eu si peur, encore cette douleur aigüe qui me pincait l'esprit... Puis d'un geste il me fit comprendre qu'il ne faisait que m'ouvrir le passage... J'expirai longuement, mais aucunement bruyament, n'osant pas faire aucun bruit : je respirais silencieusement, je me tenais immobile pour ne pas interréagir avec les objets autour de moi. J'étais comme le silence incarné, ayant peur de faire du bruit, d'attirer son regard...

J'avais donc doucement expiré, soulagée... Seulement pour cette partie : il me restait encore beaucoup à prouver. Et ce point que je voulais atteindre, ce sommet, j'en étais loin...

Je me sentais loin de son coeur... Si loin...

Je fis un pas vers l'avant, puis deux, les mains jointes devant moi, mon corps serré de honte, mes cheveux platines tombant devant mon visage. Je n'osais pas les relever : je ne me permettais pas de faire certains gestes, comme paralysée, à part pour me déplacer vers un canapé, sur lequel je me permis de m'asseoir...Masquant ma honte, mes mains tremblant nerveusement sur mes cuisses... Je ressentais un trouble si grand... Je ne savais pas par où commencer... Dans mon explication...

Je levai le regard sur lui...

Je me sentis si triste...Si triste... L'expression sur son visage inspirait la peine dans le plus profond de mon âme, et je voulais pleurer, crier jusqu'à ce que la boule dans ma gorge disparaîsse, cette boule de sentiments qui m'énervait tant. Elle ne voulait pas partir...

Je voulais pleurer et le serrer, m'excuser, l'embrasser, l'aimer et lui donner tout le bonheur du monde, mais même à ca, je sentais que je ne pourrais jamais faire le nécessaire pour me faire pardonner...

Et même s'il trouvait la générosité, l'amour, dans son coeur, pour me pardonner...

Moi, je ne me le pardonnerais jamais...

Je sentis malgré moi la colère prendre possession de mon corps. En fin non, c'était pas de la colère...C'était de l'impatience. C'est ça, j'étais impatient, J'étas exaspéré qu'elle ne veuille pas me parler. Pourtant, je ne pouvais pas lui en vouloir car je l'aimais. Alors, refermant la porte derrière moi, je me dirigeai vers le canapé sur lequel elle s'était assise et me planta devant elle, les mains sur les hanches. Poussant un profond soupir, je reprit, plus insistant:

"Bon Dieu Serena, parles-moi!"

Malgré tout, ma voix était restée douce. Je me forttai les paupières, cherchant comment je pouvais la faire parler. Après un moment, je laissai tomber et m'assit sur un fauteuil, face à elle. J'allais attendre. Après tout, j'avais tout mon temps. Peut-être qu'elle se déciderait...un jour.. Je penchai mon corps vers l'Avant, posant mes coudes sur mes genoux et mon visage dans le creux de mes mains, le regard rivé sur Serena. Bien que mon regard soit quelque peu insistant, il n'était aucunement méchant, mais plutôt doux et invitant. J'aurais tellement aimé pouvoir lui dire que je la pardonnais, que je l'aimais et que je voulais vivre ma vie avec elle...Mais je n'y parvenais pas parce que je devais savoir pourquoi elle était là. Je lui dirais tout ça après...S'il y avait un après.

(pardon)

J'avais les mains sur les genoux, elles tremblaient nerveusement, et très visiblement, d'ailleurs. Je tentais de fermement les appuyer sur mes cuisses, de serrer les poings, en vain: elles ne cessaient pas. Elles me battaient. Je ne voulais pas qu'elles tremble, il ne devait pas voir. Je les portai vivement vers mon visage, relevant mes cheveux vers l'arrière, histoire d'occuper mes mains. Donc je relevai mes cheveux blonds platine, tentant de réunir toutes mes mèches dans une queue de cheval. Puis, me rendant compte que je n'avais rien pour les attacher, je les laissai platement retomber sur mes épaules. J'avais la vicieuse arrière pensée de vouloir sonder Keith, c'était comme si une force suppérieure me criait que je devais le faire, comme si cet ordre raisonnait dans ma tête sans que je ne puisse le faire disparaître. C'était un écho interminable, une raison de plus pour laquelle j'avais honte de moi. Cette voix qui ne voulait pas se taire était sans doute la mienne. Même si j'essayais de me convaincre du contraire.

Mes intentions n'étaient pas mauvaises. Mais de profiter de cette capacité était une honte à mes yeux, même si tous les Chevaliers le faisaient régulièrement. Pour eux c'était bon. mais Fénéla nous a appris, à Lanya et moi, que c'était un viol des sentiments privés d'un individu. Privés, oui. S'il n'en parlait pas, c'est parce qu'il ne voulait pas. Il ne fallait pas forcer. Ah, Fénéla...

Keith ne sait même pas qui elle est, et je ne voulais pas lui expliquer. Je ne voulais pas lui dire. Toute l'aventure que j'ai vécue auprès de ma consoeur. Je voulais garder tout cela pour moi. Il n'y avait rien de mal à ce que j'ai fait. Certes, il n'y avait pas d'explication non plus. Pourquoi as-tu quitté, Serena? OH! parce que je voulais absolument passer un long séjour avec une sage femme pour apprendre les valeurs des choses, tout simplement! Oh, tu as pris quoi, pour le souper...?

Il n'y avait tout simplement pas d'explication assez solide pour convaincre l'esprit de ce pur être, qui quêtait vainement une réponse, alors que je gardais les lèvres fermées, scellées...

Sa voix s'éleva, brisant le long silence tueur. Mes mains retombèrent sur mes genoux, légèrement moins tremblantes. Je le fixai profondément dans ses yeux, je me perdais dans leurs iris teintées de marrons et marquées de petits rayons noirs. Je me sentis faiblir, comme si la seule chose qui me gardait en vie était la flamme d'espoir qui brillait dans le fin fond de son regard. Car je la voyais brûler, je la voyais danser, magestueusement s'élever, se courber... Je la voyais.

Mon coeur battait de plus en plus fort. Je l'aimais tellement. J'aimais l'expression sérieuse qu'avait pris son visage, ses traits marquaient son intérêt, son inquiétude. Je sentais des ailes percer leur chemin hors de mon dos, déchirant ma peau et s'ouvrant pleinement. Je voulais voler, voler avec lui. Je voulais me coller à son torse. Je voulais être heureuse avec lui, je voulais le rendre heureux. Mais ma conscience m'assurait que plus jamais il ne trouverait le bonheur avec moi. Ce n'était pas à moi de juger de ce fait, mais je le faisais tout de même...

Je devenais ga-ga, folle, malade de croire que je pouvais encore vouloir croire à l'espoir. Oui. Pouvoir vouloir croire... Folle, comme j'ai dit. Maudit cupidon, qui m'avait enchaînée à la merci d'un être dont je n'étais pas digne. Il est bon, lui. Il est parfait. Pas comme moi. Pas comme toi, Serena.

"tu m'en veux...?"

On dit que c'est insensé, que c'est étrangement inexpliquable, que les gens aillent pour l'amour alors qu'ils savent que ce qui les attend, c'est la douleur. La blessure.

Oui, je suis accroc à l'amour, à Keith...Et je sais que je me blesserai un jour ou l'autre. Que je ressentirai beaucoup de douleur. Que l'amour me fera mal.

Et je le laisserai me faire mal.

Fais-moi mal.

Je la regardais longuement, impassible, patient. Et je remarquai ses mains, ces mêmes mains que j'avais autrefois tenu entre les miennes, que j'avais embrassé et caressé. Ces mains même que, en ce moment, je voulais reprendre et serrées contre mon coeur et embrassées de nouveau. Pendant un moment, je rebaissai les yeux, regardant mes propres mains, moites et légèrement tremblantes, que je tordais sans m'en rendre compte. Je les tordis davantage, les cachant subtilement entre mes cuisses pour ne pas que la femme de ma vie les voit.

Quelques temps s'étaient écoulés; elle n'avait toujours pas parler. Je commençais à désespéré. À penser qu'elle ne voulait pas me parler. Mais alors, pourquoi était-elle venu me voir? Décidément, les femmes étaient compliquées. Je relevai mon regard une fois de plus vers Serena, cette femme magnifique qui faisait battre mon coeur, qui me faisais vivre. C'est alors qu'elle parla. Enfin! Cela faisait si longtemps que je n'avais pas entendu sa voix. Et alors, un étrange sentiment, je devrais plutôt dire phénomène, m'envahit et je su que c'était tout l'amour que je lui portais qui se montrait. À ses parole, j'eu presque envie de rire, mais je me retins et, la regardant tendrement, je répondis:

"Oui, Serena, je t'en ai voulu. Mais je t'ai également pardonné dès que j'ai ouvert la porte et que je t'ai vu."

Lentement, je me levai et alla m'agenouillé devant elle, prenant ses mains entre les miennes et les serrant doucement.

"Je t'aime Serena, et je suis prêt à faire une croix sur notre passé et tout recommencer à zéro...mais je n'y arriverai pas seul."

Je la contemplai longuement, avec amour et tendresse, espérant qu'elle me dise qu'elle ferait un effort pour tout oublier et qu'on vivrait ensemble, heureux, pour longtemps...

(pardon)

Croisant lentement une jambe sur l'autre, je me penchai légèrement pour remonter mon fin bas jusqu'au bas du genoux, me laissant ensuite aller vers l'arrière, retombant sur le fauteuil. Mon dos étant entièrement collé sur ce dernier, je passai à nouveau une main dans mes cheveux, relevant une mèche derrière mon oreille, en tortillant une autre que je sentais effleurer mes doigts. J'inspirais profondément, j'expirais longuement, me surprenant même à compter mes battements de paupières. Ma main se porta à mon visage, j'essuyai une lèvre de son revers, puis je la laissa retomber à mes genoux. Le silence me tuait.

Il m'étouffait, comme si un assassin acharné pressait mon visage entre deux oreillers, et que l'air me manquait, terriblement, et que je ne respirais plus, une combustion se faisant sentir dans tout mon être, ma peau virant au bleuté, puis au blanc, devenant froide, le coeur ne pompant plus mon sang, mes veines libres de la circulation infinie de cet épais liquide écarlate. Misère que j'allais mourrir, je ne bougeais pas de ma place et mon âme se faisait pétillante! Je voulais sauter comme une maudite folle, pour l'amour de Dieu, et taper du pied jusqu'à faire un trou dans le sol, où je m'engoufrerais pour le restant de mes jours! Ou alors, je voulais tourner en rond, rond, rond, aussi longtemps que possible, jusqu'à n'en vomir mes trippes, ou à perdre l'équilibre, pour que ma tête de mule se fracasse contre le mur le plus solide du monde, m'assomant sur le coup, me mettant dans un coma, un sommeil, duquel je ne me réveillerais jamais! BIEN FAIT!

Mmh tout ca me tuait. Et pourtant, je tortillais mes cheveux, je faisais la banale idiote. Fleurs, fleurettes, pâquerettes et rose, SERENA! Maudite imbecile. Fallait que...!!!!!!

Hors de tes pensées, Serena...Voilà que Keith prenait la parole. Je ne capta pas ses premiers mots, mai je secouai sèchement la tête et je pus comprendre le reste, déduisant le début.

Ses mots... Ils bercaient mon subconscient. Ils étaient trop beaux... Je n'en croyais pas mes oreilles...

Quoi...?

Il s'agenouillait devant moi, prenant mes mains... M'annoncant...
M'annoncant...
...Qu'il...

Je ne compris même pas ce qui m'arrivait... Lorsque j'entendis ses mots magiques, j'éclatai littéralement de joie, pleurant comme une folle, en même temps. Je ne sentais plus mon coeur. Je ne sais pas. Je ne sais plus...

Sans le laisser poursuivre, je sautai sur lui, je sautai dans ses bras, nous renvercant tous deux sur le plancher. Je le serrais si fort contre moi, pleurant, riant, je ne savais plus comment réagir.

-J'suis trop FOLLE de JOIE!

Longuemet, je la regardai, me demandant si elle allait réagir. Après tout, elle avait quand même prononcer peu de mot depuis son arrivé. Et voilà que, avant même que je pus terminé mon discours, elle me sautait dans les bras, nous renversant tout les deux sur le plancher. J'étais on ne peut plus surpris par cette réaction, réaction dont j'tais loin de me douter, je devais bien l'avouer. Puis, se fut plus fort que moi; malgré la force avec laquelle elle me serrait, je trouvai le souffle de rire avec amusement. Je refermai mes bras autour d'elle, la serrant doucement pour ma part.

Au bout d'un moment, je la relâchai, espérant qu'elle fasse de même pour que je puisse respirer un peu et me relever...pour la serrer de nouveau dans mes bras et lembrasser...Couvrir de baisers tendres son corps, sa douce peau délicieuse...Je secouai doucement la tête pour retirer ses envies de mon corps et je pris la parole, d'une voix légèrement étouffé.

"Tu m'as tellement manqué, Serena!"

" Toi aussi tu m'as manqué, Keith. Plus que tu ne puisses jamais l'imaginer..."

Rares se faisaient les moments où j'étais heureuse, car le stresse écrasant de cette vie dangeureuse que je menais me laissait insécure jusqu'au plus profond de mes sommeils, troublant ma fragile conscience, encerclant mon âme d'une énergie malsaine qui pourrissait mon être et glaçait mes membres paralysés par la froideur avec laquelle le destin manipulait nos vies. Pourtant, aujourd'hui, je suis heureuse, car la présence de ce jeune homme me gonfle de bonheur. J'avais laissé la mélancolie et la misère mener mon existence en laissant Keith derrière moi, et tant que je ne serai pas avec lui, je serai triste. J'ai besoin de lui pour vivre. C'est comme ça.

L'existance peut s'avérer misérable lorsqu'on se prive des choses qui nous complète, et ça, je l'ai compris aujourd'hui, même si cette constatation se fait tardive, à ce jour. Tu sais ce qu'on dit, Ser : Mieux vaut tard que jamais. Je me console maigrement par cette phrase, lorsque derrière moi je vois toutes ces années perdues à jamais, ces années durant lesquelles j'ai agie en garce, blessant les êtres chers à mon coeur; ces années durant lesquelles j'aurais tellement pu apprécier les bons côtés des choses, alors que j'avais choisie de vivre dans la noirceur, insatisfaite, froide, sombre...

Cette enfant que j'étais, je la plains : elle me fait pitié, elle me dégoûte, me répugne. Elle est dégueulasse, je la renie complètement. Elle me fait pleurer, lorsque je pense à elle, car la profonde peine marquée à jamais dans son coeur, celle que jamais personne n'a réussi à soigner, me touche énormément, émotivement. J'aurais voulu que quelqu'un l'aide, la sorte du trou dans lequel elle s'est engouffrée. Je la regrette, car je voudrais qu'elle soit là, avec moi. J'aurais pu l'aider, moi. Je voudrais qu'elle revienne, je voudrais redevenir elle, car malgré la douleur dans laquelle elle vivait, elle était humaine, et moi, plus jamais je ne le serai...

Son existance fait de moi un monstre...

Mon seul espoir, c'est Keith, qui, maintenant, se trouve debout devant moi. Il me tend la main vers un autre monde, une autre vie. Une vie dangeureuse, oui, mais tellement récompensée. J'accepte de changer...Je prends la main qu'il me tend...

Ainsi je me relevai à ses côtés, puis je le pris par le bras, pour l'entraîner avec moi sur un canapé. Il ignorait sans doute la peine dans laquelle j'étais prisonnière depuis ma tendre enfance, et c'était mieux ainsi. Posant ma tête sur son épaule, le serrant bien contre moi, je fermai les yeux.

''Je n'ai pas dormi en quarante-huit heures, tu sais?!'

Sur ces paroles, je sentis mes paupières se faire lourdes...Et sans m'en rendre compte, je quittais la réalité légèrement, pour tomber dans l'inconscience........

Ses paroles, que j'avais inconsciement espérer, firent éclater mon coeur de bonheur. Il y avait si longtemps que je n'avais pas été aussi heureux! Oh, certes, il y avait eu les bonheurs de MArcus, qui m'avait également comblé de joie. Mais rien n'était comparable à ce que je ressentais là, en ce moment. Ce moment, dont j'avais tant rêver, annonçait à la fin de mon existence et le début de notre vie, à Serena et à moi. Elle annonçait un nouveau départ, une nouvelle vie. C'était la naissance d'un nouvel homme, un homme heureux dont le passé ne lui appartenait plus, comme un amnésique qui repartait à zéro. Ce serait désormais une vie dans laquelle nos passés seraient très loin, enfouis très loin sous la terre. Une vie de joie et de bonheur.
Évidemment, c'était ma perception de ces retrouvailles. J'étais loin de penser que, de son côté, Serena était hanté par son passé, hanté par celle qu'elle avait été. Celle qui m'avait tant fait souffert, autrefois. Dans le temps ou elle m'avait aimé un peu, puis rejeter. Dans le temps ou je voulais l'aider, ou je l'avais aimer et chéri comme je croyais devoir le faire. Mais rien n'Avait été suffisant, et elle avait déserté.

Lorsqu'elle se releva, tout près de moi, et qu'elle prit mon bras pour m'entraîner sur un canapé, mon coeur reprit son rythme amoureux. Je m'assis près d'elle, passant mes bras autour d'elle pour la prendre contre moi. Elle posa sa tête contre mon épaule, elle ferma ses magnifiques yeux, et parla. Sa douce voix, celle qui m'avait tant apaisé autrefois, celle que j'avais, depuis des années, espérer qu'elle murmure les mots qui me ferait revivre.
"Dors alors...Mon tendre amour..."

murmurais-je en posant ma tête contre la sienne. Aussitôt ces paroles dites, elle sombra. Un fin sourire étira mes lèvres et je restai un moment immobile, à la tenir contre moi. Je ne voulais plus la lâcher, de peur qu'elle parte de nouveau...pour de bon cette fois. Mais, au bout d'un moment, je la pris dans mes bras et la mena doucement dans ma chambre, ou je l'étendit dans mon lit. Remontant les couvertes sur son corps, je me penchai sur son beau visage pour poser un léger baiser sur ses lèvres avant de me glissai près d'elle, ou je m'assoupi aussi, la serrant doucement contre moi.

Je m'endormis donc, léger sourire coquin au visage que les paroles amoureuses de Keith avaient décoché. J'avais enfin la conscience tranquille, pour le moment, car je savais que plus tard, que ce soit dans quelques heures ou dans quelques jours, j'aurai de nouveaux problèmes, de nouveaux démons à affronter. Ce fait ne m'empêchait pas, cette fois-ci, d'enfin être tranquille, car en ce moment les choses allaient bien. Je me sentais si bien, et c'était tant mieux. Plus besoin d'anticiper le pire, de tout voir en noir et blanc. Non, c'était fini. Il fallait maintenant profiter du moment présent. Tout ira pour le mieux, ainsi...

Je me mis à faire un rêve assez étrange; je me retrouvais dans un endroit paradisiaque, où l'herbe s'étendait à des kilomètres. J'y étais, en compagnie de Lanya et de Klen, qui se tenaient la main et couraient partout, riant aux éclats. D'autres personnes se joignaient au tableau jovial, s'ajoutant à la chaîne des deux amis; il y avait Eimy, puis Cain, Érika, Alexandre... Tout le monde apparaîssaient, venant de nullepart. Tous, sauf une personne, que je cherchais désespérément du regard.

Puis je battis des paupières un instant, alors que Keith m'avait pris dans ses bras pour m'emmener dans sa chambre.

"Haa... Il est là, l'homme de ma vie...!"

Un autre sourire se dessina sur mes lèvres, puis, rendu à sa chambre, Keith me déposa sur son lit. Je ne tardai pas à me rendormir, sombrant aussitôt ma tête déposée sur l'oreiller. Je ne rêvai pas, cette fois-ci. Il n'y eût rien...

***

Quelques heures seulement passées, je me réveillai, comme s'il n'eût fallu que quelques heures de sommeil pour me regénérer. Ça avait été le plus beau, le plus profond des sommeils depuis longtemps. Je ne m'étais pas sentie ainsi depuis des lustres... Je pus voir les bras de Keith m'entourer, et mon bonheur doubla d'ampleur. Je n'osai pa bouger, de peur de le réveiller. J'étais bien comme ça.

Moi aussi, j'avais l'esprit tranquille car, finalement, tout allait pour le mieux; Markus était parti, mon empathie s'était réduit et, le plus important, Serena était là, tout près de moi. Lorsqu'elle battit les paupières et qu'elle prononça quelques mots, un sourire étira aussi mes lèvres, bien que je ne compris pas trop le sens de sa phrase. M'enfin. Une fois dans la chambre, assoupi contre la femme de ma vie, je me mis à rêver. C'était un cauchemard affreux, de feu et de sang. C'était l'apocalypse. Pourtant, j'aurais du rêver à nous, a quelque chose d'heureux. Je ne comprenais pas. Au lieu de ça, je me retrouvais en plein coeur d'une guerre sanglante mené par des choses dégoutantes qui tuait tout ce qu'ils voyaient. J'assistais à ce massacre sans vraiment y être. Je n'étais pas un guerrier, j'étais plutôt un spectateur. Mais je ne manquais aucun détail. Je ne manquai pas non plus le corps sans vie de Serena, couvert de sang, qui me fixait de ses yeux, autrefois magnifiques, maintenant dépourvu de vie.

Je me réveillai en sursaut, couvert de sueur, l'estomac tout à l'envers. Pris de panique, je n'arrivais plus à respirer. Dans un râlement, je cherchai mon souffle alors que mon coeur battait la chamade et que les images sanglantes de mon rêve disparaissaient lentement de ma mémoire. Il me fallut une bonne minute pour reprendre mon souffle comme il faut et pouvoir respirer normalement sans être pris de panique. Ce n'est qu'à ce moment que je sentis quelque chose de liquide me chatouiller la lèvre supérieur. En passant ma main sous mon nez, je vis que je saignais...

J'étais parfaitement à l'aise, allongée contre la personne que j'aimais le plus au monde, qui me serrait tendrement contre lui. Sa lente respiration, alors qu'il dormait encore, m'apaisait, et son souffle chaud se faisant sur ma nuque me chatouillait légèrement, m'accrochant un large sourire au visage. J'étais si bien, je baignais dans l'ignorance et la tranquilité, l'esprit léger... Je n'avais vraiment aucune idée de ce qui allait se produire quelques instants plus tard, et jamais je n'aurais pu le prédire, jamais je n'aurais pu m'y attendre ne serais-ce qu'un petit peu. Je savais qu'il m'était impossible de rester heureuse longtemps, car le malheur venait constamment frapper à ma porte, me retirant aussitôt ma joie à chaque fois que j'en avais un peu. Pourtant, j'ignorais qu'il viendrait réclamer ses biens aussi vite...

Sans prévenir, Keith se réveilla dans un sursaut sec et imprévisible, m'arrachant un cri qui exprimait bien ma peur soudaine. Mon coeur sauta dans ma poitrine, j'avais eu si peur... Relevant vivement mes cheveux blonds plus foncés que nature, je me redressai pour me retrouver assise, voyant Keith, couvert de sueur, en état de pure panique, cherchant désespérément son souffle. J'étais pétrifiée, ne comprennant pas vraiment ce qui se passait. Prise au dépourvue, je ne savais pas comment réagir.

" KEITH! KEITH, BON SANG, QU'EST-CE QU'IL Y A? "

Je criai aussi fort que je ne le puisse, posant machinalement mes mains sur Keith, ayant peur pour lui. Lui frottant le dos d'un mouvement circulaire, j'essayais de le calmer, de comprendre ce qu'il avait. J'étais folle de panique.

" KEITH... "

Il avait retrouvé son souffle, ce qui me calma un peu. La voix tremblottante, je lui murmurai quelques mots de réconfort. Puis je vis le sang couler de son nez.

" Oh, Keith... Tu saignes du nez... Attends... "

Me levant brusquement du lit, je m'empressai d'aller lui chercher un mouchoir, que je plaçai sous son nez, une fois près de lui.

" Keith, qu'est-ce qui t'a pris... "

C'est à peine si j'entendais Serena, qui criait pourtant près de moi. En fait, je n'entendais rien du tout, je ne voyais rien pendant un moment. Ce ne fut que lorsque je retrouvai mon souffle que tout redevint normal. Je sentis alors le contacte de Serena, sa douce voix me murmurant des mots de réconfort à l'oreille. Je la sentis également se lever après avoir remarquer que je saignais. Lorsqu'elle revint et qu'elle appliqua un mouchoir sous mon nez, j'allais mieux. Il ne restait qu'un peu de panique, tout au fond de moi, mais c'était minime. Je penchai un peu la tête vers l'avant pour cesser le saignement alors que Serena me demandait ce qui m'avais prit. Je lui coulai un regard étrange, les sourcils haussé.

"Comment ça, qu'est-ce qui m'a pris?"

rétorquais-je, commençant à paniquer de nouveau. Mais je me calmer rapidement. J'essuyai mon front encore couvert de sueur et jetai le mouchoir sur ma table de nuit après m'être assuré que le sang ne coulait plus. Je reposai mon regard sur Serena puis, me rappelant l'horrible vision de mon rêve, je passai mes bras autour d'elle et la serrai contre moi avant de l'embrasser tendrement sur les lèvres.

"Excuse-moi. Je ne voulais pas te faire peur..."

La question de Keith m'inquiéta beaucoup, je me demandais s'il n'avait pas perdu la mémoire. Fronçant les sourcils, comme je faisais tout le temps pour réfléchir, je relevai délicatement les cheveux de Keith vers l'arrière, tandis que lui tentait d'arrêter l'écoulement du liquide écarlate. En tant qu'empathe, il avait peut être été lié à quelqu'un d'autre proche des lieux, qui lui, avait agi comme Keith l'avait fait quelques instants plis tôt. Mais, à ma mémoire, Keith avait pris le dessus sur ses pouvoirs d'empathe... Je ne comprennais donc pas vraiment ce qui s'était passé.

Le sang avait cessé de couler, et Keith semblait reprendre ses états. Plongeant mon regard dans le sien, je le fixai longuement, mon air inquiet trahissant mes intentions réconfortantes, alors que je lui caressais doucement le visage. Puis il s'empressa de me serrer contre lui, et là, j'avais vraiment peur. Son baiser me réconforta aussitôt, par contre. Fermant les yeux, je retombai profondément en amour avec lui, alors que je prolongeais ce baiser...

Il s'excusa de m'avoir fait peur, je lui répondis par un bref signe de tête suivi d'un léger sourire bref. Je redevins aussitôt sérieuse, je voulais comprendre.

" Keith... Tu dois m'expliquer ce que tu as... Je t'en prie... "

Keith avait la peau bouillante, comparable à la chaleur du soleil d'été, presque! Mais que diantre pouvait bien le mettre dans cet état...?

" T'es brûlant... laisse-moi te sortir de tes vêtements avant que tu n'étouffes... "

Lentement je retirai son haut, regardant autour de moi s'il n'y avait pas un chiffon que je pourrais mouiller d'eau froide.

Je voyais bien que j'inquiétais ma compagne, mais, il n'y avait rien à être inquiet. J'allais parfaitement bien! Après tout, je n'avais fait qu'un cauchemard. C'était tout. Pourtant, Serena semblait voir quelque chose de plus important que cela. Je la laissai caresser mon visage, son contacte me réconfortant un peu. Ensuite, après l'avoir longuement étreinte et embrasser, elle devint sérieuse. Cela m'inquièta un peu. Elle me demanda ce qui s'était passé. Je fronçai à mon tour les sourcils, surprit par la question.

"Je n'ai rien, ma douce. J'ai simplement fait un mauvais rêve, c'est tout."

répondis-je lentement, tentant d'être réconfortant. C'est alors qu'elle dit que j'étais bouillant. Je ne l'avais pas remarqué avant, mais elle avait raison. Mon corps était encore tout en sueur et ma peau était brûlante. Légèrement inquiet concernant mon état, je tentai de transformer ma panique en humour:

"Je brûle d'amour pour toi, Serena. Ne le savais-tu pas?"

Elle retira alors mon vêtement tout en cherchant quelque chose du regard. Je prit son magnifique visage entre mes mains et plaquai doucement mes lèvres sur les siennes, lui volant un long et tendre baiser brûlant (c'est le cas de le dire XD). Je commençai alors a avoir de plus en plus chaud, pourtant, j'étais à la fois parcouru de frisson...

" Keith! Tu n'as pas 'simplement' fait un mauvais rêve! Tu arrivais à peine à respirer...! Et tu es tout chaud, et... Tu es sûr que tout va bien? Tu avais vraiment l'air dans un mauvais état... Keith je t'en prie je... Erm... Laisse tomber... "

J'abandonnai ma recherche, ne trouvant rien à portée de vue, et ne voulant pas m'éloigner de Keith. Je le voulais proche de moi, tout le temps, et le quitter ne serais-ce que du regard m'était impossible. Je continuai de le fixer intensément, me demandant comment j'avais pu faire pour quitter un homme aussi magnifique. À nouveau, je réalisai que je ne l'avais retrouvé que quelques instants plus tôt, et qu'il agissait comme si ce que j'avais fait n'était jamais arrivé. Vraiment, il était trop noble, trop bon. Je me demandai même si je le méritais vraiment...

Je laissai un léger rire s'échapper de ma bouche à l'humour de Keith, faisant un signe de la tête comme pour dire qu'il avait enfin réussi à me retirer mon inquiétude. Il plaqua ses lèvres sur les miennes, et nous échangeâmes un baiser rempli de passion. Le couchant sur le lit, je m'allongeai sur lui. Je remarquai qu'il devenait très chaud.

" Enlève tes pantalons...! EU...! Parce que tu es très chaud, pas pour autre chose...M'enfin... "

J'haussai un sourcil devant l'obstination, puis l'abandon de la jeune femme. Je caressai tendrement sa joue, cherchant quelque chose pour la réfonforter. Que pouvais-je avoir d'autre? Pas grand chose. J'avais fait un mauvais rêve, c'est tout...Il était certain qu'elle ne pouvait pas comprendre ce que j'avais ressenti car j'avais volontairement homis de lui dire que je l'avais vu morte et que c'était ça qui m'avait mit dans cet état. Et je n'avais aucunement l'intention de lui dire non plus! Je ne voulais aucunement me rappeller de cette affreuse vision. Finalement, je n'eus rien a dire car l'inquiétude sembla l'avoir quitter à mon humour. Je cachai donc mon inquiétude et continuai de l'embrasser, l'amenant, bien sur, avec moi alors qu'elle m'étendait sur mon lit. C'est alors qu'elle parla, et je ris de bon coeur à ses paroles.

"Tu sais que ça pourrait être mal vu, ce que tu viens de dire..."

fis-je malicieusement. Toutefois, je ne me fit pas prier pour retirer mon pantalon. Maintenant nu, je ne laissai pas le temps à la jeune femme d'admirer mon corps; j'attrapai son corps de mes bras et la serra contre moi en allant l'embrasser à nouveau avec fièvre. Le contact de sa peau froide contre la mienne me fit du bien. Avec malice, je la regardai de nouveau en détachant mes lèvres des siennes.

"Peut-être...devrais-tu te dévêtir aussi...Ta peau fraîche me ferait vraiment du bien."

Un large sourire étira mes lèvres et, pendant un moment, j'oubliai ma fièvre et mon rêve. Mes pensées n'étaient axées que sur Serena, que je désirais beaucoup. Peut-être étais-ce cela...Ces frissons qui n'apparaissaient qu'au contacte de sa peau avec la mienne...Évidemment, il restait à identifier la source de ma fièvre, mais je n'y portai pas attention pour le moment. Je ne voulais pas me casser la tête avec ça.

Je n'étais plus du tout inquiète, Keith avait complètement réussi à supprimer toutes les noires peurs qui avaient plânées en mon esprit quelques instants plus tôt. Je ne pensais qu'à une chose, et une seul, à ce moment précis : mon amour. Celui qui avait fait battre mon coeur depuis notre première rencontre, alors que je l'avais trouvé dans une ruelle du village, en difficulté à cause de son pouvoir d'empathe. On pouvait voir que depuis ce jour, il avait gagné en maturité, car il avait maintenant pris le dessus. Il avait grandi en caractère, mais aussi en physique. Il était beau, fort, et son corps ne manquait pas de me mettre dans tous mes états... Les paroles qu'il ajouta suite aux miennes me firent rire de plus bel.

" Mal vu, hein? Par qui? Tu sais, personne n'est obligé de savoir ce que je te dis... T'as qu'à tenir ta langue... Et si tu n'es pas capable, je pourrais t'aider... "

Sur ses paroles, je collai mes lèvres sur celle du bel homme que j'aimais tant, échangeant un baiser langoureux avec lui. Keith retira ses pantalons, et j'éclatai de rire, car je ne m'attendais pas à me retrouver sur son corps tout dévêtu aussi tôt. Il ne me laissa rien voir, par contre, le petit malin. Ma curiosité brûlait, et je voulais le contempler, mais il m'en empêchait, me serrant contre lui, m'arrachant des baisers.

" Hmm... Si je suis ta suggestion, tu me laisses voir ce que tu caches? "

Grand sourire au visage, je n'attendis même pas la réponse pour retirer ma tunique et mes bas, me retrouvant à mon tour aussi dépourvue de vêtements qu'il l'était. Étrangement, je n'étais pas gênée du tout. Au contraire, j'étais très confortable, même si je riais tout le temps.

Nous étions tout collés, sa peau chaude réchauffait tout mon corps, et je me sentais bien. Je l'embrassai à nouveau, baissant le regard, en espérant trouver ce que je cherchais du regard...

J'étais heureux de savoir que Serena ne s'inquiétait plus pour moi et cela m'aida à oublier tout ce qui venait de se passer. Je l'admirai longuement, un large sourire aux lèvres. Elle était beaucoup plus belle qu'avant, bien qu'elle l'était plus jeune. Mais, elle avait muri et grandi, son corps d'adolescente c'était transformé en un magnifique corps de femme. Un corps aux courbes délicieuses. Faisant taire ce désir que faisait monter en moi ma tendre amie, je détournai un moment les yeux pour passer ma main dans mon visage encore trempé de sueur. Amusé par les paroles de ma compagne, je ris de nouveau, penchant légèrement la tête vers l'arrière. Je lissai mes cheveux vers l'arrière, libérant ainsi mon visage.

"J'aimerais bien voir comment tu t'y prendrais."

rétorquais-je malicieusement à ses premières paroles. Je caressai un moment les longs cheveux blonds de Serena alors qu'elle répondait à ma question en m'embrassant. Je répondis volontier à ce baiser, le prolongeant même un peu. Lorsqu'elle négocia ma proposition, un large sourire étira mes lèvres de nouveau.

"Eh bien! On négocit à ce que je vois!"

Je l'observai se dévêtir, le regard quelque peu brillant, amusé. Elle n'avait même pas attendu ma réponse. Mais qu'importe! J'admirai un moment son corps si...enfin, si attirant, un sourire coquin sur le coin des lèvres. Je l'embrassai tendrement, caressant son dos nu avec douceur. Puis, au bout d'un moment, je la fit basculer pour me retrouver par-dessus elle. Je n'étais pas assez idiot pour lui donner ce qu'elle voulait tout cru dans le bec. C'était une façon de parler bien sur. Mais, j'aimais bien la faire languir. Je la regardai un moment droit dans les yeux, le visage sérieux, puis je penchai la tête et alla poser mes lèvres contre le cou de la jeune femme, ne faisant que l'effleurer du bout des lèvres, en fait. Comme je l'avais dit, la fraîcheur du corps de Serena atténua ma fièvre...mais seulement pour un moment. Toutefois, ce ne fut pas le même type de fièvre qui s'empara de mon corps. Bref, je retournai poser mes lèvres contre celles de Serena, l'embrassant tendrement, puis avec un peu plus de fougue au fur et a mesure que...eh bien que je la désirais!

Keith était superbement magnifique; ses cheveux relevés, son beau visage dégagé qui laissait place à son expression coquine et envoûtante, sa belle carrure qui emmenait désirs et qui me soumettait à la tentation, sa peau brûlante éveillant la sensualité électrifiante qui se créait entre nos deux corps consentants. Il était tout simplement alléchant, et je voulais goûter à toutes ses saveurs... Je n'avais pas besoin de lui dire qu'il était tout cela, car mon language corporel exprimait bien le fond de ma pensée : enlacés, rapprochés, pour la première fois nos deux corps nus prenaient autant contact, et une toute nouvelle facette de notre amour se faisait lentement découvrir. On se taquinait de la langue lors de nos langoureux baisers répétitifs, on se caressait amoureusement, on se découvrait un peu plus que d'habitude ; c'était bien, ainsi...

''Eh, bien... Tu ne peux pas vraiment parler, si tu es occupé à m'embrasser... Donc, si jamais tu ne peux plus tenir ta langue, fais-moi signe... ''

Murmurant ses paroles, je me penchai vers Keith, lui qui avait reculé la tête vers l'arrière. Cueillant un long baiser passionné de ses lèvres, je fus prise d'une énorme satisfaction que je ne pus dissimuler, affichant alors un grand sourire mesquin. Enfin j'avais vu ce que je cherchais à voir...

Rigolant légèrement lorsqu'il m'accusa de négocier, nous poursuivâmes nos embrassades. Ses belles mains se mirent à parcourir mon dos nu s'offrant à elles, et les tendres caresses qu'il faisait avec elles m'apaisaient tranquillement. Leur toucher était bon, sensuel, créant à la fois plaisir et plus de désir. Puis, sans prévenir, il me plaqua sur le lit, se mettant sur moi, ce qui ne manqua pas de me faire rire aux éclats.

''Oh! Monsieur prend les dessus, à ce que jvois...!''

Je voyais bien qu'il me faisait languir, et j'adorais vraiment... Je voulais que ce moment dure longtemps... J'étais bien, je m'amusais vraiment beaucoup avec lui, et malgré les pulsions qui guidaient nos intentions, nous ne manquâmes pas d'occasions de se faire rire. C'était superbe...

Puis il prit un air sérieux, et mon sourire s'effaça. Même si ce n'était pas dans ses intentions, par ce geste, Keith m'avait rappelé que tout cela était bien sérieux... Mon coeur se mit à battre la chamade. Des frissons me chatouillaient à l'intérieur, je devins toute bizarre... J'aimais cette sensation encore plus que la précédente. Mon sourire ne tarda pas à renaître.

Il se rapprocha de moi, effleurant mon cou de ses lèvres. Son souffle se faisait chaud, bon, excitant... Je l'entourai de mes bras, le serrant amoureusement, pressant ma poitrine contre son torse, écartant légèrement les jambes pour avoir un contact complet avec lui. J'aimais sa chaleur, elle me retirait toutes mes convictions, tout mon contrôle. Je m'abandonnais à cet homme. Complètement...

C'est donc ainsi, après avoir fait longuement languir ma compagne, que nous ne fîmes plus qu'un, elle et moi. C'était une situation quelque peu ironique, dans le sens ou nous venions a peine de nous retrouver, que déjà, nous faisions l'amour. c'était quelque chose de très drôle, enfin pour moi. Néanmoins, ce fut une nuit mémorable, une nuit que nous n'étions pas près d'oublier. Et pas seulement parce que nous avions partager la même couche. C'était en plus le jour de nos retrouvaille, le début d'une tout autre vie. Enfin...c'était ce que je croyais...

[...]

Confortablement installé dans mon lit, Serena serré tout contre moi, je dormais à point fermé, un léger sourire aux lèvres. La fièvre qui m'avait assaillit un peu plus tôt ne m'avait pas vraiment abandonné, seulement remplacer par mes pulsions, et elle était revenu après, une fois tout les deux endormis. Serena n'en avait donc aucunement consicence. Mais, moi, ce fut ce qui me réveilla. Enfin, en partie. Me sentant bouillant, je quittai doucement le confort du sommeil pour revenir à la réalité. Serena était toujours endormie sur ma poitrine, rien n'avait changer depuis que j'avais fermé les yeux. Rien, sauf ma chaleur corporelle. Tout en douceur, je sorti de mon lit, encore nu comme un vers, et allai me poster devant ma fenêtre, laquelle était éclairer par la lumière blanche de la lune. J'observai cette astre pendant un moment.

*Qu'as-tu fais, K?*

fit alors une voix dans ma tête. Je tressailli, stupéfait. Et tout de suite, je su que c'était Markus. Il m'avait toujours appeler «K». Je coulai un regard incertain vers Serena puis m'emparai de mon pantalon avant de me diriger vers la cuisine, là ou je pourrai avoir une discussion avec Markus.

"De quoi parles-tu?"

répliquais-je a voix basse. Un moment se fit attendre avant qu'il ne répondre. J'avais souvent eu ce genre de conversation avec moi-même, enfin, avec celui qui habitait mon corps. Donc, pour moi, c'était presque quelque chose de normal. Mais j'avais parfaitement l'air d'un fou pour les autres. Bref.

*Tu n'aurais pas du, K. Tu as fait la pire gaffe de ta vie!*

s'emporta l'homme en moi. Je ressentis fortement la douleur et la tristesse de l'homme, toutefois, je n'en compris pas la raison.

*Tout cela n'est qu'un leurre, Keith. Le bonheur, la joie que tu as vécu cette nuit....Tu n'aurais pas du.*

"Alors, explique-moi pourquoi?"

insistais-je, quelque peu nerveux. Je savais Markus plus expérimenté que moi, et j'Avais toujours eu confiance en son jugement, bien que, thjéoriquement, cet homme était mort depuis des lustres. Mais il avait toujours su me donner de bon conseil, ou presque. M'enfin! Au lieu de me répondre verbalement, Markus décida de me faire voir ce dont il parlait. Ma tête commença à me faire souffrir un peu, puis elle s'intensifia d'un coup! Poussant un grognement de douleur, je tombai sur mes genoux, me tenant la tête entre les mains, les yeux clos. Les images défilèrent alors devant mes yeux clos. Elle était aussi pire que celles que j'avais vu en rêve. Aussitôt, la fièvre s'Empara de moi à nouveau alors que je voyais Markus et sa femme, heureux. Ils attendaient un enfant. Et, cette image sainte s'effaça aussitôt pour laisser place au meurtre de la belle dame et de son enfant, qui naissait toujours dans son ventre. La douleur que Markus avait ressentit, je la senti aussi. C'était comme...comme si on vous prenait le coeur et qu'on vous le tordait à main nu. Finalement, tout cessa. Les images disparut, ainsi que la douleur qui avait pincé mon coeur. Mais mon mal de tête persista encore.

*C'est ce qui arrive quand on s'attache trop, K. On les perd cruellement avant d'avoir pu vivre avec elles.*

fit amèrement la voix de Markus dans ma tête. Je secouai faiblement la tête.

"Non...Tu as tord....Tu entends! Tu as tord!"

hurlais-je alors que les larmes roulèrent sur mes joues tandis que mon rêve et ma vision de la mort de la femme de MArkus roulaient sans cesse enboucle dans ma tête douloureuse. La fièvre continuait de me gagner, la sueur coulait dans mon dos nu, mouillait mes longs cheveux bruns et dégoutait sur mon plancher. J'avais chaud, mais, pourtant, j'étais parcouru de frissons. J'étais perdu, désorienté et blessé.

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